Le 15 novembre dernier, Carlos Alcaraz était sacré numéro 1 mondial pour la saison 2022. Pour la petite histoire, il était devenu, à cette occasion, le plus jeune joueur dans l’histoire à terminer la saison tout en haut du classement mondial. Et il y a pris goût, le « Carlitos », qui a récemment déclaré en conférence de presse que c'était même l'un de ses « principaux objectifs. Je vais tout faire pour m'en rapprocher ou pour la retrouver ». Il a même fait une petite « Sarko » en disant qu’il y pensait à chaque fois qu’il s’entraîne. L’Espagnol est néanmoins conscient que cela ne va pas être facile, d'autant que face à lui, il a un sacré client pour la lutte, un certain… Novak Djokovic.
Carlos Alcaraz n’a que 360 points à défendre
Et oui, pas facile de se battre avec le GOAT pour sa place de numéro 1 mondial. Le Serbe a repris son bien à New-York en remportant son 24e tournoi du Grand Chelem (cette phrase est folle !). Contrairement à Alcaraz, Djokovic n’a pas été aussi clair quant à ses objectifs de fin d’année, mais a-t-il vraiment besoin de l’être ? Bien sûr que non. Il est évident que « Nole » veut aussi terminer l’année numéro 1. Il n'en fait peut-être pas une obsession, mais je vous assure que ce titre honorifique est bel et bien présent dans son esprit. Lorsqu’on est un champion de son calibre, rien d’autre ne convient que la meilleure place.
Pour pouvoir analyser la situation, il faut avant tout faire un petit état des lieux. Au jour d’aujourd’hui (rires), Novak Djokovic est premier avec 11 795 points, alors que Carlos Alcaraz est deuxième avec 8 535 points. Un gouffre me direz-vous. Certes, mais il ne faut pas oublier que post US Open 2022, Carlos Alcaraz avait fait une demi-finale à Bâle et un quart de finale à Paris. Soit 360 points. Avec le calendrier qu’il a prévu, il peut potentiellement en gagner 4 500. Pour son rival, ce n’est pas la même, car sur cette période l’an dernier, il avait remporté un 250, un 500, fait finale à Paris et remporté le Masters : 2850 points à défendre. Sachant que le Serbe a programmé son retour à Bercy, il aura l’opportunité d’empocher au maximum 2500 points.
Ça, c’était le classement sur 52 semaines. Si l’on regarde la « Race », c’est une autre mayonnaise. Novak Djokovic est toujours devant, mais l’écart de points n’a plus rien à voir. Seulement 770 points séparent les deux hommes. Ce qui veut dire que si « Charly » fait un perfect en Asie, il passera devant le Serbe avant même d'avoir joué Bâle. Et si le tournoi suisse tombe également dans son escarcelle, il se présentera à Paris avec 1230 points d’avance sur le meilleur joueur de tous les temps.
Novak Djokovic a enchaîné US Open et Coupe Davis
Djokovic prend un risque en faisant un aussi long break, avant de retrouver la compétition seulement pour les deux derniers tournois de l’année. Le manque de rythme pourrait lui être fatal. Mais s’il se le permet ou se l’octroie, c’est bien parce qu’il en a besoin. Il connaît parfaitement son corps et son état de fonctionnement. En plus de cela, il diminue ses risques de blessures entre aujourd’hui et son premier tour parisien. Bien sûr qu’il peut lui arriver une bricole à l’entraînement. Mais l’intensité, même si elle est élevée à ce niveau, n’égale pas celle d'un match, et encore moins de plusieurs matches. Potentiellement une quinzaine pour Alcaraz si tout se passe comme sur des roulettes. N’oublions pas qu’à l’inverse d’Alcaraz, Djokovic a enchaîné US Open et Coupe Davis, alors que le tenant du titre de Wimbledon a zappé cette épreuve pour se ressourcer et refaire du jus, comme on dit. L’Espagne, soit dit en passant, ne s’est pas qualifiée pour la phase finale, chez elle (encore!), à Malaga.
Bien évidemment que tout cela n’est que spéculation et que beaucoup d’eau aura le temps de couler d’ici là. Mais si les deux leaders du tennis mondial arrivent à Paris avec un état de classement proche l’un de l’autre, alors la dernière danse de 2023 sera caliente. Sans aucun doute.