LA B.I.R.D.T.E.

30 août 2011 à 18:18:09

Passer une journée dans un Grand Chelem, c'est cher ! Prenons une famille moyenne composée d'un couple et deux enfants. Un calcul rapide permet de prédire que notre petite famille va dépenser au moins 500 dollars...
Passer une journée dans un Grand Chelem, c'est cher ! Prenons une famille moyenne composée d'un couple et deux enfants. Un calcul rapide permet de prédire que notre petite famille va dépenser au moins 500 dollars pendant sa journée à Flushing Meadows. 50 dollars la place, au moins, auxquels s'ajoutent 25 dollars de t-shirt « commémoratif » (fois 4 bien sûr), l'essence pour s'y rendre, le parking (qui doit avoisiner les 20 dollars) et les inévitables hamburgers, hotdogs et autres « healthy food » qui permettront de passer une bonne journée et d'assurer une prise de poids optimale. 500 dollars, c'est une petite somme quand même ! Pour ce montant, n'estimez-vous pas que le spectateur lambda (et donc plus ou moins fauché) mériterait, s'il en avait la possibilité, de rapporter la balle de tennis « boisée » que Novak Djokovic aurait envoyé dans la tribune Z du court Arthur Ashe? Moi je pense que si. Ca tombe bien, les organisateurs de l'US Open sont d'accord avec moi. En effet, à New York, lorsqu'une balle de tennis (je répète, une balle de tennis et pas un diamant 250 carats), s'en va promener hors des limites du court, la personne qui s'en empare peut la garder, et pour la vie. Pourquoi, nom d'un chien, n'est-il pas permis de faire la même chose sur tous les autres courts de la planète ? Cette foutue balle est-elle si précieuse que vous deviez à tout prix la rendre à ses propriétaires sous peine d'aller finir votre journée en garde à vue ? Je vous mets au défi d'essayer de ne pas rendre une balle venue vous rendre visite à votre place du court Philippe-Chatrier à Roland-Garros. Avant de pouvoir même penser « yes, un souvenir génial », vous vous prenez la brigade d'intervention rapide de récupération de balle de tennis égarée (la BIRDTE) sur le râble. Si cette dernière n'arrive pas à ses fins immédiatement, en moins de 8 secondes, vous affrontez les sifflets des 14 999 autres spectateurs (fous de jalousie, j'en suis sûr) et pour terminer, Lionel Chamoullaud, ce citoyen modèle, finit de vous achever en vous faisant huer en direct sur France Télévisions. Pourtant, les joueurs eux-même trouvent ça sympa de « jouer » avec le public et se prennent parfois au jeu. A l'US Open, certains, après avoir fracassé leur raquette, vont ensuite l'offrir à un spectateur. Certes la dégradation du matériel n'est pas une chose recommandable, mais rentrer chez soi avec la raquette, même défoncée, de Djoko, c'est un souvenir sans prix. Je profite donc de cette tribune pour lancer mon appel du 31 août, qui devrait nous mener, si vous le suivez, à une révolution contre les traditions pourries du tennis. Je convie tous les amateurs de tennis, où qu'ils se trouvent, à s'unir à moi dans l'action, le sacrifice et l'espérance et à inscrire un simple mot (en bas de cette page) en faveur de l'instauration d'un « privilège » qui autoriserait le pauvre pêcheur des tribunes, celui qui PAYE pour venir assister au spectacle (et d'ailleurs même celui qui ne paye pas), à pouvoir garder une balle de tennis dans sa poche sans honte et sans subir la vindicte populaire des militants de l'association « Les balles de tennis sont faites pour rester sur le court ». A moins, bien sûr, que vous ne soyez pas d'accord.

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