Phénoménal Nadal

25 nov. 2019 à 12:23:00

Phénoménal Nadal
L'année 2019 s'achève par la victoire de l'Espagne en Coupe Davis et, par là même, le 4e saladier d'argent pour Rafael Nadal qui y est pour beaucoup. C'est une fin logique pour une énième saison exceptionnelle de l'Espagnol

Souvenez-vous : lorsque 2019 arrive au coin du bois, on ne sait pas encore totalement dans quel état on va retrouver Rafael Nadal. La dernière fois qu'on l'a vu, c'était la mort dans l'âme, serrant la main de Juan Martin Del Potro en demi-finale de l'US Open. Cette poignée de main n'est pas de celles qu'il a l'habitude de donner, car elle entérinait son abandon pour cause de blessure au genou droit. 
Sa performance à Melbourne allait ensuite être scrutée de près. Son corps va-t-il tenir  ? Nadal peut-il continuer ainsi  ? Demandez donc à Duckworth, Ebden, De Minaur, Berdych, Tiafoe et Tsitsipas si Rafa avait récupéré, eux dont aucun n'a réussi à lui chiper ne serait-ce qu'un set … Seul Novak Djokovic réussira à stopper la tornade espagnole.

Episode suivant de «  Je fracasse tout sur mon passage  », Indian Wells, où Rafa atteint les demi-finales sans perdre un set. Malheureusement, un souci au genou droit (encore lui) l'empêche d'affronter Roger Federer pour une place en finale. Là, forcément, ça ne sent pas bon.

Numéro 12 dans la besace

Miami est zappé. Arrive SON moment de l'année avec le début de la saison sur terre battue. A Monaco, Rafa est dans sa deuxième maison. Euh, après 11 titres, on peut considérer que le mec joue à domicile. Mais là en demi-finale, ça coince sur Fabio Fognini. Rafa dit même avoir joué l'un de ses pires matches. Avec Roland-Garros à l'horizon, Nadal se lance dans un sprint aux résultats. Barcelone  : du mieux, mais défaite sur Thiem en demi-finale. Madrid  : incontestablement en progrès, mais toujours pas de finale (la faute à Tsitsipas cette fois-ci). Puis enfin Rome  : le sacre avec, cerise sur le gâteau, une victoire sur Djokovic en finale.

A tous, le message est fort et clair  : Rafael Nadal arrive à Paris en ayant retrouvé son niveau.

A Roland-Garros, les deux premiers tours sont une formalité. 13 jeux perdus en 2 matches. David Goffin parvient, lui, à exister, le temps d'un set au 3e tour. Puis le bulldozer se remet en marche jusqu'à la finale, fracassant tout sur son passage, y compris Roger Federer à l'occasion d'une demi-finale en mode  froid et vent violent. Comme Goffin avant lui, Dominic Thiem, en finale, parvient à résister pendant un set (le 2e) mais sinon, ne voit pas le jour. Et hop, numéro 12 dans la besace. Sept semaines plus tôt, il jouait, comme il dit,  «  un de mes plus mauvais  matchs sur terre battue en 14 ans  ».

Arrive l'heure du gazon. Quand Wimbledon démarre, Nadal a disputé en tout et pour tout 0 match de compétition sur cette surface. Ça ne l'empêche pas d'être uniquement inquiété par Nick Kyrgios (le temps d'un set), avant de s'incliner sur Roger Federer dans le dernier carré.

Il choisit les centres de tables

Pour préparer l'US Open, Nadal réalise une semaine quasi parfaite à Montréal, qui s'achève par la perte de trois petits jeux (les premiers) en finale face à l'ogre de l'été  : Daniil Medvedev. Allez, un titre de plus pour l'Espagnol. 

Quinze jours plus tard, Nadal arrive à New York prêt à tout  «  rouleaucompresser  »  (nouveau verbe particulièrement adéquat). Ce titre du Grand-Chelem, son 19e (attention Rodge!) se concrétise à l'issue d'une finale exceptionnelle face à Daniil Medvedev (encore lui). Ce match de 4h51, d'une rare intensité, voit Nadal mener 2 sets à 0 avant que Medvedev n’entame une «  remontada  » digne de celle que vous savez. Mais au 5e set, l'abnégation, le refus de la défaite et le sens de la combativité font que Rafael Nadal parvient à s'imposer.

Le Majorquin a dû puiser dans ses réserves pour venir à bout du jeune Medvedev. C'est donc la tournée asiatique qui est sacrifiée. Ça tombe bien, car ce break va, en plus de lui permettre de récupérer et s'entraîner, lui donner la possibilité de vraiment s'impliquer dans l’organisation de son mariage. Il est partout. Il choisit les centres de tables, la couleur des nappes, les biscuits apéritifs. Non, ce n'est pas vrai. En fait,   j'en sais rien. Je sais juste qu'il profite de cette fenêtre pour se marier avec son amoureuse de toujours.

Une semaine en mode super héros à Madrid

Quelques jours après, il est de retour sur les courts, à Paris. Il semble se diriger vers un premier titre (enfin!) à Bercy, avant qu'il ne soit contraint de déclarer forfait en demi-finale. Au Masters, il met un match à se remettre dans le coup, avant de sortir deux chefs-d'oeuvre face à Medvedev et Tsitsipas (respectivement 7-6 et 7-5 au 3e). Ces deux victoires ne suffiront pas pour la qualif en demi-finale. En revanche, elles suffiront à sécuriser la place de numéro 1 en fin d'année. Il devient le joueur le plus vieux à obtenir ce titre honorifique mais qui veut tout dire.

La suite est toute fraîche, avec une semaine en mode super héros à Madrid. 8 points sur 14 remportés par Nadal. Il n'a pas subi un break de la semaine. Il offre à l'Espagne sa 6e Coupe Davis, la 4e de sa carrière. 

2019 aura été une année fantastique pour Nadal. Il a réussi à relever les challenges que lui a lancés son corps et de belle manière. Bravo champion. A l'année prochaine.

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