Caro, Jo et Nino Ferrer

11 févr. 2019 à 08:41:00

Caro, Jo et Nino Ferrer
Entre Montpellier et Liège, les joueuses et joueurs de tennis français ont fait parler d'eux en bien. D'un côté Bennet et ses dames ont marché sur les Belges, tandis que Jo s'est offert un 17e titre en dominant son pote Pierre-Hugues Herbert en finale. Analyse.

La FFL (Fédération Française de la Loose) a dû passer un mauvais week-end. Enfin, pas tout à fait mauvais, car le 15 de France a fait le nécessaire pour qu'elle (la FFL) soit bien «  busy  », comme on dit en Angleterre. Mais en ce qui concerne le tennis, pas une miette pour ce site satirique qui, au passage, me fait souvent bien rire.

En effet, la France du tennis et le tennis de la France ont passé une excellente fin de semaine, avec une finale franco-française à Montpellier, conjuguée à un «  clean sweep  » de l'équipe de France de Fed Cup par BNP Paribas, à Liège, face à la Belgique.

Dominé du grip et du cordage

Honneur aux dames et à la belle victoire des filles du néo-capitaine Julien Benneteau. Cette qualification pour la demi-finale du groupe mondial apporte beaucoup d'enseignements.

Pour commencer le retour (double victorieux) de Caroline Garcia sous le maillot bleu. C'était le grand point d'interrogation autour de la nomination de Julien Benneteau  : sera-t-il capable de faire ce que Yannick Noah n'avait pas réussi, réunifier Garcia et Mladenovic pour le bien de la nation  ? La réponse est  : Oh que oui  ! Et quelle réunification! Ok, ce n'étaient pas les grandes embrassades durant toute la semaine, mais les deux ont été professionnelles. Elle se sont tapées dans la main lorsqu'il le fallait, elles ont fait le «  hug  » quand il était requis, et surtout, elles ont mis chacune leur ego de côté pour servir leur pays.

A cela, il faut ajouter la victoire d'Alizé Cornet sur Elise Mertens. La numéro 2 française qui a dominé, du grip et du cordage, la numéro 1 belge, a permis non seulement à la France de faire le break le samedi, mais aussi et surtout à Caroline Garcia d'entrer sur le court dimanche dans les meilleures dispositions possibles. La victoire d'Alizé est d'autant plus belle que c'est tout simplement sa première en simple depuis un match face à la Suissesse Timéa Baczinsky en ... 2014. Le dernier enseignement que l'on peut tirer de ce week-end est que Julien Benneteau est un capitaine avec un résultat vierge de défaite lorsqu'il s'agit de matches qui comptent. Trois matches, trois victoires. Début parfait, début rêvé. A titre comparatif, Nicolas Escudé avait lancé son capitanat par une cinglante défaite à domicile 5-0 face à l'Italie…

le vrai faux Nino Ferrer du tennis français

Le prochain RDV pour Bennet et ses joueuses aura lieu les 20 et 21 avril prochains, lorsqu'ils recevront la Roumanie et leur porte-drapeau Simona Halep. Ça sera alors une autre histoire.

La suite des bonnes nouvelles pour le tennis français nous vient de Montpellier et de l'ATP 250 qui s'y est achevé dimanche dernier avec la victoire de Jo-Wilfried Tsonga sur Pierre-Hugues Herbert. 

Le 5 novembre dernier, Jo pointait à la 262e place mondiale. Lorsqu'il a disputé son 1er tour montpelliérain face à Ugo Humbert, il était encore au-delà de la 200e place (210), même si, depuis novembre dernier, il avait déjà entamé sa remontée. Après ce titre, son 17e, Jo est désormais 140e. Mais sa semaine ne se résume pas à cette montée spectaculaire au classement. Il a envoyé un signe fort au tennis tricolore en disposant des jeunes (Humbert et Herbert) et des vieux (Simon et Chardy). Avec ce résultat, Jo rassure ses fans et se prépare, pourquoi pas, à une fin d'hiver beaucoup moins «  froide  » que pour le commun des mortels. Rappelons qu'il n'a quasiment aucun point à défendre en 2019. Chaque victoire n'est que du bonus, à la fois pour son mental, son physique, son classement et aussi son compte en banque. Non pas que ce dernier soit particulièrement à plaindre (plus de 21 million de dollars en prize money uniquement), mais ça fait toujours plaisir.

L'autre bonne nouvelle provenant de l'arc méditerranéen est la belle semaine de Pierre-Hugues Herbert. En quart et en demie, P2H s'est débarrassé coup sur coup de Denis Shapovalov et Tomas Berdych. Face à Jo, la tâche était trop compliquée. Peu importe. Bien sûr, Herbert aurait aimé remporter son premier titre sur le circuit principal en simple, mais en attendant, il décroche, à nouveau, son meilleur classement, pointant désormais à la 36e place mondiale. P2H confirme sa très bonne forme. S'il continue sur ce chemin, il pourra espérer être tête de série à Roland-Garros, ce qui serait déjà une récompense pour le vrai faux Nino Ferrer du tennis français.

En attendant, la FFL n'aura qu'à bien se tenir. Pourvu que ça dure.

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