Et si on accordait les violons ?

22 juil. 2019 à 11:09:00

Les 4 tournois du Grand Chelem sont la vitrine du tennis mondial. C'est le moment de l'année où le tennis récupère des fans en plus des réguliers. Le problème est que chaque tournoi à ses règles, du coup les fans occasionnels ne comprennent plus et sont un peu embrouillés. Et du coup le tennis les perd.

La fin du mois de juillet correspond à une trêve officieuse de mi-année. Officieuse car la compétition n'est pas sensée s’arrêter. Certains joueurs profitent d'ailleurs de cette période «  morte  » pour mettre du beurre dans les épinards ou, dans le cas de John Isner, qui s'est envoyé un énième titre à Newport, du cheddar sur le burger. Mais pour la grande majorité, il s'agit d'une période de repos suivie d'une petite période de préparation physique, histoire d'être prêt pour la seconde moitié de l'année et la tournée d'été nord américaine sur ciment.

Du coup, l'actu n'est pas à son sommet et le moment est opportun pour tacler des sujets, dit «  de fond  ». Comme l'homogénéisation des règles des 4 Grands Chelems.

on aura capté l'attention de Bob

Les tournois du  Grands Chelems sont la vitrine du tennis. La finale de Roland-Garros, par exemple, est le seul moment de l'année où l'Américain moyen qui aime le sport va peut-être regarder du tennis sur terre battue. Evidemment il arrêtera lorsque ses «  Fighting Bulls  » démarreront leur finale de conférence lycéenne de Lacrosse et qu'ESPN jugera cela plus important qu'une finale de Grand Chelem. Mais quand même, on aura capté l'attention de Bob (on va l'appeler comme ça même si c'est un peu cliché) pendant peut-être un set ou deux. Si l'idée est que Bob revienne et décide que finalement le spectacle d'un Rafael Nadal face à Dominic Thiem est plus intéressant qu'une bande d'ados qui en affronte une autre dans un sport qui n'est pas du hockey ni du handball et qui est sans cesse interrompu par des couloirs interminable de pub, alors il faut que ça reste simple. Ce qui, aujourd'hui, est juste le contraire.

Prenons le cas du 5e set. En Australie et aux Etats-Unis, à 6 partout dans le 5e on dispute un tie-break. A Roland-Garros à 6 partout on continue tant qu'il n'y a pas 2 jeux d'écart. Quant à Wimbledon, on joue jusqu'à 12 partout et là on dispute un tie-break. Pour Bob, ne serait-ce pas plus simple si c'était tie-break à 6 partout, à tous les sets et dans les 4 tournois  ? Et puis il y a les qualifications. A Melbourne et à New-York c'est 2 sets gagnants avec tie-break dans les 3 sets. A Paris, c'est 2 sets gagnants mais pas de tie-break dans le 3e (cohérent avec le tableau final) et à Londres c'est 2 sets gagnants sans tie-break et le 3e match (qualificatif donc) se joue au meilleur des 5 sets avec un tie-break à 12-12. Vous connaissez le tennis vous. Et vous avez compris quelque chose  ? Alors imaginez Bob  !

une réunion avec 4 personnes

Je ne pense pas que ce soit tellement compliqué. Chaque tournoi a un directeur, il suffit donc d'organiser une réunion avec 4 personnes, lister toute les différences, uniformiser, lisser, avec peut-être chaque tournoi qui décide d'une règle comme ça il n'y a pas de jaloux et hop l'affaire est dans le sac.

Personnellement, je pense qu'il faut un tie-break à 6 jeux partout au 5e set. Des qualifs en 2 sets gagnants avec un tie-break au 3e set. Un système de tête de série qui est calqué sur le classement ATP. Des tournois de double en 2 sets gagnants (même en finale).

Bref simplifier le truc pour que Bob et ses potes ne soit pas trop perturbés et aient de plus en plus envie de regarder du tennis.

Avantages

Découvrez les avantages WE ARE TENNIS

En savoir plus