Rien de pire que d’être ordinaire : sur son biceps droit, le tatouage de Borna Coric annonce la couleur. Le Croate n’est pas là pour se fondre dans le moule. Pourtant, le vainqueur junior de l’US Open 2013, membre du Top 100 juste avant ses 18 ans, a ensuite mis du temps à émerger. Gros serveur, coup droit surpuissant, on se dit qu’il va exploser. Puis non. Mais en 2018, Coric réussit enfin à sortir du lot : demi-finaliste au BNP Paribas Open d'Indian Wells, il bat ensuite Federer à Halle pour décrocher le 2e titre de sa carrière. Et il remet ça face à « Rodger » à Shanghai, s’offrant une 1ère finale en Masters 1000, avec à la clé son meilleur classement (12e). Vainqueur fin 2018 de la Coupe Davis face à la France, le Croate, né en 1996, réalise ensuite quelques bons coups, mais enchaîne aussi les blessures, ce qui le fait redescendre jusqu’à la 278e place en mai 2022. Fini le prodige ? Pas vraiment ! Trois mois plus tard, Coric (152e) s’offre le Masters 1000 de Cincinnati, sa plus belle victoire. Bilan : un bond de 123 places au classement et une confirmation en 2023, avec cette fois une demie et un quart successivement aux Masters 1000 de Madrid et Rome. C’est sûr, les Masters 1000 c’est son truc ! Moins les Grands Chelems, où il n’a disputé qu’un quart à New York en 2020...