Quelles autres exhibitions de tennis pourrait-on bien inventer ?

19 mars 2014 à 00:00:00

Quelles autres exhibitions de tennis pourrait-on bien inventer ?
Alors que les joueurs de tennis ne cessent de se plaindre du calendrier surchargé, ils viennent d’accepter de participer à une nouvelle compétition type « Intervilles ». Le MAG s’est donc amusé à leur inventer d’autres exhibitions.

Alors que les joueurs de tennis ne cessent de se plaindre du calendrier surchargé de la saison, les meilleurs d’entre eux viennent d’accepter de participer à une nouvelle compétition type « Intervilles » aussi lucrative que loufoque en Asie, baptisée International Premier Tennis League. Quelles autres exhibitions imaginer pour occuper, par exemple, leurs semaines de pause hivernale ? Le MAG a laissé parler son imagination.

 

Un 24h de tennis par équipes

 

Il existe bien des compétitions automobiles où une foule de spectateurs se passionne à voir tourner en rond des voitures sur un circuit pendant des centaines et des centaines de tour, le temps d’une journée entière. Pourquoi ne pas envisager qu’une telle formule cartonnerait en version tennis ? Le principe : un match qui démarre à une heure précise, des jeux qui s’enchaînent, puis des sets qui s’accumulent encore et encore jusqu’à ce qu’on stoppe le chrono au bout de 24h. Comme c’est humainement impossible de jouer autant de temps d’affilée au tennis, imaginons une formule par équipe, à trois joueurs qui se relaient comme pour un baquet automobile aux 24H du Mans. L’équipe victorieuse serait donc celle qui a accumulé le plus de sets gagnants à l’arrêt du chrono. Rendez-vous compte du score que ça pourrait donner : « Mesdames et messieurs, l’équipe composée de Nadal, Sharapova et Del Potro vainqueur de l’équipe Djokovic, Azarenka et Tsonga par 16 sets à 14. On les applaudit tous bien fort et surtout souhaitons-leur bonne nuit ! »

 

Un concours de smashs

 

Comme au basket où le public raffole de tout ce qui est concours de dunks, concours de lancers francs ou de tirs à trois points, il est parfaitement envisageable d’appliquer le modèle au tennis. Chaque joueur participant serait amené à effectuer des smashs raquette en main, en prenant en compte l’adresse du tir, sa force et pourquoi pas des figures artistiques, dont l’exécution serait notée par un jury. Pour les spécialistes du service, on peut aussi imaginer un concours d’aces, avec Jerzy Janowicz, Milos Raonic et John Isner en grands favoris. Nul doute que le record de 251 km/h, que détient Ivo Karlovic depuis 2011, serait rapidement battu. Pourquoi ne pas imaginer aussi un concours entre un joueur et une joueuse et un lance-balles à l’autre bout du cours. Le ou la gagnant(e) est celui ou celle qui retourne le plus grand nombre de balles. Le spectacle serait bien évidemment animé par des pom-pom girls. Et qui sait si ça ne motiverait pas une troupe de tennis à se constituer pour des exhibitions annuelles, façon Harlem Globetrotters ?

 

Un All-Star Game

 

C’est bien connu, les Américains savent y faire s’agissant de combiner sport et spectacle. Le plus bel exemple de cette réussite étant le All-Star Game, organisé chaque saison par différentes ligues des sports typiquement américains et notamment la NBA. Elle met aux prises une équipe composée de joueurs issus des franchises de la Conférence Est contre son homologue de Conférence Ouest. Appliquée au tennis, la répartition pourrait être la suivante : Europe contre Reste du monde. Raonic, Nishikori, les frères Bryan, Serena Williams et Li Na prêts à défier Nadal, Djokovic, une paire Mahut-Federer, Azarenka et Radwanska, l’affiche aurait une sacrée allure. En plus, l’organisation ne serait pas difficile puisqu’elle pourrait ressembler à ce qui se fait déjà actuellement en Coupe Davis par BNP Paribas, en mixant idéalement les équipes : un match masculin, suivi d’un match féminin le premier jour, deux doubles mixte le lendemain et s’il le faut, deux simples le troisième jour pour départager les deux équipes.

 

Le jeu à handicap

 

Interdiction de smasher ou d’utiliser son coup droit, obligation de jouer avec sa mauvaise main ou de servir à la cuillère, toutes ces possibilités vous paraissent saugrenues ? Evidemment, elles le sont, et c’est bien pour ça qu’elles pourraient susciter le vif intérêt d’un public perpétuellemen en quête de divertissement. Pour preuve, les succès d’audience des matches exhibition d’anciennes légendes. Alors, voir Djokovic – qui a un vrai potentiel comique – Nadal, Federer ou Murray faire les clowns, cela attirerait le chaland. Le modus operandi pourrait être le suivant : match en un set gagnant avec définition du handicap lors du toss d’avant-match. Une formule qui pourrait permettre de découvrir quelques nouveaux « talents ». Le Français Nicolas Rosenzweig (1108e mondial), par exemple, joueur ayant la particularité d’être  parfaitement ambidextre et de ne frapper... que des coups droits.

 

Mi-virtuel, mi-réel

 

En s’inspirant de la fameuse formule voulant que « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme », la fédération internationale (ITF) serait tentée de s’inspirer du Chess Boxing  (épreuve mêlant boxe et partie d’échecs) pour créer une compétition complètement délirante : le mi-réel, mi-virtuel. À chaque changement de côté, les joueurs s’affronteraient sur une partie de jeu vidéo comme Top Spin 4 ou Virtua Tennis par exemple. Leurs exploits, manette à la main, seraient évidemment retransmis sur écran géant. L’intérêt ? Divertir et séduire potentiellement d’éventuels talents préférant squatter jusque-là  leur canapé. L’épreuve  se disputerait d’une année à l’autre juste avant les fêtes de Noël soit au Japon, soit aux États-Unis, les deux pays du eGaming.  Les deux nations aussi de Kei Nishikori, dont la formation à l’académie Bollettieri fut financée par Masaaki Morita, patron de Sony et créateur donc de la Playstation.

 

Joue-la comme Suzanne (Lenglen) et Jack (Crawford)

 

Ce projet, on vous le dit tout net, a peu de chance de voir le jour. Mais aurait au moins le mérite de permettre au tennis de renouer avec son glorieux passé et de confirmer ce que les Noah et autres Connors rabâchent avec nostalgie et que l'on peut résumer ainsi : « Nous, même avant un match, on savait s’amuser ». Alors, pour prouver qu’au tennis, on sait aussi faire la fête,  voici une formule qui aurait le mérite de rire (et boire) un bon coup. Imaginez une rencontre où, à chaque changement de côté, histoire de rétablir « l’équilibre » entre les deux protagonistes, celui qui mènerait au score serait obligé de s’enfiler un shot d’alcool fort cul-sec. Le principal risque serait de voir des joueurs lâchés quelques jeux pour décuver. Une formule qui, grâce à une bonne gueule de bois, permettrait néanmoins en conférence de presse de lutter contre la langue de bois… L’épreuve pourrait s’intituler : joue-la comme Suzanne (Lenglen) et Jack. La Française, devenue célèbre en 1919, avait cette année-là réussit à se défaire en finale de Wimbledon de la Britannique Dorothea Lambert Chambers grâce notamment aux remontants que lui lançait son père en plein match. Que contenaient ces petites fioles ? Du cognac... Le même alcool qui empêcha Jack Crawford de réaliser le premier Grand Chelem de l’histoire du tennis. 

 

Par Régis Delanoë et Charles Michel

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