Raaaafaaaaa, Raaaafaaaaa, Raaaafaaaaa !!!!!!!!!!
Et oui, qu'est-ce que vous croyiez ? Vous ne pensiez tout de même pas que Nadal allait arriver à Roland-Garros sans le moindre titre ? Non, vraiment ça, ce n'est pas possible (ou presque). D'ailleurs, ça n'est arrivé qu'une seule fois depuis 2005. C'était en 2015. Cette année-là, chou blanc (enfin, victoire tout de même à Buenos Aires, finale à Madrid et victoire à Hambourg), pas un titre sur la tournée Monte-Carlo, Barcelone, Madrid et Rome. Et pour finir, il se fait taper en quart de finale à Roland-Garros par Novak Djokovic, en trois petits sets. Un match dont je ne me souviens tellement plus que je me demande des fois s'il a vraiment existé.
C'est un tournoi qu'il doit gagner
Mais là, ce n'est pas le cas. Il ne faut pas oublier que le 16 mars dernier, Rafael Nadal déclarait forfait au BNP Paribas Open à Indian Wells, juste avant une demi-finale tant attendue face à Roger Federer. Il ne reprendra pas avant Monte-Carlo. Mais la réalité, c'est que lorsqu'il se présente sur le Rocher, il n'est pas encore prêt. Il sait qu'il ne va pas gagner. Peu importe, disputer ce tournoi, au même titre que les trois qui suivent, c'est tout simplement sa préparation pour Son tournoi : Roland-Garros.
Il faut comprendre que le Grand Chelem parisien est devenu bien plus qu'une obsession pour Nadal. Ce n'est plus un tournoi qu'il veut gagner, c'est un tournoi qu'il doit gagner. Lorsque vous habituez les gens à quelque chose à un tel point, le moindre faux pas devient incompréhensible. Prenez son parcours sur terre cette saison. Il fait demi-finale à Monte-Carlo, demi-finale à Barcelone, demi-finale à Madrid et victoire à Rome. Je vous mets au défi de me citer un joueur dans le Top 10, mis à part peut-être Novak Djokovic, pour qui un tel parcours ne constituerait pas une performance formidable et encourageante à l'approche de Roland-Garros. Tandis que pour Nadal, c'est « moins bon cette année », ou encore « Il est moins en forme Nadal », ou pire « Nadal ? C'est terminé, il n'y arrive plus ». Autant de brèves de comptoirs que de conneries pures et dures.
Freiner la «tornadal» !
Au fil des semaines, il engrange de la confiance. A Barcelone, il échoue sur Dominic Thiem, qui n'est pas le dernier des clients sur terre battue. Puis, à Madrid, il tombe face à la puissance de Tsitsipas. Là, je mets un bémol, car comme je vous l'avais dit mi-avril - et c'est peut-être la seule chose où j'avais bon ! -, le Masters 1000 de la capitale espagnole ne se joue pas dans les mêmes conditions que les autres tournois sur terre, de par son altitude et sa terre plus sèche, et donc convient moins bien à Rafa. Puis, est arrivé Rome et ce fameux jeudi de rattrapage.
Je contextualise rapidement : le mercredi, la pluie ne s'est jamais arrêtée à Rome. Aucun match n'a été disputé. La prog était pourtant belle avec Federer, Nadal et Djokovic qui faisaient tous leur entrèe en lice sur le « Centrale ». Bref, pas une balle disputée et donc la journée de mercredi reportée au jeudi, sans pour autant déplacer cette dernière. Donc double dose pour tout le monde le jeudi. Rafael Nadal attaque par un match face à Jérémy Chardy, dernier Français en lice après le 1er tour. Et malheureusement pour « Jim », le réveil de Rafa tombe sur lui. 6-0 6-1 en 67 minutes. Quelques heures plus tard, c'est au tour du « souriant » Nikoloz Basilashvili. 6-1 6-0 en 62 minutes. C'est aussi violent que rapide. La machine s'est officiellement lancée. Que ce soit Verdasco (6-4 6-0), Tsitsipas (6-3 6-4) ou Djokovic (6-0 4-6 6-1), personne n'a ensuite pu ne serait-ce que freiner la « tornadal » !
Atteindre son meilleur tennis à huit jours de Roland-Garros est tout sauf du hasard. Nadal savait très bien, arrivant sur cette saison sur terre battue, qu'il n'allait pas pouvoir dominer comme ce fut le cas « pas si longtemps, dis moi ! », mais à présent, il va pouvoir le faire. Et où mieux que dans son jardin, que dis-je dans son salon, non dans sa chambre !
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