Lundi 4 mai
Victoire de prestige, pour Taylor Fritz et Addison Rae ! L’improbable doublette remporte le premier « Stay at Home Slam » de l’histoire, tournoi de tennis en ligne organisé par le duo américain. Ce succès, obtenu malgré la forte concurrence (Naomi Osaka, Kei Nishikori ou encore Serena et Venus Williams…), est d’autant plus grandiose qu’il permet de générer un million de dollars à destination de la lutte contre la malnutrition aux États-Unis. Un pays qui pleure cependant la mort de Dave Greenfield, musicien britannique du groupe The Stranglers. RIP, DG.
Mardi 5 mai
« J'espère que nous reprendrons la compétition cette année, mais je n'y crois pas. Je suis davantage préoccupé par l'Open d'Australie 2021 que par ce qu'il va se passer jusqu’en décembre, car je considère 2020 comme quasiment perdue. » Moins positif que sur terre battue, Rafael Nadal. Dans le Sud de la France, un gendarme souhaite verbaliser une personne se prélassant sur la plage (interdite en période de confinement) mais doit se raviser. Il s’agissait en fait d’une… poupée gonflable ! En attendant les décisions officielles, Ashleigh Barty et Patrick Rafter apportent leur soutien au personnel soignant en allant faire un tour au Royal Brisbane and Women's Hospital du Queensland.
Mercredi 6 mai
Surnommé « Professor Lockdown », l’un des principaux épidémiologistes du royaume et des conseillers scientifiques du gouvernement britannique, Neil Ferguson, démissionne pour avoir accueilli à plusieurs reprises sa maitresse durant le confinement. Novak Djokovic a également quelques problèmes pour intégrer les règles, lui qui reprend la raquette sur un court avec Carlos Gómez-Herrera alors qu’il n’en a pas encore le droit. Mauvaise interprétation des nouvelles conditions d’entraînement, répondent les responsables du Puente Romano Tennis Club où l’erreur est commise. Du coup, le Serbe va pouvoir reprendre ses lives Instagram. Dans lesquels on apprend, de la bouche de Maria Sharapova, que le numéro un mondial a amené manger la Russe dès leur première rencontre : « J’étais jeune, tu étais jeune. C’était avant que tu remportes un titre du Grand Chelem, je ne sais d’ailleurs pas si tu avais déjà gagné un tournoi à ce moment-là. Tu avais dit?: “?Si je gagne, tu me paies un dîner.” Je me suis dit?: “Qui est ce gamin??” Tu as gagné, et tu m’as dit?: “On dîne ensemble ce soir, on va au restaurant japonais?!” C’est ce qu’on a fait, c’était très drôle parce que tu as sorti un vieil appareil photo et tu as demandé au serveur de prendre une photo de nous ! » Attention, le petit oiseau va sortir.
Jeudi 7 mai
La mauvaise idée de la semaine : participer à des « Covid party », pour développer une immunité au virus. C’est pourtant ce que font quelques inconscients, aux USA. La compétition n’est donc pas prête de revenir, en Amérique du Nord. Tout le contraire de l’Autriche, où la petite balle jaune va de nouveau rebondir à partir du 25 mai. Le temps d’un tournoi national de simples entre joueurs locaux, avec Dominic Thiem en guest-star. Sans spectateur, sans ramasseur et sans juge de ligne. Mais avec un arbitre de chaise, tout de même.
Vendredi 8 mai
La journée des petits. Avec Diego Schwartzman, qui retrouve son âme d’enfant en jonglant au pied ou à la raquette. Avec Zenon, célèbre amateur de Fortnite d’à peine neuf ans banni du jeu par l’éditeur Epic Games pendant 1400 jours pour avoir participé à une épreuve réservée aux plus de douze ans. Et avec Kirsten Flipkens, qui se souvient de son premier flirt avec Nadal : « Quand nous avions quatorze printemps tous les deux, il y a eu quelque chose entre nous. Il ne parlait pas encore anglais à l'époque, donc cela n'a pas été plus loin que marcher main dans la main et se faire quelques bisous. » La beauté de l’amour platonique.
Samedi 9 mai
Trois mauvaises nouvelles, une seule bonne. Alors, mieux vaux démarrer le week-end par cette dernière. Toujours surprenant, Lucas Pouille lance avec un ami, Hygy, une marque de bornes de distribution sans contact de gel hydroalcoolique. À noter que plus d'un millier de ses produits se sont déjà écoulés, et qu’une partie des bénéfices est reversée à la fondation Hôpitaux de France. Mauvaises news désormais. D’abord, dix millions de litres de bière s’apprêtent à être détruits en raison de la fermeture prolongée des bars. Ensuite, Andrea Gaudenzi ne peut toujours pas donner d’information positive quant à la saison en cours. « Nous avons fixé une deadline au 15 mai pour les tournois en juillet après Wimbledon, et au 1er juin pour ceux au mois d'août », note le président de l’ATP. Enfin, le spécialiste du rock 'n' roll Little Richard s’éteint à 87 piges. RIP, LR.
Dimanche 10 mai
Est-ce donc ça, le tennis de demain ? En Floride, Reilly Opelka est sacré champion de « l'UTR Pro Match Series » disputé à huis clos sur un court privé de West Palm Beach et rassemblant quatre candidats (Hubert Hurkacz, Tommy Paul et Miomir Kecmanovic en plus du lauréat). Arbitre masqué, check de raquette plutôt qu’un câlin en fin de partie pour se saluer, thermomètre afin de contrôler la température de tout le monde, pas de tableau d’affichage (d’où les régulière demandes de score, de la part d’un Paul un peu perdu), aucun public, jeu de balle spécifique pour chacun, set de quatre jeux, avantage supprimé… Bienvenue dans un monde où l’on pourra s’appeler X Æ A-12, comme le fils du fondateur de Tesla, Elon Musk, qui vient de naître. N’ayez crainte, braves gens. Et si vous en avez les moyens, achetez les chaussures de Juan Martín del Potro portées lors de sa demi-finale à Wimbledon 2013 et mises aux enchères, pour un hôpital argentin.