Lundi 8 juillet
Place aux anciens ! Pour la première fois dans l’ère Open, le nombre de joueurs âgés de trente ans ou plus présents en huitièmes de finale de Wimbledon dépasse celui des « jeunes » de deux unités. Encore plus fou, un homme décide d’escalader la tour The Shard (Londres) mesurant 310 mètres (plus haut bâtiment du Royaume-Uni)… à mains nues. Et puisqu’il est question d’événements incroyables, la doublette française Édouard Roger-Vasselin-Nicolas Mahut réalise un « miracle » en battant le tandem fraternel Bob Bryan-Mike Bryan : « Il a vomi toute la nuit, il n'était pas bien. Tout blanc, avec la capuche, détaille ERV au sujet de son acolyte, à qui le médecin du tournoi a ordonné de ne pas taper la balle. Je me dis qu'on va faire un set, un set et demi. Le match se passe et on débreake, on gagne le tie-break de manière un peu miraculeuse… Bon, bah je vais me faire corder une autre raquette ! ».
Mardi 9 juillet
C’est une première, et elle était attendue : lors de la victoire du double John Peers-Henri Kontinen face au duo Rajeev Ram-Joe Salisbury en quatre heures et 33 minutes, la nouvelle règle du tie-break à 12-12 dans le cinquième set fait son apparition. Pendant ce temps-là, Ashleigh Barty s’incline devant Alison Riske après quinze succès de rang mais est toutefois certaine de garder son fauteuil de leader WTA. Les scientifiques de l’Université de Varsovie, quant à eux, ne tentent pas d’expliquer les mystérieux calculs de ce classement étrange mais parviennent à prouver par A+B que l’amour rend aveugle. La majorité des individus ont en effet tendance à sur-estimer les capacités intellectuelles de leur conjoint, démontrent-ils. Et les leur, tant qu’à faire.
Mercredi 10 juillet
Attention, Top 4 des génies de la journée. 4) Roger Federer, qui obtient sa centième victoire à Wimbledon en terrassant Kei Nishikori grâce notamment à un passing totalement dingue. 3) Rafael Nadal, qui se qualifie déjà pour le Masters de Londres de fin de saison après son succès contre Sam Querrey. 2) Roberto Bautista-Agut, 31 ans, qui s’invite pour la première fois dans le dernier carré d’un Grand Chelem alors qu’il devrait « être à Ibiza » pour son enterrement de vie de garçon. 1) Ce passager écossais à l’aéroport de Nice, qui refuse de payer pour sa valise trop lourde et enfile donc quinze tee-shirts sur place pour la rendre plus légère.
Jeudi 11 juillet
Deux choses à retenir de ce jeudi 11 juillet. D’abord, Simona Halep ne fait qu’une bouchée d’Elina Svitolina et composte son billet pour sa première finale à Londres. Ensuite, des Instagrammeurs ne cessent de se prendre en photo sur un lac sibérien surnommé les « Maldives de Novossibirsk ». Sauf que cette somptueuse zone aquatique, en apparence naturelle, est… complètement toxique. Bien vu.
Vendredi 12 juillet
Ouf ! Englouti par les dettes, Boris Becker récolte 765 000 dollars en vendant aux enchères de nombreux trophées et souvenirs. Cela ne le rendra néanmoins pas plus heureux que Novak Djokovic, qui sort Bautista-Agut en demi-finales dans un match marqué par un échange de 45 coups. Quatorze ans que Wimbledon n’avait pas vu ça ! Sinon, une bouteille jetée à la mer en 2017 en hommage à une victime de l’attentat de Manchester a été retrouvée dans le Sud de l’Italie. Ciel, gazon et mer.
Samedi 13 juillet
Quand une ville lumière plonge dans l’obscurité. En soirée, une panne d’électricité géante touche une partie de Manhattan et bloque les habitants durant plusieurs heures. Blackout aussi pour Serena Williams, écrasée en finale par Halep qui l’empêche encore une fois d’égaler le record de 24 grands chelems accaparé par Margaret Court. « Je suis absolument certaine que c'est le meilleur match de ma vie, s’emballe la lauréate. Surtout que je jouais Serena sur herbe ! » Pas rien, effectivement.
Dimanche 14 juillet
6-5 en faveur de Djokovic, cinquième set. Le Serbe se tourne vers l’arbitre, et lui lance son interrogation : « À combien commence le tie-break ? » Malgré deux balles de match ratées, Federer ne peut empêcher la nouvelle règle de s’installer. À 12-12, l’étape ultime intervient donc. Avec, au bout d’un suspense de quatre heures et 57 minutes (plus longue finale dans l’histoire du tournoi), le cinquième Wimbledon synonyme de seizième Grand Chelem dans la poche du Djoker. « Federer, s'il te plaît, gagne », avait espéré Nick Kyrgios sur Twitter. Peine perdue. Comme cette mère de famille circulant avec une piscine sur le toit de sa voiture, les enfants dans la piscine.