Nous y voilà donc, sur la ligne de départ du 3e et dernier Masters 1000 de l'année. En écrivant cette phrase, j'hallucine direct mais bon, on va arrêter de répéter que c'est une année pas comme les autres.
Avant d'attaquer mon sujet du jour, je souhaiterais faire un micro aparté, rapport à un sujet qui m'a particulièrement irrité (effort colossal de ma part pour rester poli) : la déclaration de Novak Djokovic à l'issue de sa défaite face à Lorenzo Sonego, au tournoi de Vienne. Pour rappel :
« C'est vrai que décrocher la place de numéro un mondial a eu un effet sur moi aujourd'hui. J'ai accompli ce que je voulais en venant ici, assurer cette place de numéro 1. Je suis en bonne santé et j'ai hâte de terminer en force à Londres. »
Donc si on lit, même pas entre les lignes, on comprend bien que Novak Djokovic n'est allé à Vienne que pour sécuriser sa place de numéro 1 mondial. Très clairement, gagner ce tournoi n'a jamais fait partie de ses plans. C'est donc un manque de respect énorme envers le tournoi en lui-même.
Un peu de « balançage » viennois
D'ailleurs le directeur du tournoi, Herwing Straka, l'avait un peu mauvaise :
« Les commentaires de Novak Djokovic après sa défaite contre Lorenzo Sonego étaient « inutiles », mais ce n’est pas le moment d’être impitoyable. Le plus grand objectif pour nous reste d’accueillir Rafael Nadal à Vienne. C’était compliqué pour cette année, nous resterons en contact. »
Autant vous dire qu'on n'est pas près de revoir le Serbe à Vienne. Pour finir, on est en droit de se demander s'il n'y a pas eu un peu de « balançage » viennois. J'ose espérer que le comité d'éthique de l'ATP, si tant est qu'il existe, se penche sur la question pour éventuellement coller une amende à Novak Djokovic.
Comme moi, Herwing Straka préfère se concentrer sur Rafael Nadal, alors allons-y. Si Rafa parvient à s'imposer à Bercy, il s'agira d'un titre inédit pour l'Espagnol. En effet, le Masters 1000 de Paris fait partie des deux seuls Masters 1000 que l'homme aux 13 Roland-Garros n'a toujours pas gagnés.
Mais c'est pas tout, mais c'est pas tout (les amateurs de Bourvil apprécieront !). En s'imposant à Paris, Nadal rejoindrait Djokovic, avec 36 titres en Masters 1000. Cependant, la route de Rafa sera semée d'embûches. C'est peu de le dire. Voici la liste des joueurs avec lesquels l'homme au zéro titre à Bercy pourrait avoir à croiser le fer : Filip Krajinovic, Feliciano Lopez, Borna Coric, Pablo Carreno Busta, David Goffin, Alexander Zverev, Stan Wawrinka et Andrey Rublev. Et ça, ce n'est que pour aller en finale ! De l'autre côté du tableau, il y a aussi Stefanos Tsitsipas, Diego Schwartzman et Daniil Medvedev.
Aucune raison d'être à Paris
Il va donc falloir envoyer du lourd pour Rafa. Mais cette année n'en est pas une comme les autres (ça va, on commence à le savoir) et tout ce chamboulement de calendrier fait que Rafael Nadal n'arrive pas à Bercy littéralement sur les rotules. Il est en forme et c'est pour cela qu'il est là, car comptablement parlant, il n'a aucune raison d'être à Paris. En prime, par le passé, il a prouvé que ce tournoi ne faisait pas partie de ses priorités de programmation. Depuis ses débuts, Rafael Nadal n'a participé au Masters 1000 de Paris qu'à 7 reprises. Mais comme je vous le disais, la différence c'est que, pour cette édition, Rafa est en forme. Jugez par vous-mêmes :
Pour la petite histoire, si Rafa remporte son premier match, il s'agira tout simplement de la 1000e victoire de sa carrière sur le circuit principal. Moi j'dis, ça serait un beau début pour une belle semaine.
Vamos Rafa !