Top 10 : le pire des excuses bidons du tennis

12 févr. 2013 à 18:15:59

Sport de gentleman, le tennis compte sa dose de mauvais perdants. De gars pas très fair-play faisant preuve d’une imagination débordante pour expliquer une défaite, un abandon ou bien encore une chute d’un tapis de...

Sport de gentleman, le tennis compte sa dose de mauvais perdants. De gars pas très fair-play faisant preuve d’une imagination débordante pour expliquer une défaite, un abandon ou bien encore une chute d’un tapis de course. Bref, des gens comme vous et nous.

 

1/ Bien choisir ses dessous

Lighton Ndefwayl. Retenez bien ce nom, c’est peut-être la dernière fois que vous en entendrez parler. Modeste joueur de tennis zambien, en 1992, il perd contre un compatriote Musumba Bwayla et livre droit dans ses bottes la pire justification du tennis mondial : « Bwayla est un homme stupide et désespéré. Il a un nez énorme et il louche. Les filles le détestent. Il m'a battu parce que mon slip était trop serré et parce que quand il servait il pétait. Ça m'a fait perdre ma concentration, pour laquelle je suis connu à travers la Zambie. » Mythique.  

2/ Monfils, halte à la transpiration !

Jouer la montre. Entre deux échanges ou lors d’un changement de côté,  tous les joueurs le font. Plus ou moins malicieusement. Le 2 janvier dernier, en huitième de finale du tournoi de Doha face à Philipp Kohlschreiber, le Français Gaël Monfils écope d’un avertissement pour avoir passé trop de temps la tête dans la serviette entre deux points. Comme explication, il lâche cette savoureuse excuse à l’arbitre de chaise : « Je suis noir donc je transpire beaucoup ! Et donc forcément, j’ai besoin de temps pour éponger ! »  

3/ La griffe du kangourou

Janvier 2011, Melbourne. Pour expliquer une blessure à la jambe - ne l’ayant du reste pas empêchée de se qualifier pour les quarts de finale aux dépens d’Anastasija Sevastova - Caroline Wozniacki lâche devant un parterre de journalistes avoir été agressée par un bébé kangourou lors d’une balade dans un parc : « J'ai vu un kangourou étendu sur le sol. Je suis allée le voir pour l'aider mais il m'a griffée. » Quelques heures plus tard, elle convoquera une conférence de presse pour démentir cette version : « J'ai inventé l'histoire du kangourou car elle était mieux que ce qui m'est réellement arrivé : j'ai trébuché sur un tapis de course. Ça doit être mon côté blonde… »  

4/ Les chinoiseries de Llodra

Américaine d’origine coréenne, la demoiselle connait le 13 mars 2012 son quart d’heure de gloire. Au 1er tour d’Indian Wells, Barlow encourage Ernests Gulbis à gorge déployée. Un peu trop fort au goût de son adversaire, Michael Llodra, qui lui lâche un très élégant « P….. de Chinoise ».  L’affaire fait le tour du monde et le Français - qui s’était déjà illustré dans le même genre en 2011 à Roland-Garros en adressant à l’arbitre marocain Mohamed El Jennati un « on n’est pas dans un souk ici » - est contraint de s’expliquer. Ce qu’il fait plus ou moins adroitement : « Je ne suis pas raciste. Je pourrai même faire l’amour à une Chinoise.»  Pour s’excuser, il envoie à Alex Lee Barlow un polo dédicacé. Mais écope de 2 500 dollars d’amende par l’ATP.  

