Alcraz : « Ils (Fonseca, Mensik, Tien) peuvent battre n'importe qui, moi y compris »

« Je les vois capables de battre n’importe qui, moi y compris. ». Après sa victoire contre Nuno Borges vendredi, Carlos Alcaraz a partagé son avis sur les trois jeunes loups qui ont secoué la meute à l’Open d'Australie : João Fonseca, Learner Tien et Jakub Menšík

Membres du top 20, Alcaraz, Jannik Sinner, Holger Rune, Lorenzo Musetti, Jack Draper, Ben Shelton et Arthur Fils, sont encore loin d’être croulants. Leurs âges vont de 20 à 23 ans. Mais une nouvelle génération, encore sous la vingtaine, a commencé à montrer les crocs pour espérer se tailler la part du lion.

Tien, Fonseca et Mensik respectivement tombeurs de Medvedev, Rublev et Ruud

Menšík, puissant Tchèque de 19 ans déjà classé parmi les 50 meilleurs, n’a pas été doux comme un agneau avec les cadors : neuf duels face à des joueurs du top 10, cinq victoires. À Melbourne, il a croqué Casper Ruud (n° 6).

Tien, 19 piges également, s’est révélé jeudi en s’offrant son premier adversaire de ce calibre Gabarit modeste - 1, 80 m - par rapport à la moyenne actuelle, le gaucher américain, métronome rusé comme un renard tactiquement, a eu raison de Daniil Medvedev (n° 5).

Comme Tien, Fonseca, drôle d’oiseau un an plus jeune, est assuré d’entrer dans le top 100 à l'issue du Majeur australien. Grâce à un bras animé par la foudre, et un tennis champagne qui en ont fait un phénomène particulier.

« Il est incroyable, a déclaré Alcaraz au sujet du Brésilien qui a rendu chèvre Andrey Rublev (n° 9), mardi, lors de ses débuts en Grand Chelem et sa première expérience contre un top 10. C’est quelqu’un dont je dois me soucier, disons. On va mettre le nom de João Fonseca sur la liste des meilleurs du monde très bientôt. »

Shang en tête, d'autres teenagers sont à surveiller

Outre Menšík, Tien et Fonseca, citons aussi Nishesh Basavareddy, qui a pris un set, lundi, à un Novak Djokovic désormais coaché par Andy Murray ; le gaucher Shang Juncheng, 50e semaine et premier joueur né à partir de 2005 vainqueur d’un titre ATP ; Martín Landaluce ; ou encore Dino Prižmić, qui s’était lui aussi illustré en prenant un set à Djokovic à Melbourne l’an passé avant d’être freiné par des blessures.

S’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, ces talents émergents, ajoutés à ceux déjà en place, devraient laisser les amoureux du tennis à des années-lumière de s’ennuyer comme des rats morts lors de la prochaine décennie. Au minimum.