Tu sais que tu es mauvais perdant quand…

12 févr. 2014 à 00:00:00

Tu sais que tu es mauvais perdant quand…
Si dans la vie de tous les jours, tes amis t’apprécient pour ta gentillesse, une fois sur un court, c’est la métamorphose. Toi, au tennis, tu détestes perdre et ça se voit.

En dehors du terrain, t'es un mec cool, tes amis t'apprécient pour ton humour, ta gentillesse et ton intégrité. Pareil quand tu joues un match et que tu mènes au score, tout va bien, tu as le sourire, tu joues la balle même quand elle est "ligne extérieure". Normal quoi... Mais quand la situation commence à t'échapper, que la défaite se profile, c'est la métamorphose. Tu respires par les oreilles et un diable insoupçonné s'empare de ton esprit. 

 

…tu n’écris plus que ton score sur le panneau d’affichage, en ne touchant jamais aux chiffres de celui que tu surnommes « l’autre », ton adversaire.

 

…tu n’annonces plus le score clairement à haute voix comme tu le faisais quand il y avait 3-2 pour toi…

 

…et ce même quand on te le demande.

 

…tu refuses d’aller vérifier une trace de balle sur terre battue alors que tu protestes contre l'annonce de ton adversaire…

 

... de toute façon, t'es pas un homme de terre battue mais de gazon. T'es un gentleman quoi. 

 

...tu renvoies les balles n'importe comment - dans le filet, deux mètres derrière la ligne - pour donner moins de panache à la victoire de ton adversaire. 

 

... tu lâches le fameux « Tu vois quand je force un peu » après avoir (enfin!) marqué un beau point. 

 

…tu demandes "poliment" aux personnes qui sont venues te voir de « la fermer ». Y compris tes potes et les gars de ton équipe. Et encore, tu restes poli.

 

…tu regardes ton cordage entre chaque point, comme si tout était de sa faute.

 

... tu penses que TOUS les points de ton adversaire sont chanceux. Même si c'est le 25ème passing-shot long de ligne que tu prends. 

 

…tu te places sur la ligne du carré de service quand ton adversaire s’apprête à servir sa deuxième balle.

 

…tu as plein de manières différentes d'expliquer pourquoi tu as perdu un point : le vent, le soleil, la nuit, le faux-rebond, la let, le cordage, les spectateurs…

 

….et bien sûr, tu sers le poing et lâche un gros « Come on !» quand il commet la double…

 

…tu t’appelles par ton prénom et t'énerves en parlant de toi à la troisième personne pour, en fait, insulter ton adversaire.

 

...tu fais la même chose avec le tutoiement. Ça marche aussi mais c’est plus direct…

 

….tu tentes de refaire ton lacet ou de changer de raquette pour casser le bon rythme de service de l'adversaire. Effectivement il servira une deuxième molle mais ça ne t'empêchera pas de mettre le retour dans le couloir.

 

…tu exiges le hawk-eye alors que tu joues en amateur.

 

…tu te mets soudainement à crier très fort sur chaque balle pour déstabiliser ton adversaire.

 

…tu ne ramasses pas les balles pour les lui renvoyer.

 

…les seules fois où tu renvoies des balles, c'est entre son premier et son second service…

 

….t'es capable d'aller pisser trois fois dans un match rien que pour pourrir le rythme de ton adversaire. Et pour essayer de récupérer un peu…

 

…tu fais rebondir la balle 17 fois avant de servir.

 

…tu ne t’excuses même pas quand l’une de tes frappes touche la bande du filet.

 

…et tu as le culot de gueuler grossièrement que ton adversaire a de la chance quand il touche la bande du filet une fois dans le match : « Trop d’chatte ce b..... »

 

…tu sens que le match t'échappe, tu feins de boiter, de t'étirer le bras, le poignet, ou tout autre membre de ce corps qui ne répond plus…

 

... tu dis bien fort, et avec ton plus beau mépris : « De toute façon, j'ai bien mieux à faire dans la vie que de gagner un pauvre match de tennis. » 

 

…tu penses qu’on a empoisonné ton Gatorade.

 

…tu es en train de prendre une rouste, tu vois ton adversaire tomber et se tenir la cheville, tu lâches un « Ça va? », genre super inquiet, alors que dans ta tête tu te dis : « J'espère qu'il s'est vraiment fait mal ».

 

…en revanche, toi, tu abandonnes à 6/3 5/0 contre toi, alors que tu n’as rien…

 

…à 2/6 3/6 1/5, tu dis à ton adversaire : « On avait pas dit qu’on comptait pas les points ? »

 

…tu sers à la cuillère sur la balle de match.

 

…match perdu, le temps pour aller au filet serrer la main de ton adversaire te parait une éternité. Tu fais le chemin la tête basse, les dents serrées, et tu penses « E...., tu sais pas jouer ». Mais tu marmonnes « Bien joué » avec un petit sourire peu convaincant…

 

….tu prétends ne plus te rappeler du score alors que tu viens de sortir du court après trois heures de match.

 

…tu dis à ton adversaire que tu as fait le pire match de ta vie et que tu as eu la gastro cette nuit.

 

…tu dis à tes potes que si tu n’avais pas fait la chouille toute la nuit, tu lui aurais mis 2 p'tits sets à ce manchot !

 

…impossible de jouer, tu n’arrêtais pas de mater les deux jupettes sur le court d'à côté…

 

…tu racontes que sa première balle n'avance pas mais que t'étais pas dans un bon jour en retour.

 

….tu refuses de prendre le coup à boire offert par ton adversaire.

 

… ou si tu acceptes, c’est pour lui pour faire perdre 1€50.

 

…tu trouves toujours des excuses, même si tu perdais contre un top 100 !

 

…après chaque match perdu, tu te dis que tu vas arrêter le tennis.

 

Par Jérémy Francisco

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