Tout savoir sur l'opération Balle Jaune
Nathalie Dechy s’en souvient comme si c’était hier. Quand elle était plus jeune, son père ne supportait pas une chose : voir des balles de tennis à l’abandon. Alors, quelques années plus tard, l’ancienne joueuse française lui a rendu hommage en devenant marraine de l’opération Balle Jaune de la Fédération française de tennis (FFT), montée en 2009. Le concept ? Recycler les balles de tennis usagées. Grâce à cette initiative, près d’une cinquantaine de sols sportifs ont été réalisés et offerts à des structures à vocation sociale et solidaire, comme des centres de rééducation, des instituts médico-éducatifs, des instituts d’éducation motrice ou des hôpitaux pour enfants. Concrètement, tout au long de l’année, les balles sont déposées par les pratiquants, puis acheminées jusqu’aux centres de collecte de chaque ligue et/ou comité. Une fois regroupées, l’éco-organisme Ecologic se charge de leur acheminement jusqu’au site de broyage, une usine de recyclage adaptée, où les balles sont broyées, donc, puis les granulats de caoutchouc séparés des résidus de feutrine par un procédé de soufflage et mélangés à de la résine. Le tout est coulé sur une infrastructure adaptée pour former un sol sportif. Enfin, les ligues de la FFT financent la pose de la surface à destination d’une structure locale. Si la réduction de l’impact environnemental constitue l’objectif premier, la finalité de la démarche va bien au-delà et s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, intégrant les deux autres volets du développement durable : économique et social. En effet, le traitement des balles usagées permet de valoriser un déchet en le transformant en matière première pour la réalisation de surfaces amortissantes. Quant à l’emplacement final des terrains – des structures médico-sociales locales –, il illustre le volet social de l’opération. En 2022, quelque 900 000 balles de tennis ont été récoltées. Le million pour cette année ?