Jamais évident une 1ere. Surtout lorsque la concurrence est rude. Alors chapeau bas au TEB BNP Paribas Istanbul Open, qui a d’ores et déjà réussi son coup.
Pour pouvoir exister médiatiquement durant cette semaine, déjà bien occupée (Munich et Estoril), les organisateurs de ce tout nouveau tournoi ont fait très fort avec un tête de série numéro un, en forme de meilleur joueur de tous les temps : Roger Federer, rien que ça !
Ils ne se refusent rien du côté d'Istanbul. En même temps, ils auraient tort de se priver. Quoi de mieux comme stratégie de communication que de placarder la bobine du gars qui est le record man des titres en Grand Chelems et chouchou du public partout où il va ? A priori, c’est difficile de mieux faire.
Ça a dû leur coûter une fortune. Rappelons quand même que sur les tournois 250 et 500, les têtes d'affiches perçoivent une garantie de la part de l'organisateur. Pas la peine de vous faire un dessin, les joueurs les plus chers sont Federer, Nadal et Djokovic.
Souvent lorsqu'un tournoi trouve le moyen de s'en payer un, c'est au détriment du reste du tableau. On était donc en droit de s'imaginer qu'avec la présence du maestro, le reste du tableau stanbouliote allait être très faible. Loupé !
Les autres joueurs ? Déjà Grigor Dimitrov, monsieur « hot shot », anciennement appelé « baby fed » pour le mimétisme de Federer dans son jeu, et accessoirement 11e joueur au monde. Les autres têtes de série sont loin d'être des peintres. Cuevas, 23e mondial et vainqueur d'un tournoi cette année à Sao Paulo (le 3e de sa carrière). Kukushkin, Giraldo, Haider-Maurer et Youzhny sont tous des joueurs en devenir ou de grande expérience et membres du top 60. Jarkko Nieminen est la huitième tête de série. Bien que seulement 71e, le Finlandais possède une patte gauche magique et fait preuve d'une intelligence de jeu lui permettant de régaler le public.
Bref, les choses ont été bien faites pour cette première qui se dispute dans ce qui est présumé être une des plus grandes académies de tennis au monde : la « Koza World of sports facility ». Avec plus de cinquante courts de tennis, un central de 8 000 places doté d'un toit rétractable, ainsi que deux autres «show courts», on comprend mieux pourquoi il fallait une pointure comme Roger Federer, ne serait-ce que pour faire honneur au site.
Il ne me reste donc plus qu'à dire : « iyi hafta *» à tous.
*Bonne semaine en Turc.
