On est en finale, on est en finale, on est, on est, on est en finale.
Mais avant un peu de tennis.
Lorsqu'on regarde le nom des huit joueurs toujours en lice dans ce « Championships », on s'aperçoit que dimanche prochain pourrait être un spectacle de tennis fabuleux entre deux des meilleurs joueurs de tous les temps, mais aussi - si les choses tournent différemment - un match entre deux joueurs qui donneront envie à encore moins de personnes de suivre la finale de Wimbledon (Coupe du Monde oblige).
Autant de charisme que la performance de Lukaku hier soir
Vous l'aurez évidemment compris, la finale rêvée, qui le restera tant que ces deux joueurs seront en activité, verrait Rafael Nadal opposé à Roger Federer. Soit le numéro 1 contre le numéro 2 mondial (même si à Wimbledon, ils préfèrent mettre Federer en tête de série 1, parce que là-bas ils font ce qu'ils veulent !).
Arrêtez, les deux ou trois rebelles des tribunes qui vont me dire : « T'en as pas marre de ton Nadal-Federer ? ». Ben non, j'en ai pas marre. J'ai, que dis-je, nous avons la chance de vivre la plus belle ère de l'histoire du tennis. Devant nos yeux, en direct, s'affrontent régulièrement les deux meilleurs joueurs de tous les temps ! Alors, pardonnez-moi de ne pas m'emballer pour un éventuel Kevin Anderson – Kei Nishikori, un match qui présente autant de charisme que la performance de Lukaku hier soir (ok, ça c'était gratuit, mais on est en finale bordel!).
Ce Federer – Nadal qu'on attend presque tous s'approche à pas de géant.
Pourquoi ce match sera t-il exceptionnel ? Tout simplement parce que les deux joueurs sont au sommet de leur art. L'un sort d'une énième (onzième en vrai) campagne exceptionnelle sur terre battue où il n'a perdu que cinq sets entre le quart de finale de Coupe Davis par BNP Paribas à Valence et la finale de Roland-Garros. L'autre sort d'une période de vacances de deux mois et demi. No comment.
Depuis le début du « Championships », aucun d'entre eux n'a concédé un set. Du coup, il faut se demander lequel d'entre eux a lâché le moins de jeux. 36 à 36 ! Egalité parfaite. Et en temps passé sur le court ? Pour le coup, c'est Fed qui a passé deux heures (pile poil) de moins avec 6h08. Ces deux heures s'expliquent simplement par le fait que Federer est beaucoup plus « shot maker » que Nadal. Les points de ces matches sont plus courts. Et surtout, avec Rodge, il n'y a pas de chichi avant chaque service. Je n'ai pas chronométré ces séquences, mais je peux vous garantir qu'au terme d'un Grand Chelem, ça représente du temps perdu. Du temps perdu, ok, mais qui ne génère pas nécessairement de la fatigue.
Uniquement en finale de Wimbledon
Le « road to the final » à partir de maintenant est compliqué pour les deux. S'il fallait quand même en choisir un plus compliqué, mon cœur pencherait plutôt vers le tableau du Suisse qui va, quoi qu'il arrive, devoir affronter des immenses serveurs vu qu'il a sur son chemin Kevin Anderson, Milos Raonic (la vraie star, coucou Milos) et John Isner. Pour Rafa, c'est compliqué aussi, mais il s'agit de styles de jeu qui lui conviennent plus avec Del Potro, Djokovic et Nishikori. Néanmoins, si l'on compare les face-à-face individuels des deux vis-à-vis de leurs adversaires potentiels, on s'aperçoit que Federer totalise 20-5 en cumulé alors que Nadal est à 45-33! Mais bon, certaines de ces stats datent d'un autre temps. Surtout celles entre Djokovic et Nadal, car Rafa n'a plus perdu face à Novak depuis mai 2016.
Bref, si ça rigole, dimanche, alors qu'aucun Français ne regardera, Roger Federer et Rafael Nadal devraient s'affronter pour la 39e fois. Ce sera leur 25e finale. Nadal mène 14-10 lorsque les deux s'affrontent pour un trophée. Sur gazon, ils se sont affrontés uniquement en finale de Wimbledon (la classe quand même) et Federer mène 2-1.
Creusera-t-il l'écart ou Rafa égalisera-t-il ? On verra dimanche.
Mais en réalité, peu importe car on est en finale, on est en finale, on est , on est, on est en finale !!!!
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