Comme un yacht, comme une maison ou encore une voiture de luxe, un tournoi de tennis est l’occasion pour un riche milliardaire se montrer son charisme et sa richesse à la face du monde. Milliardaire mégalo, l’ancien...
Comme un yacht, comme une maison ou encore une voiture de luxe, un tournoi de tennis est l’occasion pour un riche milliardaire se montrer son charisme et sa richesse à la face du monde. Milliardaire mégalo, l’ancien tennisman roumain Ion Tiriac dirige à Madrid, le tournoi le plus folklorique de l’année. La preuve par cinq.
1. La terre battue bleue
«Je respecte leur opinion, mais je n’ai pas à accepter tout ce qu’un joueur dit.» Ion Tiriac, directeur du Master 1000 de Madrid, n’est pas du genre à s’écraser. Alors quand les quatre cadors du tennis mondial râlent à l’unisson contre la terre battue bleue chère au tennisman roumain, devenu homme d’affaire, le clash n’est pas très loin. Excédés, Rafael Nadal, Roger Federer, Novak Djokovic et Andy Murray regrettent le fait de jouer sur une surface sur laquelle ils ne souhaitent pas s’exprimer. Quand certains se désolent des faux rebonds et son aspect plus lent, d’autres évoquent le bafouage du côté historique de la couleur ocre en pleine saison de terre battue. Autant de facteurs qui, ajoutés aux nombreux différents entre l’ATP et les joueurs, ne détendent pas une ambiance légèrement délétère à l’orée d’un tournoi important, voire décisif. Ion Tiriac s’en fiche, l’important est préservé : « le tournoi va devenir unique.»2. Des mannequins ramasseuses de balles
« Je ne leur aurais probablement pas demandé de balles, mais plutôt un numéro de téléphone »Parfois, on est heureux d’être retraité. C’est le cas du légendaire croate, Goran Ivanisevic. Solidement installé devant sa télé, au moment de suivre les interminables joutes entre Nadal et Djokovic, l’ancien vainqueur de Wimbledon apprécie le spectacle qui lui est proposé sur le court madrilène. Entre deux échanges, Ivanisevic et beaucoup d’autres s’interrogent sur le pourquoi des délicieuses ramasseuses de balle du tournoi de Madrid. La raison est assez simple : ces mannequins de l’agence Elite sont payées 900 euros par jour par un Ion Tiriac fermement décidé à entrer dans l’histoire quitte à créer la polémique. Une polémique qui ne tarde pas à exploser puisque certains joueurs et surtout de nombreuses femmes politiques regrettent ce qu’ils qualifient de « réduction de la femme à l’état d’objet ». Toujours aussi sympathique, Goran Ivanisevic, lui, voit les choses différemment. Comme son service en fait, en finesse: « Je ne leur aurais probablement pas demandé de balles, mais plutôt un numéro de téléphone »