L’engagement de l’Inde contre le racisme en Coupe Davis
Alors que la finale de Coupe Davis 1974 doit se jouer entre l’Inde et l’Afrique du Sud, la rencontre n’aura jamais lieu. Pendant que Nelson Mandela croupit encore en prison, le pays continue d’appliquer la politique raciste et ségrégationniste de l’apartheid, largement condamnée par l’Inde. Impensable, donc, pour « la plus grande démocratie du monde » de laisser ses joueurs de tennis se rendre à Johannesburg. Ses demandes de disputer la rencontre sur terrain neutre n’aboutiront pas. « En Afrique du Sud, le public aurait été divisé entre Blancs et non-Blancs », explique dans le New York Times le journaliste Sy Lerman, envoyé sur place à l’époque par le quotidien britannique Daily Mail pour couvrir l’événement. Les fans indiens se seraient ainsi probablement vus enclavés dans une zone spécifique. Pour le joueur Vijay Amritraj, les autorités de son pays ont pris la seule décision possible. « Je devais disputer cette finale. Comme sportif, j’étais déçu, mais comme individu, j’étais fier que mon pays opte pour le boycott », disait-il au célèbre quotidien américain. Si l’apartheid a été aboli en 1991, il faudra attendre 2009 pour que les deux nations puissent enfin se défier dans la compétition. Le score ? Victoire haut la main des Indiens, 4-1.