Six ans que Rafael Nadal n'a plus battu Novak Djokovic sur dur ! Que dis-je ?! Six ans que l'Espagnol ne lui a pas pris le moindre set sur cette surface. La dernière fois remonte à la victoire de Nadal en finale de l'US Open en 2013. Et pourtant, cette fois, c'est bien Rafa qui est entré sur le court avec un avantage psychologique, grâce à la victoire de Roberto Bautista Agut sur Dusan Lajovic, permettant à l'Espagne de mener 1-0 dans cette première finale de l'histoire de l'ATP Cup.
Ce désormais « classico » est la plus grande rivalité du tennis moderne. A l'occasion de cette finale, les deux se jouaient pour la 55e fois. A titre comparatif, on en est « seulement » au 40e Fedal et au 49e Fedic. Avant le début du match, on était en droit de s'imaginer que la tendance allait s'inverser et que Rafa, vainqueur impressionnant de la Coupe Davis et sur une belle série en ATP Cup (malgré sa défaite face à David Goffin), allait enfin pouvoir stopper l'hémorragie sur dur. Puis Novak Djokovic a breaké d'entrée, avant de double breaker, 6 jeux plus tard, pour s'offrir le premier set. Un de plus dans l'escarcelle du numéro 2 mondial.
Digne d'un Karlovic des grands jours
Contrairement à leurs confrontations sur terre battue, où Nadal a du temps, ici il s'est retrouvé pris à la gorge dès le premier coup de raquette, contraint de frapper la majorité de ses coups en reculant. A contrario, Djokovic a joué dans un fauteuil. Il a remporté tous ses jeux de services à blanc, sauf le premier, jusqu'à 6-2 1-2. Soit 3 points perdus sur son service sur les 11 premiers jeux du match ! Il faut dire que le Serbe était d'une précision chirurgicale au service, avec des jeux à 3 aces. Bref, digne d'un Karlovic des grands jours. La domination du Serbe était telle que Nadal en était réduit à faire service volée pour remporter ses jeux de service dans la 2e manche.
Cette 2e manche, comme les 18 sets précédents disputés entre les deux hommes sur dur, a été remportée par Novak Djokovic. Ce qui a permis à la Serbie de revenir à 1-1, avant de s'imposer dans le double, auquel n'a pas participé Rafa.
Que faut-il retenir de ce match ? Dire qu'il s'agit de la finale avant l'heure de l'Open d'Australie est aller un peu vite en besogne. Il est vrai que le Grand Chelem australien se disputera sur le même type de surface, avec les mêmes balles et dans les mêmes conditions climatiques. Sauf que l'ATP Cup est une chose et un Grand Chelem une autre. Certes, Novak Djokovic a démontré qu'il était en très grande forme en ce début de saison, avec notamment son niveau de jeu du premier set face à Rafa qui était stratosphérique.
Parier mon caleçon porte-bonheur
Mais avant de se présenter devant Rafael Nadal, si tant est que les deux réussissent à atteindre la finale, Nole va devoir battre six autres joueurs et disputer au moins 18 sets. Rafa aussi, me direz-vous. Pas faux. Mais l'Espagnol s'améliore en jouant. Il est programmé pour être au sommet de sa forme le 2 février. Néanmoins, s'il fallait parier mon caleçon porte-bonheur sur ce qu'on a vu ces derniers jours et surtout à l'occasion du « classico » numéro 55, alors je serais obligé de choisir Nole.
Et pour ceux qui me suivent un peu, vous savez que je ne dis pas ça de gaieté de cœur...
