Ah, le sort ! Sacré concept. Si abstrait et pourtant, on s'en remet à lui pour déterminer des choses vraiment importantes, qui peuvent influencer le court d'une vie. A Roland-Garros, comme dans tous les tournois de tennis, on le laisse seul décideur pour savoir qui va affronter qui. Vous imaginez, vous, prendre la responsabilité de choisir contre qui va jouer Rafael Nadal au 1er tour ? Et qui sera dans la moitié de tableau de Federer ? Ou encore si Simona Halep pourrait affronter Serena Williams avant la finale ? C'est du très lourd.
Dans le cas de Roland-Garros 2019, le sort, comme à son habitude, a été clément avec certains et cruels avec d'autres.
Le sort lui a joué un drôle de tour
Commençons par les 3 gros.
En matière de cruauté, Novak Djokovic a été garni. Le Serbe est, clairement, des trois (Djokovic, Federer et Nadal) celui à qui le sort a réservé le chemin le plus compliqué s'il avait la bonne idée de passer deux semaines à Paris. D'entrée, il prend un des pires joueurs non tête de série, le Polonais Hubert Hurkacz. En tout début d'année, il était 88e, un classement qu'il a déjà divisé par deux (43e). Et je vous parie ma trottinette (électrique) que l'année prochaine il sera tête de série. Dans son quart de tableau, Djoko a quand même aussi Fognini, Shapovalov, Bautista Agut (mon idole) et Zverev. Et, et, si le sort le veut bien, il pourrait même nous offrir un Djokovic-Kyrgios qui ferait sans doute des étincelles. Dans le cas où il passerait toutes ces embûches, Djokovic pourrait affronter soit Thiem, Khachanov ou Del Potro en demi-finale. Autant dire que le sort lui a joué un drôle de tour.
Pour Roger Federer et Rafael Nadal, ce n'est pas la même histoire. Autant le sort a été cruel avec Nole, autant il a été clément avec ses meilleurs rivaux.
L'Espagnol devra attendre le troisième tour pour fracasser un joueur entrant directement dans le tableau (avant ça, ce sont des qualifiés qu'il va punir), il s'agira sans doute de David Goffin, qui, malheureusement pour lui (et pour ses fans dont je fais partie), n'est pas au mieux. Daniil Medvedev est le seul qui pourrait embêter Rafa avant les demi-finales.
Terminées les répets, place à l'action
Quant à Federer, pour sa der... Oops ! Zut ! Il ne fallait pas le dire ? Bon ben, trop tard maintenant. Federer, donc, peut espérer au mieux faire une demie face à Rafa. Pas de menace réelle pour lui avant les huitièmes de finale et un Diego Schwartzman mieux connu sous le surnom de « Peque » (le petit). S'il pleut ce jour-là, alors Rodge aura du souci à se faire. Mais s'il fait beau, ça passe crème. Ensuite, il y a un Tsitsipas et un Cilic qui traînent et qui pourraient être gênants. Un quart pour le Suisse serait beau, une demie face à Rafa merveilleuse, à condition de ne pas prendre une fessée trop violente (Remember 2008).
Côté Frenchies, Gaël Monfils est notre meilleur espoir. Il devrait se hisser en huitièmes pour croiser le fer avec Dominic Thiem. Son tournoi peut tout aussi bien s’arrêter là ou prendre son envol. Gaël est « en mission », il l'a suffisamment répété. Maintenant, terminées les répets, place à l'action.
Dans le tableau féminin, Naomi Osaka pourrait retrouver Serena Williams dès les huitièmes de finale, à condition de battre Ostapenko au deuxième tour. Là aussi, pas simple pour la numéro 1 mondiale. Toujours dans cette même partie de tableau, on retrouve une certaine… Simona Halep. La Roumaine est ma favorite pour conserver son bien. Elle a, selon moi, deux vrais pièges dans son quart de tableau, Aryna Sabalenka et Petra Kvitova. Bref, il y a du niveau dans la partie haute du tableau. « En bas », c'est plus zen et ça tombe bien, car on y retrouve une certaine Kristina Mladenovic. La Française rejoue bien et au bon moment, « j'ai envie dire ». Alors pourquoi pas une quinzaine sympa pour Madame Thiem ?
Alors, Rafa et Simona ? Ça peut le (re)faire...