Top 10 : Federer à Wimbledon

13 juil. 2017 à 06:00:00

Nadal embrassant la coupe de Wimbledon 2017
Avec son édition 2017, pour l'instant parfaite, Roger Federer est devenu le joueur à avoir remporté le plus de matchs à Londres dans l'ère d'Open. Retour sur les dix plus marquants.

 

1/ Demi-finale 2015, le plus surprenant

 

Depuis quelques mois, le monde du tennis annonce la fin de Roger Federer. Ce dernier reste sur trois Grands Chelems sans finale. Anormal pour lui. Mais contre Andy Murray, le Suisse sort une performance inouïe. Devant son public, le Britannique, qui ne s’offre qu’une balle de break (ratée), ne peut que rendre les armes en trois manches (7-5, 7-5, 6-4). Son adversaire de 34 ans, qui parlera après coup d’une des meilleures prestations de sa carrière, finit avec 56 coups gagnants pour onze fautes directes. Un niveau de jeu incroyable.

 

 

2/ Finale 2003, le plus annonciateur

 

On oublie souvent le premier des sept titres de Federer à Wimbledon. Parce que la finale n’a été qu’une formalité (7-6, 6-3, 7-6) ? Peut-être. Toujours est-il que ce 7 juillet 2003, Roger réalise son rêve de gosse après quatre participations à Londres (un quart, trois premiers tours). « Quand j’étais gamin, je disais tout le temps à mes amis, pour plaisanter, qu’un jour je gagnerai à Wimbledon, s’émeut le vainqueur. Aujourd'hui, c’est la réalité et je n’arrive pas à le croire. » Ce n’est que le début…


 

3/ Finale 2008, le plus esthétique

 

Et oui, le plus beau match de Federer à Wimbledon est une défaite. Il s’agit même pour certains du plus beau dans l’histoire du tennis. Pendant 4h 48, le Suisse et Rafael Nadal proposent un niveau de jeu absolument dantesque accompagné d’un excitant retournement de situation, l’Espagnol concédant deux sets après avoir remporté les deux premiers. Après un immense tie-break où Roger sauve deux balles de match, la cinquième manche, apothéose d’une partie restée dans toutes les mémoires, finit dans la poche de Rafa (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7). « Ce n’est pas à moi de juger si c’est le meilleur match, juge l’Espagnol. Cela a été une dure bataille, âpre. On a joué serré jusqu’au bout. Mais il faut un vainqueur et un perdant. Il n’y a pas de match nul.” Déçu, mais magnifique perdant.

 

 

4/ Finale 2009, le plus serré

 

C’est l’histoire d’un Andy Roddick monstrueux, qui ne lâche son service qu’une seule fois dans la rencontre (en 38 mises en jeu !). Quand ? Lors du dernier jeu de la partie, hélas. « Le tennis est cruel, parfois », regrettera, dépité, l’Américain. Surtout quand Federer se trouve en face. Malmené, le roi de l’herbe perd les premier et quatrième sets de manière assez large, remporte les autres à l’arraché (5-7, 7-6, 7-6, 3-6, 16-14 ; plus long cinquième set en nombre de jeux en finale d’un tournoi majeur). Pete Sampras et ses quatorze tournois du Grand Chelem dépassés n’en revient pas : « Roger est un grand champion. Est-il le plus grand ? Pour moi, oui (…) Quatorze titres, ça paraissait énorme dans les années 1990, mais il en est déjà à quinze à 27 ans. S’il reste en bonne santé, il peut aller jusqu’à vingt titres. » « Excuse-moi, Pete, mais j’ai fait tout ce que j’ai pu », se lamentera encore Roddick, qui loupe deux balles de break à 8-8. Dur dur de combattre contre cinquante aces.

 

5/ Huitième de finale 2001, le plus symbolique

 

19 ans et déjà vainqueur du plus grand. En 2001, Wimbledon est la chose d’un seul homme, qui vient de soulever le trophée sept fois lors des huit dernières éditions, dont celui de 2000. Sampras, évidemment. Et pourtant, la confrontation entre les deux poètes a du mal à dégager un dominant. Finalement, le match s’achève sur le score de 7-6, 5-7, 6-4, 6-7, 7-5 en faveur de Federer. La passation de pouvoir est en cours. Pete ne dit pas le contraire : « Son comportement sur le court est un peu comparable au mien. Il ne se laisse pas gagner par les émotions et reste constant. » Le jeune Suisse, lui, kiffe : « À la fin, ça a été une sensation extraordinaire, que je n’avais jamais connue auparavant. C’est la plus belle victoire de ma vie. » Tout un symbole.

 

 

6/ Finale 2007, le plus grand

 

Si la finale 2008 prend toute la place dans les cerveaux, le cru 2007 ne passe pas à la trappe La qualité technique et tactique de cette opposition (surtout lors des trois premières manches) devenue classique (Federer-Nadal), possède encore aujourd’hui peu d’équivalents. Le Suisse, plus létal lors des points importants (7-6, 4-6, 7-6, 2-6, 6-2), égale la série de cinq titres consécutifs de Björn Borg dans l’épreuve. Lequel ne manque pas de le féliciter : « Roger est un tel champion que je suis fier de le voir égaler mon record. La rivalité entre lui et Nadal leur permet à tous les deux de sortir ce qu’ils ont de meilleur lorsqu’ils se trouvent face à face. Comme de mon temps lorsque j’affrontais Jimmy Connors ou John McEnroe. Je n’ai jamais mieux joué au tennis que face à eux. » On dit merci Rafa ?


 

7/ Deuxième tour 2015, le plus anecdotique

 

Juste pour les yeux. Un point, plus que le match en lui-même (6-4, 6-2, 6-2), qui représente le confort de l’Helvète à Londres. Pauvre Sam Querrey…

 

 

8/Finale 2014, le plus frustrant

 

Une balle de match sauvée dans le quatrième set, la même quatrième manche remportée 7-5 alors qu’il est mené 5-2… Après avoir été éliminé dès le deuxième tour en 2013, Federer pense bien tenir sa revanche un an plus tard sur la dernière marche où il rencontre Novak Djokovic. Mais le Serbe, supérieur, ne craque pas et son mental lui permet de récupérer la coupe (6/7, 6/4, 7/6, 5/7, 6/4). Battu à l’expérience, Roger ? Peut-être pas. Mais de quoi rager quand même.


 

9/ Premier tour 1999, le plus ancien

 

Federer qui perd dès le premier tour à Wimbledon ? Oui, c’est possible. C’est même arrivé à trois reprises. La première fois, c’était en 1999, lors de sa première participation, contre Ji?í Novák, zéro finale en Grand Chelem. Une autre époque. En cinq sets quand même (6-3, 3-6, 4-6, 6-3, 6-4), il ne faut pas exagérer.

 

10/ Premier tour 2017, le plus statistique

 

Bien sûr, le Maestro aurait préféré un succès plus honorable. Reste que l’abandon d’Alexandr Dolgopolov après 43 minutes de jeu (le score était alors de 6-3, 3-0 en faveur du Suisse) lui permet de battre le record de victoires à Wimbledon dans l’ère Open détenu par Jimmy Connors (85 contre 84). Et avec dix aces dans la besace, Roger dépasse la barre des 10 000 en carrière. Costaud.

 

 

 

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