On s’attendait forcément à une vainqueur « surprise » pour ce Masters d’une année 2021 sans réelle tête d’affiche et disputé au Mexique un peu à la dernière minute suite au rebond de la crise du Covid en Asie. Surtout en l’absence des stars Ashleigh Barty, Naomi Osaka ou encore Serena Williams.
Parmi ce tableau fortement rajeuni, ce n’est certainement pas à Garbine Muguruza qu’on aurait imaginé en premier pour soulever la coupe à la fin. Détentrice de deux titres du Grand Chelem, l’Espagnole de 28 ans a connu trois dernières saisons en dents de scie, avec notamment aucun ¼ de finale en Grand Chelem à se mettre sous la dent en 2021.
Muguruza le diesel
Son entrée dans ces WTA Finals a été à l’image de sa saison justement : une 1ère défaite face à Karolina Plisokova en phase de groupe (4-6 6-2 7-6), avant de mettre la machine en route, face à Krejcikova puis Kontaveit, déjà (6-4 6-4). Mais en bon diesel, elle arrive au taquet au moment de disputer la finale.
Pas intimidée d’affronter Anett Kontaveit, auteure d’une fin de saison canon avec quatre titres décrochés depuis le mois d’août, mais qu’elle avait déjà battue sans trop de problème en round robin, Garbine breake rapidement en début de match. Si l’Estonienne répond dans la foulée, c’est pour vite laisser dérouler l’Espagnole ensuite, qui, plus solide, boucle le 1er set 6-3.
Moins généreuse en fautes directes dans le 2ème acte (17 pour 22), Kontaveit fait jeu égal avec la native de Caracas, et s’offre même son service pour mener ensuite jusqu’à 5-3. Mais c’était sans compter sur la locomotive espagnole qui, armée d’une puissance et d’une longueur de balle retrouvées, aligne 4 jeux de suite pour boucler la partie 7-5.
Retour dans le Top 3
Après ses deux Grand Chelems remportés en 2016 et 2017, Gabrine Muguruza a montré cette nuit à Guadalajara qu’elle était de retour sur le devant de la scène pour de bon, ainsi que dans le Top 3 ! « Ces deux dernières années, je n'ai pas joué aussi bien qu’auparavant. Mais je n'ai pas non plus joué un mauvais tennis. J'étais juste ici et là, sans réussir à atteindre les derniers tours en Grand Chelem qui font la différence. J'ai toujours senti que j'avais le tennis. Je ne me préparais tout simplement pas assez bien à la bataille. »