Il a fallu attendre la toute fin d'après-midi pour connaître l'identité du huitième quart de finaliste de la Coupe Davis par BNP Paribas 2018 : la France !
Adrian Mannarino a vécu en trois jours un baptême du feu rude, mais tellement kiffant et surtout riche d'enseignements pour lui. Il sait ce que c'est de disputer un premier match de Coupe Davis. D'avoir les chocottes. De perdre. Puis de revenir et apporter le point décisif grâce un match qui était encore une fois une leçon de « Davis », avec son scénario « roller coaster » comme la dit « Mana », conclu d'un happy end pour lui et nous !
La France est donc en quart, et affrontera l'Italie de Fabio. Tout cela est encore loin, mais si l'on prend la photo aujourd'hui, on peut se dire qu'il va falloir le battre, le père Fabio pour atteindre le « Final four »! Faisable ? Evidemment. Face aux joueurs de simple français (Tsonga, Pouille, Gasquet, Mannarino, Monfils, Simon), l'artiste du tennis transalpin est à neuf victoires contre dix-huit défaites. Il n'y a pas un des six susnommés qui a un ratio négatif face à Fognini. « Gillou » est même invaincu en cinq matches face à « Fogna ». J'dis ça, j'dis rien … Aller le chercher chez lui ne sera pas simple. Sur seize matches à domicile, il n'a perdu que quatre fois. Le battre une fois en simple devrait suffire pour avancer.
Prenons un moment pour jeter un œil sur le reste du tableau.
Dans la partie de tableau française, il y a l'affrontement entre deux « gros » : l'Espagne de vous savez qui et l'Allemagne des frères Z.
Si Rafa est remis, il pourrait vouloir profiter de cette rencontre pour réintégrer « la Roja » après une année 2017 blanche, mais aussi lancer sa campagne de terre européenne. A domicile, l'Espagne choisira une terre à la carte pour son roi, mais aura fort à faire face à la fratrie Zverev. Je me régale d'avance pour le Nadal-Zverev du dimanche qui pourrait jouer le rôle de starter détonnant pour la saison sur terre.
Dans la partie basse du tableau, le Kazakhstan de Kukushkin se déplacera en Croatie et aura fort à faire (c'est peux de le dire) face à la bande des « itch », emmenée par le récent finaliste de l'Open d'Australie Marin Cilic, suivi de Coric, Galovic, Pavic, Mektic... Sans oublier ce bon vieux Karlovic, qui peut surgir de nulle part et gagner un match 7-6 6-7 7-6 6-7 7-6 en 2h30.
Dans le dernier quart, les finalistes malheureux de Lille (que ça fait du bien d'écrire ça en parlant des autres!) prolongeront leur tournée de printemps américaine pour affronter les « boys » de Captain Jim. L'équipe américaine me fait étrangement penser à nos Bleus. Comme nous, ils ont dix joueurs dans le Top 100. Nous avons 6 joueurs dans le Top 50, alors qu'eux n'en ont que cinq. Cependant leur n°1 un est dans le Top 10. Courier, comme Noah, est confronté à des problèmes de riches, avec une profondeur de banc et de nombreuses interchangeabilités possibles tout au long d'une rencontre. Bref, c'est du costaud. La Belgique devra être armée d'un David Goffin des grands jours pour affronter les missiles qu'il va devoir retourner, que ce soit en provenance d'Isner, Querrey ou Sock, même si ce dernier n'est pas tout à fait au niveau des deux "gratte-ciels" made in USA.
Allez, j'parie ma gomme que la France, l'Espagne, la Croatie et les Etats-Unis vont passer. Ce dont je suis certain, c'est que l'on va avoir droit à un week-end de folie les 6, 7 et 8 avril prochains. J'espère qu' à l'instar du 1er tour, les joueurs continueront à jouer le jeu et qu'ils resteront tous en bonne santé.
Franchement, j'ai hâte d'y être. Pas vous ?