A mi-parcours de l'Open d'Australie, on a déjà appris un certain nombre de choses. Certaines intéressantes, d'autres rassurantes, mais aussi quelques-unes un peu croustillantes.
Commençons par le commencement, avec nos têtes d'affiches. Après 3 et 4 tours, on sait que 2 des 3 « gros » - j'ai nommé Novak Djokovic et Rafael Nadal - sont en pleine possession de leurs moyens. Novak a lâché un petit set face à Denis Shapovalov mais d'une manière générale, pour les 2, c'était du « cruise control ». On pensait que les choses allaient certainement se compliquer un peu, eh ben, c'est loupé.
Mr. Freeze dans un sauna
Rafa a éteint Tomas Berdych qui, pourtant, revenait très bien après un arrêt forcé de 6 mois, visiblement remonté comme un coucou tchèque. Novak, quant à lui, va affronter demain un Daniil Medvedev au sommet de son jeu, et très compliqué à jouer s'il est en chaleur. Mais si Djoko laisse autant de miettes que Rafa, l'illusion Medvedev peut fondre au soleil de Melbourne aussi vite qu'un Mr. Freeze dans un sauna.
Pour Roger Federer c'est terminé. La jeunesse de Tsitsipas a eu le meilleur de lui. On s'en doutait un peu. Plus ça va et forcément plus c'est compliqué pour l'ancien. Mais malgré ses 92 ans, Federer a tout de même fait un super match mais en face le Grec était en mode : salade-tomate-oignon-harissa-sauce blanche et rien ni personne n'allait pouvoir l’arrêter. On a appris que Roger Federer devrait participer cette année à Roland-Garros. Ben oui c'est lui qui l'a dit en conférence de presse après son match. Tiens tiens pourquoi ce choix ? Dernière saison ? Ça, on ne le sait pas encore. Quant à sa participation, j'attends de voir …
Welcome back, « Big Jo » !
Après une semaine d'Open d'Australie, on sait que Simona Halep a retrouvé la forme, même si comme à son habitude, elle a dû pas mal batailler pour se défaire de ses premières adversaires, avant de corriger Venus Williams et de la priver d'un huitième de finale face à sa « petite » soeur . On a compris que Serena est toujours aussi dangereuse et ce malgré ses choix vestimentaires douteux. On pensait qu'Angie Kerber était en mode « Je vais tout casser ». L'Allemande n'a concédé que 10 jeux en 3 matches, avant qu'elle se fasse elle-même réduire en bouillie par l'Américaine Collins. On sait enfin que Caroline Wozniacki ne fera pas le doublé à Melbourne.
La première semaine de l'Open d'Australie nous a donné des raisons d'espoirs quant au retour de Jo au premier plan. Après sa belle semaine à Brisbane, le Français a mis 3 sets à Klizan (jamais simple face au Slovaque), puis en a pris 3 face à Djoko. Pas de quoi rougir. Il a eu une micro chance dans le 2e set, mais le Serbe est en « missions » (2e Grand Chelem sur 2 ans, rattraper Roger et Rafa, battre tout le monde tout le temps...). La suite de la première partie de la saison de Jo devrait être positive. Aucun point à défendre et le bonheur de pouvoir rejouer de manière compétitive. Welcome back, « Big Jo » !
La spidercam picole
Un autre qui va visiblement mieux, c'est Lucas Pouille. Merci qui ? Amélie, évidemment ! Le Français a déjà fait trois fois mieux que son meilleur résultat à Melbourne en passant trois tours. Les 2e et 3e sont très intéressants. En effet, contre l'Allemand Marterer et l'Australien Popyrin, il fallait rester particulièrement costaud sous la casquette, ce qu'a réussi à faire « Lucho » bien qu'ayant perdu le 3e set ou s'étant fait remonter de 2 sets 0. Il est resté concentré pour s'imposer. Je ne suis pas convaincu qu'il aurait gagné ces matches il y a quelques mois. Le Ch'ti a clairement effectué une bonne préparation, a retrouvé de la légèreté sur le court et peut se permettre d'être ambitieux pour la suite. Contrairement à Jo, il aura plus de pression avec une victoire à Montpellier à défendre, ainsi que deux finales à Marseille et Dubai (625 points). Mais au vu des points déjà glanés à Melbourne (180), il n'est pas obligé d'être obnubilé par ça.
En dehors du court, on a appris que l'association Grigor Dimitrov / Andre Agassi, c'était du sérieux et pas juste un remake de l'illusion américano-serbe de l'an dernier, avec un Djokovic soi-disant coaché par « Dédé ». On a appris, bien sûr, que la fin de carrière d'Andy Murray était imminente (PNC aux portes). On sait maintenant que Gaël Monfils et Elina Svitolina passent de plus en plus de temps ensemble. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Elina : « Yeah, we're dating ». On a découvert que la spidercam picole (un arbitre a failli se la prendre en pleine poire). On a été pu constater que les contrôleurs sont aussi demeurés en Australie qu'ailleurs (Federer, sans son badge, a été refusé à l'entrée des vestiaires). On a appris que la description de poste d'Ivan Ljubicic était plus complète qu'on ne le croyait (Ljubicic baby sitter). On s'est aperçu que le jeu d'acteur de Rafa n'est vraiment pas au niveau de son jeu de tennis (cf la pub Uber eats). On sait que Denis Shapovalov est interdit de Twitter par Twitter et, enfin, que le bandeau de Sabalenka est visiblement un trésor inestimable.
Pour terminer, on sait que mes deux vainqueurs (Djokovic et Halep) sont toujours en lice. Et donc qu'en termes de pronostics, je suis monstrueux !
