Sur ce début d'US Open, pas grand chose à déclarer pour l'instant. Serena a giflé Maria Sharapova et l'a sans doute rapprochée un peu plus de la retraite. Greg Barrère a franchi le 1er tour face à Cameron Norrie certes, mais avec quand même 7-6 au 5e. Fognini s'est fait sortir. Surprenant à première vue, mais finalement prévisible lorsqu'on sait qu'il a des soucis physiques.
Bref, rien de révolutionnaire. Ce qui a retenu mon attention en revanche est quelque chose de peut-être anodin, mais peut-être pas : la concession d'un set par Roger Federer face au gigantissime Sumit Nagal.
pas de quoi se taper l'cul par terre
Les Federeriens vont tout de suite dire : « N'importe quoi ! ». Ils auront sans doute raison. J’interprète trop. Je me focalise trop. J'invente. Ça non. Je n'invente rien. Roger Federer a bel et bien perdu le premier set de sa victoire en 4 sets face au 190e mondial. D'ailleurs, il avait aussi perdu un set à Wimbledon au 1er tour. C'est aussi arrivé à 2 reprises en 2017. Mais avant cela, il faut remonter à… 2010 et une victoire en 5 sets, face à Alejandro Falla à Wimbledon, pour trouver trace d'une anicroche au 1er tour d'un Grand Chelem.
Excusez-moi de vous demander pardon, mais ce « gap » de 7 ans, je ne l'invente pas. Et le fait que Roger Federer n'ait pas collé 1, 2 et 1 à Nagal non plus.
Alors que se passe t-il ?
Evidemment, rien de bien catastrophique, pas de quoi se taper l'cul par terre, comme dirait l'autre. Ou pas... Je sais, je me répète, mais il ne rajeunit pas le père Federer. J'irais même jusqu'à dire qu'il vieillit. Certes, moins vite que les autres, mais il vieillit quand même. Sa performance à Cincinnati était limite inquiétante. Sa défaite en finale à Wimbledon a été difficile à digérer pour Fed. Etait-ce sa dernière chance de remporter un majeur ? On le saura assez tôt. Mais lorsqu'on voit le niveau affiché par ses deux plus gros concurrents au titre suprême et honorifique de « meilleur joueur de tous les temps », il y a de quoi s'inquiéter.
à chaque fois que le soleil se lève
Avec son classement actuel de n°3, le Suisse ne peut pas croiser ses 2 « potos » avant la demi-finale. Mais faudrait-il encore qu'il atteigne ce niveau de la compétition. La surface, le climat, et les conditions en général à New York sont autant d'éléments très compliqués, aussi bien pour les organismes que pour la fraîcheur mentale. Ajoutez à cela le fait que Federer a dans sa partie de tableau des joueurs comme De Minaur, Carreno Busta, Pouille, Garin, Goffin et Nishikori. Autant de joueurs qui pourraient potentiellement vraiment poser problème au « Maître ».
Attention. N'interprétez pas mon propos. Je ne suis pas en train de dire que Federer est fini. Je dis juste qu'il est de plus en plus menacé et que les amoureux de l'homme aux 20 Grands Chelems le voient se rapprocher fatalement de la fin (de sa carrière) à chaque fois que le soleil se lève (comme nous tous...).
Par contre, je m'engage et promets ici-même de faire un méga maxi mea culpa si Roger Federer, dans 15 jours, remporte son 6e US Open.