Un record, un hommage, une victoire en Coupe Davis par BNP Paribas, de l'amour… Après sa menace de mort, Roger Federer a retrouvé sa routine. Pendant ce temps-là, Gaël Monfils déprime, Andy Murray a habillé ses chiens et Robin Haase aussi a eu peur de mourir.
Le chiffre : 300
300 semaines en tête du classement mondial, 14 de plus que Sampras. Le record est pulvérisé. Roger Federer fait les choses bien. En battant son pote Stanislas Wawrinka en huitième de finale à Shangai, Roger est entré dans l'histoire, une fois de plus. D'ici la fin de saison, il est fort probable que Djokovic lui passe devant. Mais Roger s'en fout, l'histoire l'a portée tout en haut. Là où personne ne le rejoindra.
Shangai express
On appelle ça une décompression. Après son entrée dans les livres d'histoire, Roger Federer s'est incliné en demi-finale du Masters 1000 chinois. Avec 33 fautes directes, Roger ne s'est pas trop tracassé lors de ce match vite expédié. Un joli cadeau offert à Andy Murray qui n'en demandait pas tant. Oui, Roger est aussi généreux.
Roger inspire
Lorsqu'un concours international de compositions épistolaires est organisé par l'Union Postale Universelle, une institution spécialisée de l'ONU, c'est forcément un hommage à Roger qui triomphe. Marios, jeune Grec de 14 ans l'a emporté en élucubrant sur le rôle de son pays natal dans l'histoire du sport et sur celui de Roger en tant que héros contemporain. Roger et l'histoire, encore.
Roger patriote
Tout là-haut, Roger Federer n'en oublie pas son pays pour autant. Un pays tout en bas dans les luttes de Coupe Davis par BNP Paribas. Alors quand la nation est en péril, il déboule. Et il gagne. En match de barrage pour le maintien dans le groupe mondial contre les Pays-Bas à Amsterdam, battu le samedi en double avec Stanislas Wawrinka, il a mis les formes en simple le dimanche pour offrir en trois sets la victoire à son pays contre le N°1 néerlandais Robin Haase. Balayé 6-1, 6-4, 6-4. A l’arrivée, il permet à la Suisse de l’emporter 3-1.
Le SMS à Ottmar
Patriote toujours et supporter fidèle cette fois, Roger a claqué un petit sms au sélectionneur suisse de football Ottmar Hitzfeld après le but de
Mario Gavranovic lors de la victoire helvète 2-0 contre l'Islande en éliminatoire de la coupe du monde 2014 au Brésil. Ottmar lui répondra lors du tournoi de Bâle. Entre légende, on se comprend.
Le cadeau à Piqué
Gerard Piqué a affiché, tout fier, son amitié avec Roger Federer sur Twitter en exposant les chaussures que celui-ci venait de lui offrir avec comme message «
Cher Gerard, merci pour votre soutien ». Oui, Roger donne du vouvoiement et distribue aussi son élégance un peu partout.
Pendant ce temps-là, dans le reste du monde...
Les Angry Dogs de Murray
Andy Murray est un homme libéré. Depuis sa victoire à l'US Open, il sait qu’il n’est plus celui qui aurait pu mais qui n'a jamais. Il sait qu'il ne sera donc pas qu'une version 2.0 de Tim Henman. Alors il se lâche. Et ses chiens dégustent.
Le coup de blues de Monfils
7ème joueur mondial en juillet 2011, 67ème joueur mondial aujourd'hui, toujours en délicatesse avec son genou, Gaël Monfils vit une sale période. De retour à la compétition après plusieurs mois d'absence, il a perdu à Stockholm contre le 463ème joueur mondial, oui le 463ème joueur mondial, Patrick Rosenholm. Un joueur qui jouait son premier match sur le circuit ATP. De quoi se mettre à douter :
« C'est super dur de jouer contre soi en plus de l'adversaire. Là je ressens un peu un ras-le-bol de tout ». Et de mettre un point final à sa saison. Une saison à oublier.
Rafael Nadal au Parc des Princes
Le PSG nouveau a changé de statut et a donc revisité ses avant-matchs. Le PSG nouveau se vit en club international et se permet donc d'inviter des figures planétaires pour un PSG-Reims de samedi après-midi. Oui, un PSG-Reims. Contacté par le président du PSG Nasser Al Khelaïfi, Rafael Nadal a donné le coup d'envoi fictif du match et s'est même permis d'aller dans le vestiaire pour offrir une raquette à Zlatan Ibrahimovic en échange d'un maillot.
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La perf'
Après un mois d'absence, Juan Martin Del Potro a décidé de soigner son retour à la compétition. A Vienne, contre l'Allemand Daniel Brands, s'il a eu besoin de trois sets pour l'emporter (6-7, 7-6, 7-6), il a tout de même envoyé 59 aces. Ce qui ne l'a pas marqué outre-mesure : «
Si je savais que je devrais me battre pendant trois heures pour enlever ma première victoire, je serais resté à la maison », a-t-il déclaré, ironique, avant de nuancer son propos : «
Je présume que c'était un bon match pour démarrer ».
La menace de mort de Robin Haase
Roger Federer a reçu la semaine dernière des menaces de mort. Qu'il se rassure, il n'est pas le seul. Robin Haase, 50ème joueur mondial, que le Suisse a battu en Coupe Davis par BNP Paribas il y a peu, a également eu droit à des mots d'amour. La manière semble d'ailleurs plus directe, le joueur néerlandais l'a indiqué sur son Twitter : «
Roger Federer a été menacé sur un site web. Personnellement j'ai juste eu à aller consulter mes mails pour voir que des gens veulent ma mort. »
https://twitter.com/robin_haase/status/258316136276455425
Robin Söderling, papa oppressant
Robin Söderling a posté sur la toile une photo de son entraîneur, Fredrik Rosengren avec sa fille qui venait de naitre, le tout agrémenté d'un message, destinée à la mère : «
J’essaye de convaincre Fidde de faire d’elle une star de la WTA »
. Les relations père-fille tordues dans le tennis sont légion. Ça ne devrait pas changer.
https://twitter.com/RSoderling/status/258589071440486400
Par Antoine Mestres