5/ Les larmes de crocodile de Tarpischev

Le charme de toute coupe recèle dans les surprises et les émotions qu’elle génère. La Coupe Davis par BNP Paribas est, en la matière, pas loin d’être la plus belle. Juillet 2009, au Sport Palace de Tel Aviv, Israël tape la Russie en quart de finale (3-0). Ce qui n’est, mais alors pas du tout au goût de Shamil Tarpischev, le capitaine russe. Pour lui, ce n’est pas l’été qui est meurtrier mais le calendrier : « Regardez les États-Unis, l’Espagne, l’Argentine ou l’Allemagne. Les meilleurs joueurs étaient absents. Un tel calendrier confère aux plus petites nations un avantage injuste. Voilà pourquoi il y a tant de surprises. »  

6/ Crier plus pour gagner plus

C’est connu, pour bien s’exprimer sur un court, il faut être relâché. Et pour Michelle Larcher de Brito, son expression corporelle passerait en grande partie par ses…cordes vocales. C’est du moins ce qu’elle laisse entendre lorsqu’on lui fait remarquer en juin 2009 que ses « vocalises » exaspèrent ses adversaires : « Je ne vais pas rester silencieuse et me dire ensuite : ‘Tiens, tu as perdu parce que tu t’es retenue de crier’. Non, crier, c’est mon comportement et c’est comme ça que je suis performante. »  On aura tout entendu…  

7/ L’UV thérapie de Dementieva

Ne jamais mésestimer les effets bénéfiques du soleil. Surtout celui du Proche-Orient. Octobre 2010. Engagée comme tête de série n°1 à l’Open du Luxembourg, Elena Dementieva déclare forfait à la veille de son entrée en lice. La raison invoquée ? Une tendinite au pied droit. Ce qui, à cette époque de l’année, est quasiment synonyme de saison terminée. Mais voilà que quatre jours plus tard, la Russe détale comme un lapin au Masters de… Doha.  

8/ Haut les mains Justine Henin !

Dans les vestiaires, Justine Henin n’avait pas franchement la cote. Et cet épisode survenu à Roland-Garros en 2003 n’a sans doute rien arrangé. Opposée en demi-finale à Serena Williams, la Belge est menée 4-2 dans la dernière manche. Alors que l’Américaine s’apprête à servir, la Belge lève la main pour dire qu’elle n’est pas prête. La première balle finit sa course dans le filet et Serena est persuadée qu’il lui reste deux  balles. Sauf que l’arbitre de chaise n’a pas vu le geste de Henin qui se garde bien d’avouer. L’Américaine part dans une rage folle et laisse le match lui glisser entre les doigts (6-5, 4-6, 7-5). En février 2011, Justine Henin fait cette pseudo-confession : « J’aurais dû dire que j’avais levé la main même si je reste convaincue que ce n’est pas ça qui a changé le cours des choses. J’espère ne pas être de mauvaise foi en disant cela. »  

9/ Benoît Paire de deux tweets

Benoît Paire est du genre entier. Après sa défaite contre Philipp Kohlschreiber en huitième de finale de l’Open de Moselle en septembre 2012, le Français refuse de serrer la main de l’arbitre de chaise, Magdi Somat, avec qui il avait déjà eu un précédent à Los Angeles. Avant, sur Twitter, de poster ce message : « Ne sais pas trop quoi écrire comme tweet sans être trop méchant avec les personnes qui ne comprennent rien au tennis!!! bonne soirée» Tout rentre dans l’ordre le lendemain avec un autre message : « Je sais que mon comportement n’a pas été bon et je m’en excuse et ça me montre que j’ai encore beaucoup de progrès à faire sur mon attitude » Bizarrement, le premier message respirait davantage l’authenticité.  

10/ L’association des victimes de Roger Federer

De 2004 à 2009, la quasi-totalité des victimes de Roger Federer a eu recours à la même excuse : « Je ne pouvais rien faire, il était vraiment trop fort. » L’hégémonie helvète ayant pris du plomb dans l’aile, l’argument se fait moins fréquent. Au point qu’il en viendrait même à manquer. Ainsi, Riccardo Piatti, ex-coach de Richard Gasquet, d’Ivan Ljubicic et Novak Djokovic, en appelle à tous ceux qui estiment l’Helvète proche de la retraite à se pourfendre en excuses : « Je voudrais que tous ceux qui disaient ‘Roger est fini’ à s’excuser. Mais je sais qu’ils ne le feront pas. »   Par Charles Michel

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