Top 5 : Ces Espagnols qui se sont invités en seconde semaine à Roland-Garros sans prévenir

1 juin 2016 à 11:09:00

Top 5 : Ces Espagnols qui se sont invités en seconde semaine à Roland-Garros sans prévenir
Tombeur de Milos Raonic, Albert Ramos est le qualifié surprise de ces quarts de finale. Le 55e joueur mondial prouve qu’il faut toujours se méfier d’un Espagnol sur la terre battue parisienne. Même quand son nom et son palmarès ne disent pas grand

Tombeur de Milos Raonic, Albert Ramos est le qualifié surprise de ces quarts de finale. Le 55e joueur mondial prouve qu’il faut toujours se méfier d’un Espagnol sur la terre battue parisienne. Même quand son nom et son palmarès ne disent pas grand-chose. 

 

Alberto Berasategui (1994)

La première fois que Sergi Bruguera voit le coup droit de son compatriote, il se dit « qu'il ne mettrait jamais une balle dans le court ». Alberto Berasategui est le premier – et sans doute le dernier tennisman – à utiliser une prise de raquette de revers pour frapper son coup droit, brossant la balle avec la face interne de son cordage. Une aberration pour tout bon prof de tennis, mais avec cette technique bien à lui, le Basque imprime une puissance folle. Vainqueur à Nice, il pointe à la 24e place mondiale avant Roland-Garros et frappe un premier gros coup en dégoûtant Cédric Pioline au 2e tour. Berasategui s’invite finalement en quart de finale où il s’offre Goran Ivanisevic puis Magnus Larsson. « C'est le coup droit le plus rapide de l'histoire », assure même sa victime suédoise. Seul son ami Bruguera parvient à canaliser sa foudre en finale. Alberto Berasategui n’a pas encore 21 ans, mais il a déjà atteint le sommet de sa carrière. La suite sera moins foudroyante que son fameux coup droit.

 

Albert Costa (1995)

Au printemps 1995, le natif de Lérida n’est encore qu’un espoir du tennis espagnol et l’homonyme de Carlos Costa (futur agent de Rafael Nadal). Eliminé sans avoir démérité pour son premier Roland-Garros un an plus tôt face à Peter Sampras, Costa pointe au-delà de la 30e place mondiale mais profite cette fois d’un tirage plus clément (Renzenbrink, Roux, Karbacher). En huitième, l’ancien finaliste chez les juniors s’offre le scalp de Jim Courier avant de céder en quatre sets contre le bûcheron Thomas Muster. Pas toujours en réussite à Paris, Costa va mettre sept ans à confirmer ce premier exploit, mais de quelle manière. En 2002, il remporte Roland-Garros face à son compatriote Juan-Carlos Ferrero. Comme quoi, certains anonymes espagnols ne sont pas toujours appelés à le rester.

 

Galo Blanco (1997)

Au début de cette édition 1997, l’Asturien n’est qu’un Espagnol parmi tant d’autres dans le tableau final. Un physique ordinaire (1,73m pour 65kg), pas vraiment de coup fort et un palmarès qui parle surtout aux suiveurs des tournois Challenger. Mais l’homme au bandeau va profiter d’un tableau plutôt dégagé pour passer les tours et arriver en huitième de finale où il sort l’ancien finaliste Petr Korda. En quart, la marche s’avère trop haute face à Patrick Rafter, qui ne lui laisse pas le temps de s’installer dans l’échange. Blanco retombe par la suite dans un certain anonymat (un titre à Saint-Marin en 1999) avant de connaître son second quart d’heure de gloire Porte d’Auteuil avec une victoire sur Pete Sampras en 2001.

 

Félix Mantilla (1998)

À cheval entre les années 90 et 2000, Félix Mantilla est l’archétype du joueur espagnol. Une caricature presque. Gros physique, gros coup droit, allergie prononcée au gazon, le Barcelonais écume les tournois sur terre battue. Tête de série numéro 15 de ce Roland-Garros 1998, Mantilla s’invite en seconde semaine et remporte son bras de fer face à Thomas Muster. Son heure de gloire aurait pu enfin sonner, s’il n’y avait pas eu deux autres compatriotes dans le dernier carré: Alex Corretja et Carlos Moya. Mantilla cède en quatre sets face à un Moya, futur vainqueur du tournoi. Vainqueur du tournoi de Rome en 2003 face à Roger Federer, le Catalan remporte son match le plus important entre 2006 et 2007 lorsqu’il vainc un cancer de la peau.

 

Alberto Martin (2006)

Techniquement, Alberto (encore un) Martin a bien atteint la seconde semaine du tournoi parisien puisque son match contre Julien Benneteau a été programmé lundi. Un des plus courts de de l’histoire du tournoi, sans doute. Car le parcours de Martin dans ce Roland-Garros est une affaire de blessures et d’éclopés. Au deuxième tour, l’Espagnol profite de l’abandon d’Andy Roddick, tête de série numéro cinq. Il enchaîne avec une belle victoire sur Olivier Rochus, mais ressent une douleur au dos. Dans le même temps, son futur adversaire passe une IRM pour un problème d’adducteurs. Qui va sortir vainqueur et debout de cet improbable duel? La réponse tombe assez vite. En souffrance avec son dos, Martin n’arrive pas à servir et doit jeter l’éponge à 5-1 pour Benneteau dans le premier set. Le malheureux retrouvera une dernière fois le Philippe-Chatrier deux ans plus pour une défaite sans appel face à Roger Federer au premier tour.

 

Par Alexandre Pedro

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