L'analyse d'après après-match

31 janv. 2020 à 06:55:00

L'analyse d'après après-match
Regarder un match puis en faire son analyse est un exercice somme toute assez simple et, surtout, fait par tous. Mais l'analyse d'après après-match est un tout autre exercice, beaucoup moins accessible et dans lequel il se trouve que j’excelle !

Melbourne jeudi 30 janvier – Au terme d'un match à sens unique, le Serbe, numéro 2 mondial, Novak Djokovic, est venu à bout du Suisse Roger Federer en 3 sets. L'homme aux 20 Grands Chelems avait pourtant très bien débuté le match, menant même 4-1 et 0-40 sur le service de son adversaire.  STOP  !

Combien de fois avez-vous lu ces quelques lignes  ? Trop sans doute. C'est pourquoi plutôt que de vous faire une analyse rasoir du 50e "Fedic" de l'histoire, je vais plutôt me contenter de l'analyse d'après après-match ou, si vous préférez, de la performance ou prestation des deux joueurs en conférence de presse. Et voir qui s'en est le mieux sorti.

Tout d'abord, comparons les durées de temps de parole. Novak Djokovic a tenu le micro pendant 15 minutes et 4 secondes, alors que Roger Federer (le perdant donc) n'a, lui, passé que 9 minutes et 32 secondes devant les journalistes. Il s'agit tout de même d'une différence de 6 minutes. Clairement, l'un d'entre eux était ravi de répondre à toutes les questions qui lui étaient destinées, alors que l'autre n'avait qu'une seule idée en tête  : se casser  !

Il avait un maillot de corps

Pour être plus précis, Roger Federer a expédié 9 questions en autant de minutes et a fini par une punchline à la question : «  Wimbledon est-il le Grand Chelem où vous pensez avoir le plus de chance de gagner  ?  ». Sa réponse  : « Sans doute plutôt Bâle ou Halle, moins de matchs à gagner  ».

Djokovic a davantage développé ses réponses. Contrairement à Federer qui a fait 1 minute 04 secondes par réponse, Novak était sur une moyenne d'1 minutes et 15 secondes, avec seulement 12 questions en 15 minutes. Et surtout, pas de punchline pour finir. C'est pourtant la base.

Autre élément d'analyse qui permet de comprendre mieux certaines choses : la tenue. Novak Djokovic s'est présenté devant la presse internationale vêtu de sa tenue de match. Avait-il déjà pris une douche ou pas  ? Difficile à dire, mais force est de constater qu'il portait son haut de survêtement avec les numéros et les initiales de Kobe Bryant brodées dessus. En dessous, il avait un maillot de corps (j'adore cette expression) de couleur verte, identique au vert de son polo de match. Par contre, il ne s'agissait pas d'un polo, car pas de col, donc on peut présumer que le Serbe s'était lavé avant de s'exprimer.

La top phrase revient à Roger Federer

Pour Roger, on n'était pas du tout dans le même schéma. Il portait bien évidemment un polo avec le logo de son équipementier parfaitement visible, mais il ne s'agissait en aucun cas d'un vêtement de sport. On était plus sur un projet de polo de ville, que l'on peut facilement porter pour toutes sortes d'occasions : un resto avec des potes, une soirée canapé avec maman et les deux paires de jumeaux, ou encore un voyage en première sur un Melbourne-Bâle. Pour être très clair, Fed a quitté sa tenue de joueur de tennis professionnel pour une tenue civile comme disent les militaires.

Finalement, la palme de la top phrase revient à Roger Federer qui a prononcé les mots suivants  : «  L'entrée était fabuleuse et la sortie tout autant, mais tout ce qui s'est passé entre est à oublier.  » Au moins comme ça, on sait ce qu'il pense de sa performance sur le court.

En conclusion, Federer a été plus concis, sans pour autant faire de réponses monosyllabiques. Il était bien plus élégant que Novak vestimentairement parlant. Il a droppé quelques punchlines pour détendre l'ambiance.  Bref, il a fait le taf. 

Si seulement il avait pu être aussi bon sur le court...

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