Quand on regarde son palmarès de plus près, on s'aperçoit qu'il manque quelques croix à Rafael Nadal. Parmi ces manques, Miami reste un tournoi que Rafa aimerait ajouter à son tableau de chasse, au même titre que le Masters qu'il n'a toujours pas réussi à remporter et, bien évidemment, « l'autre » tournoi parisien. Et je ne sais pas pourquoi (en fait, si), mais je pense que cette année sera la bonne.
L'histoire avait bien commencé entre Rafael Nadal et Bercy. Pour sa première participation en 2007, il ne s'était incliné qu'en finale face à un David Nalbandian en état de grâce, qui venait de remporter le Masters 1000 de Madrid (qui à l'époque se jouait en indoor et avant Bercy). Par la suite, la relation entre Rafa et le tournoi indoor parisien a été à l'opposé de celle qu'il entretient avec Roland-Garros.
"j'ai l'intention de jouer à 100%"
Pour commencer, cette année n'est que sa 7e participation depuis qu'il est joueur de tennis professionnel. Comment cela est-il possible pour un tournoi qui se situe dans « une ville qui est la plus importante pour ma carrière » (dixit Rafa lui-même) ? « J'ai souvent été blessé au moment du tournoi, ce qui m'a malheureusement souvent empêché d'y participer », répond-il.
Bon, mais le passé, c'est le passé. Ce qui nous intéresse est le présent. Alors dans un premier temps, comment il va le Rafa ? « Je vais bien, sinon je ne serais pas là. J'avais un souci à la main sur la fin de l'US Open, ce qui m'a d'ailleurs empêché de terminer la Laver Cup. Mais maintenant, grâce au repos, ça va beaucoup mieux et j'ai l'intention de jouer à 100%. »
Ça tombe bien, car pour enfin s'imposer à Paris (à l'automne), Rafa va devoir battre les meilleurs, vu que tout le monde est là. Ou presque… Seul Federer manque à l'appel. Pour soulever la coupe dimanche, il faudra qu'il franchisse plusieurs obstacles sérieux, à commencer par Stan the Man qui, rappelons-le, a dû déclarer forfait la semaine dernière en raison d'un problème au dos. Une fois la barrière vaudoise franchie, Rafa devra dompter Khachanov (tenant du titre) ou Berrettini. Fait, respectivement 6 fois et une fois, sans jamais perdre. Voilà, voilà. Puis en demi-finale, ça devait être Federer mais bon... Du coup, ça pourrait être La Monf ou Sascha Zverev. Puis en finale, si la logique sportive fonctionne, ce sera alors un certain… Novak Djokovic de l'autre côté du filet.
l'envie de gagner « de ouf »
Ce scénario serait parfait, car vous n'êtes pas sans savoir que si Rafa gagne Bercy, il est assuré de terminer l'année numéro 1. Et vous n'êtes pas sans savoir non plus que si Rafa ne termine pas l'année numéro 1, c'est bien Novak qui sera el numéro uno. Tu parles d'une motivation. Finir l'année au sommet de la hiérarchie mondiale, en détrônant au passage vous savez qui, est source de motivation. Rafa le dit mieux que personne : « Si je repense à mon niveau avant ou après Monte-Carlo, je peux être très fier d'être dans la situation dans laquelle je me trouve aujourd'hui. » Et de poursuivre : « La saison est presque terminée, il ne me reste plus qu'à faire quelque chose de spécial ici et à Londres et je vais essayer de faire en sorte que ça arrive. »
Je vous le dis, ça sent l'envie de gagner « de ouf » comme ils disent. Alors 2019, c’est le tour de Rafa.