Avec ses deux victoires sur Daniil Medvedev et Alexander Zverev, Stefanos Tsitsipas est d'ores et déjà qualifié pour les demi-finales, avant même d'affronter Rafael Nadal. Il est le seul dans ce groupe ayant son billet pour le dernier carré.
Le virtuel deuxième est Alexander Zverev. Et pourquoi donc ? N'a t-il pas qu'une seule victoire, au même titre que Rafa ? Oui, mais au set-average, il est devant l'Espagnol. En effet, dans le match qui les a opposés, Zverev s'est imposé en 2 sets, tandis que l'homme aux 12 Roland-Garros en a eu besoin de 3 pour venir à bout de Daniil Medvedev. Sascha a donc son destin entre les mains. S'il réussit à battre le Russe, qu'il affronte en « night session », alors il sera qualifié.
Prenez un Doliprane et ça ira mieux
Vous l'aurez compris, une victoire face à Stefanos Tsitsipas ne suffira pas à Rafael Nadal pour se hisser en demi-finale. Il faudra aussi qu'il patiente et attende de voir si Medvedev réussit à battre Zverev. Si ce scénario se produit, alors c'est Rafa qui passera.
Finalement, Daniil, qui compte jusque-là 2 défaites et 0 victoire, peut, à condition de battre Zverev en deux sets, mais aussi que Tsitsipas batte Nadal, encore se qualifier pour le Final Four.
Pas simple tout ça. Oui, faites une pause dans la lecture. Prenez un Doliprane et ça ira mieux. Pour la boîte à idées du Masters, je propose une solution plus simple : un tournoi classique avec des matches de classement. Je pense qu'on y verrait plus clair. En plus, on éviterait une situation loufoque comme celle d'aujourd'hui où Rafa compte sur une victoire de Daniil... sauf que si Rafa gagne, il élimine Daniil avant même qu'il ne joue. Dans ces conditions, pas certain que le Russe donne tout sur le court. OK, prenez aussi un Advil, mais attendez 2 heures entre les deux.
Je vous propose d'aller sur un autre terrain qui est, lui, limpide : Rafael Nadal terminera l'année, quoi qu'il arrive à Pierre, Paul ou Jacques, numéro 1 mondial.
Federer a offert la place de numéro 1 à son « pote » Rafa
L'Espagnol était déjà en pole position depuis la fin de Bercy, et ce malgré la victoire au tournoi parisien de Novak Djokovic. Mais il fallait quand même qu'un certain nombre de choses se passent pour qu'il soit assuré de la garder à l'issue du dernier tournoi du circuit. Je ne vais pas vous refaire le résumé des différents scénarios qui devaient/pouvaient avoir lieu, vu que vous avez encore mal au crâne des explications des différentes issues possibles de la journée ci-dessus. Juste vous dire que lorsque Roger Federer est venu à bout de Novak Djokovic, il a, par la même occasion, offert la place de numéro 1 à son « pote » Rafa.
Voici quelques chiffres pour finir, regroupant records, infos et objectifs.
5. Comme le nombre d'années bouclées par Nadal à la place de numéro 1 (2008, 2010, 2013, 2017 et 2019). En atteignant ce 5e sacre, Nadal revient à niveau de Federer, Djokovic et Connors. Il reste, au même titre que les trois autres, à une longueur de Pete Sampras qui avait décroché ce titre honorifique 6 fois de suite entre 1993 et 1998.
33. Comme l'âge de Nadal. Rafa devient le plus vieux numéro 1 de fin d'année depuis la création du classement ATP en 1973.
11. Comme le plus grand nombre d'années entre une première (2008) et dernière (2019) saison bouclée à la première place.
16. Comme le nombre d'années consécutives où la place de numéro 1 mondiale de fin d'année a été trustée par un membre du « Big Four ».
17. Comme le nombre de joueurs qui, depuis 1973 et la création du classement ATP, ont réussi l'exploit de finir l'année à la place de numéro 1.
9. Comme le nombre de fois où la place de numéro 1 mondial s'est jouée au cours du Masters.
0. Comme le nombre de fois où Rafael Nadal a remporté le Masters en 14 qualifications et 8 participations avant cette édition. Un titre après lequel il court désespérément.
Avec le poids de la course à la première place en moins, peut-être que 2019 sera enfin son année (19 comme le nombre de titres qu'il détient en Grand Chelem). Sauf que ça ne dépend pas que de lui. Loin de là, car il faut que machin batte truc et que bidule…
Oh pardon. C'est ma tournée d'aspirine.