Comme tout ceux qui regardaient ce match et qui supportaient le Français (oui je suis fan de Rafa mais face à Lucho …), j'ai poussé un cri devant ma télé lorsqu'il a envoyé son coup droit penalty dans le filet. Comme tout le monde, j'ai dû dire un truc du genre : « t'as pas l'droit de faire ça Lucas ». Puis, comme tout le monde (oui nous sommes des moutons, vous ne le saviez pas?), une fois le 2e set remporté par Nadal, j'ai pensé que Lucas allait se prendre 6-1 au 3e.
Après mes râles primitifs de supporter de base, je m'en suis voulu. Ce n'est pas lui qui n'a « pas le droit » mais c'est moi/nous ! Lucas a fait un très gros match face à Rafa. Pour se mettre en position d'avoir deux balles de match face au numéro 1 mondial, il faut sortir une très grande performance. Le battre est une toute autre histoire. Mais peu importe finalement, car il s'agit là d'un match à part.
Au même titre que face à Roger, les matchs face à Nadal doivent être considérés comme perdus. Le jeu n'est pas de gagner, mais juste de ne pas se prendre une danse. La situation me fait penser au PSG et la Ligue 1. Les équipes qui vont affronter Paris savent qu'elles ne vont pas gagner. Elles veulent juste ne pas faire une Bordeaux. Des matches, elles en auront d'autres, et ce n'est pas face au PSG qu'elles vont prendre des points. Personne ne prend des points face au PSG (ou presque). Là, c'est pareil. La différence, c'est qu'au tennis, quand on perd, on est éliminé. Mais seulement jusqu'au prochain tournoi. Lucas ne va pas tomber sur Nadal au premier tour à chaque fois.
Alors félicitons-le et entrons dans une stratégie de positivisme. Je vous rappelle que dans 50 jours, c'est la finale de la Coupe Davis par BNP Paribas. Je vous rappelle aussi que cela fait 16 ans que ce titre nous échappe malgré trois finales ! Et si cette fois, on essayait, tous (la presse), de n'avoir que des pensées positives autour de ce groupe. Ce n'est pas vous qui allez jouer face à David Goffin. Gardez vos critiques pour après si besoin, mais, nom d'une raquette en bois, arrêtons de les critiquer avant même qu'ils n'aient foulé le terrain.
Voyons, juste une fois, si la méthode « j'aime mon équipe » peut fonctionner. Imaginez une seconde que Lucas Pouille, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Nicolas Mahut, Pierre-Hugues Herbert, Richard Gasquet et Adrian Mannarino ne lisent pas un papier négatif à leur encontre jusqu'à la finale. Ne pensez-vous pas que cela puisse changer quelque chose ?
C'est bon de se sentir aimer non ? Et bien je suis sûr qu'eux aussi aiment ça.