Les histoires dorées des Jeux Olympiques

9 août 2022 à 13:00:00 | par Florian Cadu

Les histoires dorées des Jeux Olympiques
Juan Martin Del Potro, Andy Murray et Roger Federer
Présent aux Jeux Olympiques depuis 1896 pour les hommes et depuis le début des années 1900 pour les femmes, le tennis a offert des aventures incroyables à ceux qui ont eu la chance de remporter une médaille d’or. Retour sur une dizaine d’entre elles, entre émotions intenses et grand exploits.

5 juillet 1912, Jeux Olympiques de Stockholm. Alors qu’un autre tournoi se déroule en intérieur, l’anonyme Marguerite Broquedis s’adjuge la médaille d’or de l’épreuve se déroulant sur terre en extérieur. La première (et unique) de sa carrière, mais également la toute première de l’histoire des JO chez les femmes pour la France ! Une magnifique histoire parmi tant d’autres pour le tennis olympique qui, en 2016, a vu un nouveau pays - Porto Rico - être sacré grâce à Monica Puig. On parle ici de la toute première médaille tous sports confondus et tous sexes confondus pour l’île des Caraibes. 

 

En 2016, Puig n’a pour autant pas été la seule à réaliser un exploit de taille raquette en mains. L’autre héros ? Andy Murray, qui a raflé à Rio sa deuxième médaille d’or d’affilée en simple, lui qui avait déjà pu bomber le torse chez lui, à Londres, en 2012, après avoir dominé Roger Federer en finale. Du jamais vu, tout simplement. 

 

Restons d’ailleurs en 2012 pour évoquer une autre performance gravée dans les mémoires : celle de Serena Williams, venu pulvériser Maria Sharapova au cours de la finale la plus expéditive de la compétition (6-0, 6-1). Ce sacre est, de plus, venu s’ajouter à la médaille d’or remportée en double par Serena avec sa sœur Venus. Une première ? Évidemment, non, mais la troisième breloque doré du duo (2000, 2008, 2012). Avant de quitter Londres, Serena lâche alors : « J’ai tout gagné, je peux aller à Disneyworld maintenant ! Je pensais qu’il n’y avait rien de plus beau que de gagner Wimbledon, mais voyez comme je suis heureuse ! » 

 

Dans un genre similaire, Andre Agassi a aussi marqué les esprits, multipliant les galères en 1996 avant d’attraper la grâce face à Sergi Bruguera après avoir notamment échappé à la disqualification lors des quarts de finale. La raison ? L’arbitre a oublié un troisième avertissement synonyme de carton rouge pour celui qui enchaînait alors les insultes. « Au regard de toutes les horreurs qu’il a dites, il n’aurait jamais dû finir le match », souffle, dépité, Wayne Ferreira, sa victime du jour.

 

À Barcelone, quatre ans plus tôt, c’est un invité beaucoup plus surprise qui a écrit son nom au palmarès des JO : Marc Rosset, aucune finale de Grand Chelem - ni aucune demi-finale et aucun quart de finale - au compteur avant sa victoire en Catalogne. Cette année-là, il s’agit de la seule médaille remportée par son pays, la Suisse. « C’est sûr que c’était une surprise que je gagne. Je ne suis pas stupide, j’ai regardé le tableau, rembobinera, plus tard, le Suisse. J’avais Jim Courier, double vainqueur de Roland-Garros et numéro 1 mondial, alors je me disais que j’allais bientôt rentrer à la maison, mais je l’ai battu en trois sets. » Même genre de scénario pour son prédécesseur, Miloslav Mecir, titré à Séoul en 1988 malgré deux manches de retard sur Stefan Edberg dans le dernier carré. Les JO de 1992 à Barcelone, ce sont également ceux de Boris Becker et Michael Stich. Frères ennemis, les deux Allemands créent une réelle rivalité entre eux… avant de se retrouver en double lors du rendez-vous sportif le plus suivi au monde et de métamorphoser leur haine en solidarité pour arracher une médaille d’or couleur étincelle (avec, notamment, deux matchs en cinq sets). 

 

Qui dit Barcelone, dit Espagne. Et qui dit tennis espagnol, dit Rafael Nadal. Décoré en double en 2016 à Rio de Janeiro, le taureau de Manacor est cependant allé beaucoup plus vite pour croquer dans la médaille d’or en simple. En 2008, le monstrueux gaucher invente même un triplé inédit annuel : Roland-Garros-Wimbledon-JO. « J'ai profité au maximumd des JO, c'est un événement complètement différent de tout autre tournoi. Vous avez une responsabilité, car vous jouez pour votre pays et pas seulement pour vous-même », dira l’actuel GOAT, des années plus tard. 

 

À Pékin, un des ses plus grands rivaux doit quant à lui se contenter d’un succès en double avec Stan Wawrinka. Ayant rencontré sa femme Mirka Vavrinek aux JO 2000 à Sydney, Roger Federer s’enfile tout de même une médaille d’or pour la gloire. « J'ai beaucoup appris au cours de tous ces JO : vivre dans le village olympique, porter le drapeau, avoir des responsabilités, faire face à des salles de  presse énormes, affronter la pression et gagner l'or », rejouera RF, comme un remerciement. 

 

Et le troisième luron de la triplette, alors ? Toujours pas doré, Novak Djokovic a en revanche été impressionné du héros de 2004 à Athènes. « Je n’ai jamais revu quelqu’un produire un effort comparable sur un court de tennis », a dit un jour le Serbe, à propos de Nicolas Massu. Il y a de quoi : en moins de 24 heures, le Chilien se paye une finale de double et une finale de simple… toutes les deux remportées ! Son avis sur la question ? « Je sais que j’ai un parcours à part. Je m’en rends compte tous les quatre ans ! Même quand on m’aura un peu oublié, je reviendrai toujours sur le devant de la scène lors des Jeux. » Des jeux où décidément, tout peut arriver lorsque l’âge d’or est atteint.

 

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