Top 10 : French déception

27 janv. 2015 à 10:54:44

Douze sur la ligne d’arrivée, zéro en deuxième semaine ! Peu dire que le contingent français a déçu à Melbourne. Mais ce petit topo du mauvais cru français à l’Open d’Australie rappelle qu’on a déjà vu pire en Grand Chelem.

12 sur la ligne d’arrivée, 5 au deuxième tour, 2 au troisième, et… l’aventure s’est arrêtée là ! En l’absence du patron Tsonga, le contingent français a déçu à Melbourne. Mais ce petit topo du mauvais cru français à l’Open d’Australie rappelle qu’on a déjà vu pire en Grand Chelem.

 

Open d’Australie 1978 – Zéro Français au 2è tour

 

De quoi se plaint-on finalement ? Le véritable Waterloo du tennis français restera à jamais l’Open d’Australie 1978 : une vraie morne plaine, et même pas un Simon/Ferrer à se mettre sous la dent. Après cinq semaines de préparation dans l’hémisphère austral, Yannick Noah, Pascal Portes, Christophe Freyss, et Gilles Moretton ont tous fait leurs valises au soir du premier tour !

 

Roland-Garros 1993 – Un seul Français au 3è tour

 

Tiens, que fait le numéro 1 français en costume ? En 1993, Guy Forget, blessé, vient seulement au stade pour commenter les rencontres pour France 2. Il n’aura aucune raison de s’enflammer : Henri Leconte, le vengeur de 1992, est démasqué d’entrée par le futur vainqueur Sergi Bruguera ; quant à Cédric Pioline, il a été puni dès le mercredi par un Thomas Muster en chaleur. Deux jours plus tard, Rodolphe Gilbert, éconduit au rôle ingrat d’ultime espoir français, prouvera une fois de plus combien le tennis est une science inexacte : battre un roi au deuxième tour (Boris Becker) n’évite pas de perdre contre un laquais au tour suivant (Slava Dosedel).

 

Roland-Garros 1978 – Deux Français au 3è tour

 

Pour le cinquantenaire du stade Roland-Garros, tu parles d’une fête ! Yannick Noah, tout juste majeur, est victime d’un tourbillon médiatique alors sans égal depuis les Mousquetaires. Dominé avec les honneurs par le tenant du titre Guillermo Vilas, la future personnalité préférée des Français quittera le stade sans même parler à la presse. « Je suis un peu effrayé par la publicité que l’on fait autour de son nom. Yannick est un garçon très doué, mais il n’a encore rien prouvé sur le plan international », dira le DTN Jean-Paul Loth. Vivement 1983 !

  

Open d’Australie 1989 – Deux Français au 2è tour 

 

En janvier 1989, c’est la « tristitude » absolue chez les Bleus. D’un côté, Henri Leconte, déprimé, assure ne plus pouvoir « voir la petite balle jaune » en pâture. De l’autre, Yannick Noah est plié en deux par le plus fluet de tous les Australiens, Mark Woodforde, malgré des plaquettes gonflées comme jamais par trois mois de musculation. Pouvait-on décemment prévoir un tel fiasco avec deux Français parmi les 10 premières têtes de série ?

 

Open d’Australie 2011 – Trois Français au 3è tour

 

Jo-Wilfried Tsonga mène 2 sets à 1 contre Dolgopolov, quand soudain… pschitt ! Au lendemain des défaites (logiques) de Gasquet et de Monfils contre Berdych et Wawrinka, le Français a déjà un pied et demi en deuxième semaine quand il est victime d’un mystérieux black-out : l’Ukrainien survole les deux derniers sets 6-1 6-1 en 44 minutes. Que s’est-il passé ? « Si vous avez l’explication, vous me la donnez et après, moi, je gagne tout ! » Et s’il demandait tout simplement à Nadal ?

 

Wimbledon 1984 – Un Français au 3è tour 

 

Seul Français dans le tableau (!), Guy Forget a fait ce qu’il a pu, ne cédant qu’après un cinquième set de 16 jeux contre Andres Gomez en seizième de finale. Plutôt pas mal finalement pour l’un des rares Grand Chelem des eighties à s’être joué sans Leconte et Noah.

 

US Open 1994 – Un Français au 3è tour 

 

Finaliste sortant, Cédric Pioline est de nouveau le meilleur Français en 1994. Mais cette fois son aventure s’arrête à la porte des huitièmes, sur l’obscur court numéro 16, et contre l’un des plus petits joueurs du circuit par la taille, le Péruvien Jaime Yzaga (1m70).

 

Open d’Australie 2002 – Un Français au 3è tour 

 

Un an après la finale d’Arnaud Clément, c’est la dèche. Le dernier rescapé français n’est qu’un qualifié, 142è mondial. Jean-René Lisnard, sorti en 3 sets par Philipp Kohlschreiber, termine même sa route dans le jus : « Je ne peux plus marcher. Je me suis éclaté l’ongle, je ne peux même plus mettre ma chaussette. » Si Lisnard avait été naturalisé monégasque quelques années plus tôt, aucun Français n’aurait franchi le deuxième tour… Ouf !

 

Wimbledon 2006 - Deux Français au 3è tour

 

L’avantage de perdre un soir où la France sort le Brésil au Mondial de football, c’est que ça passe inaperçu ! Eliminé par Marcos Baghdatis un soir de fête, Sébastien Grosjean, moins mauvais français de ce Wimbledon 2006, n’a pas déçu grand monde. D’ailleurs, qui se souvient de ce match ?

 

Par Julien Pichené

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