J'espère que j'aurais encore le temps d'évoquer Rafael Nadal ou Novak Djokovic à ce BNP Paribas Open, mais aujourd'hui je veux m'attarder sur le match du 2e tour qui a eu lieu hier entre Gilles Simon et Vasek Pospisil.
Sur le circuit masculin, on a rarement l’occasion d’assister à des matches comme celui-ci, avec un score aussi contrasté : 1-6, 6-0, 6-1. Entre nous, le 6-1 du troisième aurait dû être 6-0 mais après avoir remporté onze jeux de rang, Gilles Simon s'est légèrement déconcentré et a laissé filer un sixième break consécutif. Il a conclu sur son service dans le jeu suivant (à blanc).
Mais qu'est-il arrivé à Vasek Pospisil ? A-t-il eu un coup de chaud californien, des retours de ti-punch, a-t-il contracté le virus Zika après son passage en Guadeloupe ? Pas bien sûr, mais après avoir remporté le premier set, le pauvre garçon n’a fait que effriter. D'ailleurs, après avoir converti la balle de premier set, Pospisil a poussé un cri de rage comme si il venait de gagner un Grand Chelem. Il ne s'agissait que du premier set face à Gilles Simon au 2e tour du BNP Paribas Open. Certes, un tournoi important, mais tout de même, un peu de tenue mon vieux …
La suite pour Pospisil ? Rien. Le néant. Le vide. Il ne savait plus jouer au tennis. Pas une première balle, des fautes directes à n'en plus finir, en coup droit, revers, au filet. Incroyable. De l'autre côté du filet, Gilles Simon n'en demandait pas tant mais il ne s'est pas gêné pour saisir cette opportunité.
Gillou faisait durer l'échange et lorsque la moindre ouverture se présentait à lui dans l'échange, il tentait sa chance et faisait mouche. Ah oui, parce que Pospisil avait aussi oublié comment il fallait faire pour se déplacer sur un court de tennis.
Remporter neuf jeux de suite a permis à Gille Simon de se décontracter au point où, lors d’un changement de côté, Gilles Simon tranquillement assis sur sa chaise, a attentivement regardé le point de folie du double Nadal-Verdasco et Bryan-Bryan diffusé sur les écrans géants du court. en se régalant comme s’il était un des spectateurs installés en tribune.
Après l'Open d'Australie, la Coupe Davis par BNP Paribas, c’était la troisième fois que Vasek Pospisil s'inclinait devant Gilles Simon en 2016.
Petit détail annexe : les deux joueurs portaient des tenues identiques, sans même qu'il s'agisse du même sponsor ! Comment cela est-il possible ? Je suis le seul que ça gêne ? Vous regardez un match à la télé, et les deux athlètes sont habillés de la même façon !! Télévisuellement, c'est un cauchemar. Ce que je ne comprend pas, c'est qu'il existe des règles quant à la taille des logos sur les tenues, mais par contre que les deux protagonistes soient indiscernables, cela ne dérange personne. Si les instances dirigeantes du tennis cherchaient à réduire les audiences, elles ne pouvaient pas mieux s'y prendre.