Stan Wawrinka est à nouveau en demi-finale de l'Open d'Australie où il joue le feu. D'aucuns diront qu'il joue même mieux que l'an dernier, alors que déjà en 2014 à Melbourne, il envoyait de la raclette de qualité.
Cette grande forme de « Stan the man » me donne envie de dire à ceux qui avait déprécié sa performance de l'an passé, l'attribuant à un Nadal blessé : « vous vous êtes trompés et maintenant faites votre méa culpa ». Sa présence dans le top 5 est tout sauf un hasard et il le prouve à nouveau en ce début de saison.
Que Stan Wawrinka soit encore en course dans ce tournoi lui donne, à mes yeux, un aspect de survivant. Survivant de quoi me direz-vous ? De la Coupe Davis par BNP Paribas pardi. Vous savez cette magnifique compétition, mais qui laisse toujours du monde sur le carreau. Des sept participants de la finale à Lille, il est le seul à s'être qualifié pour la deuxième semaine de Melbourne.
Pourquoi n'est il pas atteint comme les autres, Federer, Monfils, Gasquet, Tsonga, Simon et Benneteau ? Une explication possible serait la méforme pré-Coupe Davis de Wawrinka. Depuis l'US Open et avant le Masters, le Suisse n'arrivait pas à aligner deux victoires de suite. C'est uniquement au BNP Paribas Masters où il parvient à passer un premier tour. Tout ça était-il prévu? Les joueurs se programment des moments de pointe physique, comme la Coupe Davis et les Grands Chelems. Dieu sait qu'il était chaud comme une baraque à frites à Lille ! Aujourd'hui, à l'Open d'Australie, il est encore plus que « fit ». Tant mieux car, comme tenant du titre, il doit défendre beaucoup de points s'il ne veut pas chuter dans le classement. Wawrinka a donc mieux géré cette période que les autres.
Reste à savoir ce qu'il va se passer après. L'année dernière après sa victoire Australienne, Wawrinka avait enchaîné avec la Coupe Davis par BNP Paribas en Serbie, puis il s'était blessé et avait dû déclarer forfait à Rotterdam, Montpellier et Marseille pour ne reprendre qu'à Indian Wells. Cette année, il est attendu à Rotterdam et Marseille. Autant vous dire que s'il fait à nouveau faux bond, il n'aura pas marqué beaucoup de points auprès de Richard Krajicek et Jean-François Caujolle, les directeurs respectifs...