6 titres et 11 participations consécutives depuis 2012. C'est une évidence, Roger Federer aime le Masters de fin d'année. Attention ! La phrase qui va suivre risque de choquer les aficionados : Roger Federer pourrait ne pas se qualifier le ATP World Tour Finals 2013.
Sa défaite face à Gaël Monfils ne fait que confirmer sa mauvaise passe. Revenons sur sa saison.
En 2013, Roger Federer n'a remporté qu'un seul titre à Halle. La dernière fois qu'il a eu une saison aussi peu prolifique remonte à 2001. Cette année-là, il remporte sa première victoire en tournoi à Milan.
En 2013, Roger Federer ne s'est qualifié pour aucune finale de Grand Chelem. La dernière fois qu'une telle mésaventure Grand Chelemienne lui était arrivée c’était en 2002.
En 2013, Roger Federer subit une défaite d'entrée au tournoi de Gstaad face à Daniel Brands. Depuis son premier titre en Grand Chelem (Wimbledon 2003) une sortie aussi prématurée d'un tournoi, toutes catégories confondues, ne lui était arrivée que 6 fois.
On pourrait aussi dire que sa saison 2013, c'est une demie et un quart en Grand Chelem, 2 quarts et une finale en Masters 1000, 2 demies et un quarts en 500 et un titre en 250. Pour le commun des mortels, ce ne sont pas des stats si honteuses, mais en termes federeriens, c'est pas bon du tout. La conséquence immédiate de cette saison médiocre est une possible non qualification au Masters de fin d'année.
Tout le monde peut faire une mauvaise saison. Il peut y avoir des problèmes extra tennistiques que nous ignorons, qui font que la concentration ou l’implication ne sont pas au rendez-vous. Ça ne veut pas dire qu'il est terminé. Mais pour ce qui est de 2013, il vaut mieux oublier. Ce n'est pas moi qui le dit mais lui. Quand, à Shanghai, Federer annonce que la bonne nouvelle est que « «L'année prochaine va être une grande année, où je n'aurai pas beaucoup de points à défendre » il sous-entend qu'il n'est pas terminé mais il affirme aussi que 2013 n'a pas été bon.
Pour ce qui est du Masters donc, il est encore en course. Par contre, il ne lui reste que deux tournois à jouer, Bâle et le BNP Paribas Masters. Je suis sceptique car je ne vois pas bien pourquoi d'un coup d'un seul, Rodge retrouverait de sa superbe, qui plus est en fin d'année. Mais c'est un joueur pas comme les autres qui nous a tellement étonné par le passé qu'il pourrait, pourquoi pas, le faire encore aujourd'hui.
