Quel match ! Mais quel match ! La finale du BNP Paribas Open à Indian Wells entre Federer et Del Potro est, pour l'instant, le match de l'année. C'était génial. Il y a tout eu. Break, débreak, tensions, respect, tweener, points gagnants (une flopée), niveau de jeu exceptionnel. Bref, on s'est ré-ga-lé. L'Argentin mérite amplement son tout premier titre en Masters 1000. Mais là n'est pas mon propos.
Contre toute attente, je voudrais vous parler de Roger Federer. Vous allez me dire : « mais que doit donc faire Juan Martin pour qu'on parle de lui ?! ». Réponse : il faut qu'il joue comme il a joué hier, mais à chaque match. Pas simple hein ?
Et pourtant c'est ce qu'a réussi à faire Roger Federer depuis près de 20 ans maintenant.
Rendez vous compte du match qu'a du sortir Del Potro pour parvenir à battre le n°1 mondial. C'était ahurissant. Il a dû sauver trois balles de titre face au meilleur joueur de tous les temps. Il a dû tenir ses jeux de service au début du 3e set alors que Federer lui mettait la pression. Il a été obligé de sauver des balles de breaks, alors qu'il avait l'air touché. Mais il a fait le dos rond et bénéficié du craquage de Federer dans le tie-break du 3e set.
Cela me ramène donc à mon sujet : le niveau de jeu moyen de Federer. Face aux autres joueurs, en Californie, Federer a maintenu un niveau de jeu très élevé, même si contre Delbonis, on a l'impression qu'il a ressenti un peu de fatigue. En revanche, Coric s'est vu en finale. Loupé. Chung s'est vu lui aussi battre le maître. Dans l'eau.
Le niveau de jeu du boss, à l'année, est incroyablement élevé. Vraiment pas sûr que Juan Martin del Potro, qui semblait au sommet absolu de ses capacités, puisse enchaîner les performances de ce standing. Elle est là, la différence entre Federer et les autres.
Il n'est pas imbattable, Federer, la preuve. Mais pour aller le chercher, il faut élever ton niveau de jeu à un sommet evrestien, sans quoi tu perds, même en ayant très bien joué.
Félicitations tout de même à la tour de Tandill pour ses nerfs d'acier et son coup droit "thoresque".
