Top 10 : Regarde ma raquette, elle est révolutionnaire

16 oct. 2013 à 00:00:00

Cordage en boyaux de moutons, anti-vibrateur, raquette à deux grips…et la Babolat Play. Découvrez et redécouvrez les évolutions les plus marquantes de la raquette de tennis dans le Top de la semaine.
 

Histoire de la raquette de tennis

L'histoire du sport est jalonnée d’inventions technologiques. Des découvertes matérielles qui ont changé son cours à tout jamais. Bien entendu, le tennis et la raquette ne font pas figure d'exception. Révolutionnaires, farfelues ou éphémères, retour sur plus d'un siècle d'évolutions.

 

-   Les pionniers :

 

L’invention de la raquette ne vient pas du tennis mais du Jeu de Paume et on situe à 1505 l’apparition du premier exemplaire en bois. Il faut en revanche attendre la fin du 19ème siècle, 1868 plus exactement, pour voir le premier cordage. Il est l’œuvre d’un chirurgien anglais nommé Lister et est réalisé à partir de boyaux de mouton. Bon appétit bien sûr !

 

- Le cordage : 

 

Spécialisé dans la transformation de boyaux de moutons pour la charcuterie, les cordes à instruments musicaux et les ligatures chirurgicales, Pierre Babolat ne se doute pas en 1875 qu'une commande va changer sa vie. Bussey, fabriquant anglais de raquette, lui demande alors s’il est possible de fabriquer du cordage de raquettes de tennis à partir de cordes de violoncelle. Le premier cordage synthétique est né ! Un siècle plus tard, Babolat est l'un des leaders mondiaux des sports de raquettes.

 

- L'anti-vibrateur :

 

En 1960, René Lacoste invente la pastille anti-vibration pour le cordage des raquettes. Quatorze ans plus tard, il met au point un anti-vibrateur (le "damper") pour les raquettes en acier. En réduisant les vibrations provoquées par la balle lors de l’impact sur les cordes de la raquette, il supprime les vibrations transmises à la main puis au poignet, au coude et enfin à l’épaule et s'affirme comme le meilleur ennemi du tennis elbow.

 

- La raquette en métal : 

 

La suprématie des raquettes en bois paraissait immuable. Jusqu’à ce qu’une idée germe dans l’esprit de René Lacoste. En 1963, le plus célèbre des Mousquetaires élabore la première raquette en acier. Commercialisée par la marque Wilson, elle comptabilise 46 titres du Grand Chelem entre 1966 et 1978. Avec Jimmy Connors et Billie Jean King comme premiers ambassadeurs. Quant aux raquettes en bois, elles disparaissent complètement du circuit en 1984.

 

- Le grand tamis : 

 

L'invention du grand tamis revient à l'ingénieur en aéronautique Howard Head, qui, comme son nom l'indique, fut le fondateur de la marque Head. Mais c'est à la tête du groupe Prince qu'il décide d'agrandir les tamis en 1976. La surface d'environ 440 cm2 est alors augmentée jusqu'à près de 700 cm2. Aujourd’hui, la surface autorisée maximum est de 709,67 cm2, avec pour conséquence, l'augmentation du "sweet spot". Comprendre : la zone de confort et d'excellent rendement du tamis.

 

- Le cordage spaghetti :

 

Parmi les inventions les plus folles de l'histoire, le cordage spaghetti occupe évidemment une place de choix. C'est l'Allemand Werner Fischer, horticulteur de profession et cordeur pendant son temps libre qui est à l'origine de ce projet fou : superposer des cordes peu tendues avec du caoutchouc coincé aux intersections pour un lift démultiplié et une balle incontrôlable. Pour avoir offert de trop nombreuses victoires à des joueurs moyens face à des cadors du circuit, le cordage spaghetti est interdit en 1977.

 

- La "cross bar stabilizer" : 

 

La célèbre Prince Graphite de Michael Chang a marqué l'histoire de la raquette dans les années 80' avec sa fameuse "cross bar stabilizer" située entre le grip et le tamis. Destinée à apporter davantage de stabilité à l'impact de balle, cette barre supplémentaire s'est également retrouvée sur divers modèles Head et Völk Un outil aujourd'hui passé de mode. Un peu comme ces atroces lunettes des années 80' avec la double barre.

 

- La Head intelligente : 

 

Au début des années 2000, Head présente à la face du monde une raquette qui se veut révolutionnaire. Créée à partir des matériaux et des systèmes intelligents d’autocontrôle développés par des industries high-tech (aéronautique, automobile, aérospatiale), la Head Intelligence utilise l’énergie produite par l’impact de la balle pour la transférer dans le cadre de la raquette. Avec une liste d'utilisateurs à en rendre nostalgique plus d'un : Sébastien Grosjean, Gustavo Kuerten, Arnaud Clément, Thomas Enqvist, Mariano Zabaleta et Hicham Arazi.

 

- La raquette à deux grips :

 

A la fin des années 2000, Brian Battistone, anonyme parmi les anonymes du circuit trouve la solution pour se faire un nom : inventer une raquette à deux grips, baptisée The Natural.  La question se pose alors : comment l'ITF a pu accepter une telle chose ? Avec un raisonnement plutôt simple finalement : « Si vous pouvez battre Roger Federer avec une pelle de cette dimension, alors faîtes-le ». Aux dernières nouvelles, Brian Battistone végète dans les profondeurs du classement ATP en simple et se trouve au-delà de la 200ème place en double.

 

- La Babolat Play : 

 

Aujourd’hui, c'est à Babolat de présenter une raquette qui « changera le tennis ». La Babolat Play sera équipée de capteurs gyroscopiques – comme sur la Freebox ou la Wii - qui analyseront le jeu et collecteront des informations le concernant. Une fois le match terminé, le joueur peut consulter ses stats en reliant la raquette via Wi-Fi, Bluetooth ou USB à son ordi. Elle lui permettra donc de disposer à partir de l'année prochaine d'une base de données ultra-précises sur son jeu. En juillet dernier, l'ITF a annoncé avoir autorisé l'utilisation de cette "Player Analysis Technology" pendant les matches.

 

Par Antoine Mestres

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