12 c'est bien, 20 c'est mieux !

10 juin 2019 à 13:05:00

12 c'est bien, 20 c'est mieux !
Rafael Nadal continue d'empocher les titres à Roland-Garros. Après le 12e la motivation semble intacte. Comment est-ce possible ? Où va t-il chercher cette motivation qui le pousse à dominer les adversaires les uns après les autres et rajouter les trophées sur sa cheminée les uns après les autres.

12 ! Ce chiffre paraît fou. Il l'est. Tout le monde est d'accord pour le dire. De Carlos Moya à Dominic Thiem, en passant par Rafael Nadal lui-même, tout le monde n'a qu'un mot en bouche  : incroyable.

En 2011, lorsqu'il égalisait le nombre de titres (6) avec l'ancien maître des lieux, Björn Borg, le monde du tennis trouvait ça déjà hallucinant. Mais maintenant qu'il a doublé ce record, les mots sont évidemment encore plus difficiles à trouver.

Forcément, on est en droit de se demander où Rafael Nadal trouve la motivation pour continuer à enchaîner les titres à Roland-Garros. Les 2,3 millions d'euros de prize money ? C'est sûr qu'il s'agit là d'une somme qui vous pousse à sortir du lit. Mais lorsqu'on sait que ses gains en carrière s'élèvent à 109 533 646 millions d'euros, les 2,3 n'ont plus tout à fait le même effet.

Autre hypothèse, Rafael Nadal souhaite marquer l'histoire du tournoi. Alors là, j'ai envie de vous dire qu'il n'est pas né celui qui va le détrôner. Et quand je dis «  pas né  », il ne s'agit pas d'une simple expression. C'est véritablement que le joueur en question ne fait pas encore partie de ce monde. D'ailleurs, si je continue à fracasser les expressions de la langue française, comme Rafa fracasse les records à Roland, je dirais même qu'il est impossible que son record soit un jour battu. Tout comme le Isner-Mahut ne sera jamais amélioré. Et dans ce cas, impossible est bel et bien français.

Alors quoi  ? Pourquoi continue-t-il à être si inquiet lorsqu'il perd un point  ? Pourquoi affiche-t-il toujours autant d'émotions lorsqu'il gagne  ? Je crois savoir.

C'est vrai que 12 est un beau chiffre. Très beau même ! Mais 20 l'est encore plus. Et mine de rien, avec ses désormais 18 titres du Grand Chelem, Rafael Nadal, qui n'est le meilleur de tous les temps « que » sur terre battue, n'est plus qu'à 2 titres pour égaliser le 20 magique de Roger Federer. Jouable  ? Plus que jouable.

Déjà, y a-t-il quelqu'un de normalement constitué capable de m'affirmer que Rafael Nadal ne sera plus en mesure de remporter une nouvelle fois Roland-Garros  ? Je n'crois pas, non ! Il y en a encore au moins deux de plus qu'il peut se mettre  «  in ze pocket  ». Ensuite, n'oublions pas qu'à Wimbledon, l'an passé, il avait perdu 10-8 au 5e sur Novak Djokovic en demi-finale. Autant dire qu'il a largement de quoi faire un 3e doublé Roland-Garros/Wimbledon. Dans la foulée,   il avait fait demie à l'US et finale à Melbourne. Et puis, il est important et même primordial de se souvenir que l'homme aux 12 Roland-Garros a aussi gagné une fois l'Open d'Australie, deux fois Wimbledon et trois fois l'US Open.

Alors avec deux autres Roland, et deux ou trois autres titres du Grand Chelem à Melbourne, Londres ou New-York, Rafa peut rapidement se retrouver à 22 ou 23 titres du Grand Chelem. Ce qui ferait de lui le recordman et, de fait, le meilleur joueur de tous les temps, toutes surfaces confondues. 

Et ça, ça vous motive un champion  !

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