La bonne nouvelle du jour est qu’un Français va sans doute remporter les « Next Gen ATP Finals », soit le Masters des « U21 ». Certes, cette appellation n’existe pas dans le tennis, mais c’est là la seule condition pour être éligible à cette compétition : il faut avoir 21 ans ou moins à la fin de l’année calendaire en cours.
Après un bail milanais qui tenait depuis la première édition en 2017, le tournoi, cette année, va se disputer du 28 novembre au 3 décembre prochains à Jeddah, en Arabie Saoudite. Un sixième nom viendra s'ajouter à la liste déjà prestigieuse d’anciens vainqueurs : Hyeon Chung (2017), Stefanos Tsitsipas (2018), Jannik Sinner (2019), Carlos Alcaraz (2021) et Brandon Nakashima (2022).
Mais qui ?
En l’état, il y a de très fortes probabilités qu’il s’agisse d’un Français. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y aura potentiellement trois représentants tricolores sur huit joueurs au total au « Masters Juniors » : Arthur Fils, Luca Van Assche et Arthur Cazaux (actuellement dixième de ce classement). Mais lorsqu’on regarde la « Race to Jeddah » de plus près, on s’aperçoit que les deux premiers du classement, qui ne sont autres que Carlos Alcaraz et Holger Rune, n’y seront sans doute pas. En effet, c’est un autre Masters auquel ils participeront, celui des « grands ».
Forcément, tout ça, ça fait nos affaires ! Trois chances sur huit qu’un Français remporte les « Next Gen ». Et on peut même aller plus loin dans la stat et se taper un peu sur le torse. Après tout, on est bien sur le site de We Are Tennis, non ? Si un Français gagne, il y a deux chances sur trois qu’il s’agisse d’un membre de la Team BNP Paribas Jeunes Talents : Van Assche ou Cazaux. Et pour être totalement précis statistiquement parlant, il y a également deux chances sur trois que le vainqueur, s'il est Français, se prénomme Arthur (rires).
Petit rappel du comment chacun d’entre eux en est arrivé là.
Arthur Fils (44e ATP) :
L'actuel 44e joueur mondial a commencé l’année en boulet de canon avec un titre en Challenger au Portugal dès le premier tournoi, suivi d’une finale à Quimper. Il s’est ensuite illustré au 250 de Montpellier, où il s’est incliné en demi-finale face à Jannik Sinner. Il a ensuite réédité l’exploit à Marseille en atteignant à nouveau le dernier carré, avec notamment une victoire sur Stan Wawrinka en quart de finale. Et quelques mois plus tard à Lyon, il soulevait le trophée ! Fin juillet, il a dominé Casper Ruud (6-0 6-4) en quart à Hambourg. Post US Open, où il a remporté son premier match en cinq sets, il a été sélectionné en Coupe Davis et en Laver Cup. La dernière phrase ne change rien à son classement, mais c’était juste pour dire qu’il est plutôt en forme, Arthur !
Luca Van Assche (69e) :
Le premier « coup » de Luca en 2023 a été sa victoire au Challenger de Pau. Il y a battu Ugo Humbert en finale. Un match de 3h56, une des plus longues finales de tous les temps en Challenger. Un mois plus tard, il disputait le « Chall » de San Remo et doublait la mise. Comme son pote Arthur, il a ensuite dominé Stan Wawrinka à Banja Luka, avant d’affronter et de prendre un set à Monsieur Novak Djokovic himself. Et à nouveau comme Arthur, Luca a passé des tours à Hambourg, s’inclinant uniquement en quart de finale.
Arthur Cazaux (131e) :
Contrairement aux deux autres, Arthur Cazaux évolue plutôt sur le circuit Challenger, classement oblige. Sa saison a démarré avec un titre et une finale en quinze jours en Thaïlande. Fin mars, il a atteint les demi-finales à Zadar, en Croatie. Puis en juin, juste avant Wimbledon, il a disputé le Challenger de Nottingham, ne s’inclinant qu’en finale face à un certain… Andy Murray. Il a enchaîné avec une demie en Italie. Il en disputera d'ailleurs une autre, ainsi qu’un finale, durant l’été américain.
La probabilité de voir ces trois-là à Jeddah est très forte. Arthur C. est talonné par Flavio Cobolli. Ensuite, il y a un petit gap, mais le suivant dans la liste est encore un Français : Terence Atmane. S'ils étaient quatre, il y aurait alors 50% de chances qu’un Français l’emporte, du jamais vu!
Petit rappel sur le règlement des « Next Gen ATP Finals ». Les matches se disputent aux meilleurs des cinq manches, mais avec seulement quatre jeux pour remporter la manche. Le terrain n’a que la ligne du simple. Toutes les annonces sont électroniques. Un coaching avec casque et micro est autorisé à la fin de chaque set.
Le « serve clock » démarre à 15 et non 20 secondes comme c’est le cas sur le circuit. Il n’y a qu’un changement de côté par set, qui a lieu au bout de trois jeux. A 1-0, on ne change pas de côté. Chaque année, il y a des nouveautés dans les règles. Pour 2023, rien n'a encore été communiqué, mais il y a de fortes chances que cela soit à nouveau le cas.
Rendez-vous donc dans deux mois pour assister, pourquoi pas, à la victoire d’un membre de la Team BNP Paribas Jeunes Talents aux « Next Gen ATP Finals » !