Si Albert Costa, directeur du tournoi de Barcelone qui débute cette semaine, déclare que ses compatriotes « ont toujours cru en lui », difficile de le croire à 100% tant le passage à vide de l’Espagnol a duré. Même toi, le plus fidèle de ses fans, tes convictions avaient commencé à vaciller. Ce qui a modifié quelques trucs dans ta vie de tous les jours.
...tu t'étais mis à réécrire de la main droite
...tu sursautais quand Bautista Agut criait "Vamos"
...tu n'avais plus le temps d'aller pisser entre deux services.
...ta cuisine était en bordel. L'huile d'olive, le vinaigre et le poivre n'était pas bien alignés.
...tu avais rangé ton pantacourt pour le plus grand plaisir de ta femme.
...t'avais plus d'Espagnol à détester, vu que même le Barça, ce n'est plus ce que c'était
...tu commençais à avoir de la pitié pour Roger
...tu matais des vidéos de Brugera pour tuer le temps
...les seuls strings que tu admirais était ceux de ta nana
...tu t'étais mis à appeler ton oncle Robert, Toni.
...tu voyais déjà David Ferrer gagner Roland-Garros.
...tu te demandais où en était sa calvitie.
...tu préférais regarder le biathlon.
...tu t'es rendu compte que toutes tes paires de chaussettes blanches étaient lavées.
…tu placardes le portrait de Roselyne Bachelot sur le mur contre lequel tu vas jouer.
...et tu boycottes D8...
…tu as proposé ton plasma et tes cellules souches pour soigner son genou.
…maintenant, tu fais comme lui, à chaque match tu laisses un set à ton adversaire.
...et as coupé tes t-shirts aux épaules.
…t'as offert une casquette Iberostar au frère de ton père : tonton quoi!
…tu en es venu à aduler les rares mecs qui ont défait Djokovic.
…tu regardais les "highlights" de ses plus grandes conquêtes sur YouTube, la larme à l'œil.
…tu espérais qu'il raccroche la raquette pour se concentrer sur le football. Il faut bien que sa licence lui serve à quelque chose après tout.
…tu as soumis ton biceps gauche à un rude entraînement dans le but de remplacer et venger ton idole.
…tu étais prêt à lui payer des séances chez ton psy quand il était au fond du gouffre.
…à chaque défaite de Rafa contre des joueurs mal classés, tu te disais que, de toute façon, le tennis, c'était pas si bien que ça...
…tu te mettais à croquer dans tous les vases chez ta copine. Même ceux avec des fleurs dedans.
…à chaque question, tu répondais en levant un sourcil. Même quand on te demandait juste l'heure.
…Wawrinka était devenu ton second joueur préféré. Oui, celui qui a tapé Djoko à Roland. Chez toi quoi.
