Rendez-vous hebdomadaire sur We Are Tennis by BNP Paribas : tous les mardis, nous vous proposons un condensé de l’actualité du monde de la petite balle jaune de la semaine écoulée, jour après jour, mêlée à celle du vrai monde. Une semaine de tennis, donc, mais aussi de pulls moches et d’animaux sans-gênes.
Lundi 5 mars
Qui a des nouvelles d’Andy Murray ? Pas l’ATP, en tout cas, qui sacre Kyle Edmund, désormais 24e joueur mondial, le nouveau numéro un britannique. Vivement que le vainqueur de Wimbledon en finisse avec ses blessures et gambade aussi tranquillement que ces deux paons aperçus en train de se promener autour du centre Leclerc d’Allonnes, en France. Naomi Osaka, elle, n’a aucun pépin physique mais a un problème avec un geste technique : le tweener. “Est-ce quelqu’un peut m’aider à le faire correctement ?”, suppliait-t-elle récemment sur internet. Bingo : Daria Kasatkina se mue en professeur pour lui apprendre à faire passer la balle sous ses jambes. Pour un résultat… mitigé !
Mardi 6 mars
Elle. Est. De. Retour. Même si ses retrouvailles avec le tennis n’ont duré que seize points. Sortie de sa retraite, Marion Bartoli s’est fait éliminer dès le premier tour au Madison Square Garden lors du mini-tournoi d’exhibition Tie Break Tens, qui a la particularité d’offrir des matchs où le premier à dix points est déclaré vainqueur. Et qui a battu la Française ? Serena Williams, une autre revenante. « Elle a 36 ans, elle vient d'avoir un enfant, elle a eu un caillot dans le sang et a passé plus d'un an sans compétition, rappelle Patrick Mouratoglou, entraîneur de l’Américaine. Elle sait que revenir au plus haut niveau peut prendre du temps mais ses attentes sont aussi élevées que d'habitude. Il reste trois tournois du Grand Chelem cette saison. Ce seront ses trois objectifs principaux pour 2018 (…) Je pense que l'on peut dire sans aucun doute que c'est le plus grand défi de sa carrière. » Un réveil sportif plus agréable que celui de Kenny Bachman, étudiant américain de 21 ans habitant en Virginie-Occidentale s’étant endormi dans son Uber après une soirée arrosée… avant de se retrouver à 500 kilomètres de chez lui. L’adresse donnée au conducteur était mauvaise. Balo.
Mercredi 7 mars
L’information insolite de la journée : dans un zoo indonésien, un orang-outan s’est mis à fumer… à cause d’un visiteur qui a balancé son mégot à proximité ! Mauvaise idée. Sinon, le débat fait toujours rage au sujet de la réforme de la Coupe Davis par BNP Paribas. Cette fois, c’est Bernard Giudicelli, le président de la Fédération Française de Tennis, qui se pose en défenseur du projet : « L'enjeu est que la Coupe Davis par BNP Paribas dans sa formule actuelle ne peut plus être soutenue par la Fédération internationale parce qu'elle ne sera plus soutenue par les sponsors (…) La seule solution viable et fiable, c'est celle-là, mais tout sera sur la table, ce sera aux nations de décider. » Quelqu’un pour s’opposer à cette déclaration ?
Jeudi 8 mars
Oui, évidemment. Ce jeudi, c’est Pierre-Hugues Herbet qui lève le doigt et affirme son mécontentement sur ce sujet, en s’adressant directement à son président sur Twitter : « Bernard stp ! Non. Trouver une solution, au moins là-dessus on est d'accord mais celle proposée n'en est pas une ! L'argent et les sponsors ne font pas tout dans une compétition ! La Coupe Davis a une âme et une histoire. Ne la tuez pas ! » Fatigué de ce débat qui fâche, Jo-Wilfried Tsonga préfère publier une vidéo où il rassure ses fans à propos de ses ambitions personnelles. Son objectif ? Soigner complètement ses petits bobos, et « faire péter des résultats sur cette saison qui n'a pas forcément commencé de la meilleure des manières ».
Vendredi 9 mars
404. C’est le nombre de jours passés depuis la dernière partie officielle de Williams, qui reprend du service au BNP Paribas Open d’Indian Wells. Résultat : une solide victoire devant Zarina Diyas (7-5, 6-3). Pas spécialement impressionnée par cette performance, Billie Jean King garde son énergie pour proposer une étrange règle. A savoir passer les matchs masculins du Grand Chelem de cinq à trois manches.«Tout le monde répète que les femmes ne veulent pas jouer cinq sets, mais je ne veux pas non plus que les hommes jouent cinq sets, s’exprime-t-elle. Cela les use trop. Il faut privilégier la qualité à la quantité. » Une idée aussi bonne que ce championnat du plus moche pull organisé en Bretagne. Marc Darcy et Bridget Jones aiment ça.
Samedi 10 mars
« Totalement dégoûté de déclarer forfait, Indian Wells étant un de mes tournois préférés. Mon coude n'est tout simplement pas prêt. J'ai attendu le plus longtemps possible mais je ne suis pas au niveau pour jouer. » Blasé, le Nick Kyrgios absent des courts depuis plus d’un mois. Encore plus lorsqu’il apprend que 54 mains coupées ont été retrouvées dans un sac abandonné en Sibérie. Vite, passons à demain.
Dimanche 11 mars
Il se passe toujours des choses un poil surréalistes au BNP Paribas Open d’Indian Wells. En 2018, Novak Djokovic tombe d’entrée face à Taro Daniel (7-6, 4-6, 6-1), Roger Federer est obligé de gagner son premier tour sur deux jours à cause de la pluie (6-3, 7-6 contre Federico Delbonis), Fernando Verdasco fait chuter Grigor Dimitrov au deuxième (7-6, 4-6, 6-3), et l’on apprend que les sœurs Williams s’affronteront au troisième. A côté de tout ça, le fait qu’un amputé de la jambe doive se servir de son membre tranché en guise d’oreiller dans un hôpital en Inde relève de la banalité. Un week-end à oublier, quand même.