Djokovic : « Au début, Federer et Nadal ne m'ont pas accepté »

10 janv. 2025 à 17:41:00 | par Mathieu Canac

S'il n'est que rarement en contact avec Rafael Nadal et Roger Federer, comme il l'a confié cette semaine, Novak Djokovic espère pouvoir côtoyer plus régulièrement ses vieux rivaux une fois retiré du circuit.

« Les gens disent que mes records ne seront jamais battus. J’en doute. Ça pourrait arriver plus vite qu’on le pense, avec Carlos (Alcaraz). Ou même Jannik (Sinner). »

Interrogé par GQ pour un article long format publié ce jeudi, Novak Djokovic a souligné le potentiel d’un Alcaraz, 21 ans et déjà quatre sacres en Grand Chelem, capable d’accumuler les trophées en plus d’électriser les stades. « Carlos a accompli ce que personne n’avait réussi à faire si jeune dans l’histoire (plus jeune joueur à avoir triomphé sur trois surfaces différentes en GC, plus jeune joueur de l’ère Open à avoir gagné Wimbledon et Roland-Garros la même année, plus jeune n°1 mondial), a-t-il rappelé. Il a donc des chances d’y arriver. »

« Il (Alcaraz) a dit vouloir écrire l’histoire, devenir le meilleur, a ajouté Djokovic. Je respecte cette mentalité. Mais peut-être qu’il est encore un peu tôt pour qu’il pense à l’histoire. » Une mentalité rappelant sans doute au Serbe celle de ses débuts. « Le problème, c’est qu’il (Federer) est tellement bon sur toutes les surfaces qu’il débute chaque match en ayant déjà gagné, avait-il déclaré après son premier duel contre Roger Federer, à Monte-Carlo en 2006. Il est bon, oui, le meilleur, mais ce n’est pas non plus un extra-terrestre. »

Ils (Federer et Nadal) ne m’ont pas accepté, parce que j’entrais sur le court en montrant ma confiance.

Novak Djokovic

Sûr de ses capacités à bousculer les rois en place, le Belgradois y est parvenu. Au point de les envoyer à plusieurs mètres de lui. « Dans le privé, j’ai eu des hauts et des bas (avec Federer et Nadal), a-t-il confié dans GQ. Au début, ils ne m’ont pas accepté, parce que j’entrais sur le court en montrant ma confiance, je jouais pour gagner alors que les autres voulaient seulement les affronter, pas les battre. Probablement à cause de cette confiance affichée, ils sont devenus encore plus distants avec moi. Pas de souci, je m’y suis fait. J’ai compris le message : nous étions rivaux et rien d’autre. »

Une fois à la retraite, le Belgradois espère pouvoir utiliser les aiguilles du temps pour tisser des liens plus forts avec le Suisse et l’Espagnol : « Je souhaite vraiment me connecter davantage à ces gars, de façon plus profonde. (...) Je compte bien les inviter à passer du bon temps, et parler de tout. »

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