Rafael Nadal pourra t-il, un jour, battre à nouveau Novak Djokovic? Pas évident du tout. Surtout s'il ne change rien à son système de jeu.
Les grands champions ont tous un jour ou l'autre dû s'adapter pour...
Rafael Nadal pourra t-il, un jour, battre à nouveau Novak Djokovic? Pas évident du tout. Surtout s'il ne change rien à son système de jeu.
Les grands champions ont tous un jour ou l'autre dû s'adapter pour franchir un nouveau cap. Federer a repris un coach, Paul Annacone, alors qu'il voyageait seul depuis moment. Après des années de collaboration avec Brad Gilbert, qui l'avait « ramené à la vie », Andre Agassi a dit stop pour poursuivre l'aventure avec Daren Cahill.
Ces joueurs et beaucoup d'autres, en effectuant un changement au sein de leur structure, étaient à la recherche d'un discours neuf, d'une régénération de leur motivation, de conseils pour franchir des caps et atteindre de nouveaux objectifs.
Chez les Nadals, il semble qu'une séparation entre Rafa et Toni soit totalement inenvisageable. En raison de valeurs familiales très fortes, la paire Toni/Rafa, plus que d'autres, est difficile à dissoudre. Et pourtant, le moment ne serait-il pas venu pour Rafa de couper le cordon avunculaire qui le relie à Toni?
Pour l'emporter face à Novak, Rafa a besoin de tenter des choses nouvelles, ce qu'il n'a pas fait lors des dernières finales jouées contre le Serbe. Le jeu actuel de l'Espagnol ne lui permet plus de rivaliser avec le numéro 1 mondial. Lors de la finale de l'US Open, il n'avait aucun plan B. Le schéma était simple : je tape fort avec beaucoup d'effet pour forcer Djokovic à jouer des coups à hauteur d'épaule et j'attends qu'il fasse la faute. Seulement voilà, la faute n'est pas venue. A la place, il y avait un coup gagnant.
A l'US Open, les deux hommes se rencontraient pour la sixième fois en finale cette année. Nadal n'en a gagné aucune. Connaissant son esprit de compétition, la situation doit lui être particulièrement pénible. De là à ce qu'il sombre dans la déprime... En effet, l'idée d'affronter Djoko en finale d'un tournoi en sachant qu'il ne possède pas les armes pour le battre est un pur tue-le-moral. Nadal est né en 1986, Djoko en 1987. A priori, Nadal ne peut donc pas parier sur la disparition de son rival pour cause de retraite. Vous voyez où je veux en venir? Quelles sont les perspectives de Nadal s'il ne peut pas battre Djokovic?
Alors que faire? Il faut changer le discours, trouver quelqu'un qui pourra donner à Nadal les clefs pour vaincre sa bête noir.
Toni doit donc partir. Attention, j'aime beaucoup Toni Nadal. C'est quelqu'un de très sympathique, toujours ouvert à la discussion et qui ne refuse jamais une interview. Et surtout, qui a fait de son neveu l'un des meilleurs joueurs de tous les temps. Mais il est sans doute temps de poser les valises à Manacor et de laisser quelqu'un d'autre prendre le relais.
C'est là qu'intervient la vraie difficulté. Plus qu'un entraîneur, il faudrait à Nadal une espèce de consultant de luxe destiné à l'aider à (re)battre Djokovic (pour les autres joueurs, il sait très bien faire), une sorte d'arme de précision, avec une seule cible. Mission difficile pour un coach.
Je n'ai aucun candidat en tête, mais peut-être avez-vous des idées?