Samedi midi. Dans le Players Lounge bondé de l’Open 13 de Marseille, Marin Cilic est le témoin privilégié du tirage au sort. Devant lui, des journalistes mais aussi les membres de la Team Jeunes Talents BNP-Paribas, réunis pour un rassemblement de deux jours. Tous scrutent les réactions des uns et des autres à l’annonce des matchs à venir. Une fois l’agitation retombée, c’est ensuite, le nouveau projet d’engagement de Félix Auger-Aliassime, #FAAPointsforChange, qui va retenir toute leur attention. Un joueur de 19 ans qui choisit de verser de l’argent à chaque point gagné pour un projet caritatif n’est pas chose courante dans le monde du tennis professionnel. « C’est intelligent et fidèle à qui est Félix », résume Vincent-Baptiste Clozon, responsable du programme. Lionel Maltese, organisateur de l’Open 13, abonde. Son intervention sur l’économie d’un tournoi de tennis, le conduit à parler efficience, efficacité et rentabilité.
Wild card pour Arthur Cazaux
Pendant plus d’une heure, la Team est appelé à classer les postes de dépenses – prize money, garanties, hôtellerie, communication… - et de recettes – partenariats, droits TV, billetterie, hospitalités… en fonction de leur importance. Où on y apprend que c’est, de loin, Tsitsipas qui en ce moment est la tête d’affiche la plus attractive. D’où sa présence sur l’affiche. Pour terminer la journée, c’est au tour du médecin-chef de l’Open 13, Charles Lankar, de faire le tour des enjeux de santé et de prévention des risques du tennis : « En début de saison, c’est souvent la sangle abdominale et l’épaule, en fin de saison, ce sont plus les chevilles et les articulations qui souffrent… ». Fin de journée en tribunes pour un moment inédit : sur le court central, Richard Gasquet tape des balles avec Arthur Cazaux, membre de la Team. Récent finaliste du tournoi juniors de l’Open d’Australie, Arthur s’est vu donner une wild card pour le premier tour des qualifications, le lendemain. Ce sera contre l’Autrichien, Dennis Novak. Dans les travées, les jeunes joueurs répondent à différentes obligations médias.
Conseils de Tsonga et jeu de rôle face à la presse
Dimanche matin, un jeu de rôles inédit attend les membres de la Team et leurs proches : « La grande conférence de presse de Roland-Garros ». Un scénario (fictif) improbable les attend. Nous sommes le 25 mai 2020 et en ce jour de premier tour, Benoit Paire vient d’éliminer en cinq sets Roger Federer, provoquant l’ire du public, tandis que Pauline Parmentier sort quant à elle Serena Williams. Au milieu d’autres résultats qui s’enchainent, les deux légendes annoncent qu’elles ne reviendront peut-être plus Porte d’Auteuil. Ambiance. Pendant deux heures, Elsa Jacquemot joue le rôle de Guy Forget, Diane Parry celui de Fiona Ferro, Luca Van Assche, celui de Nick Kyrgios, et en anglais alors que certains parents campent le rôle de journalistes allant de la Fédération de la Lose au Monde ou L'Equipe, un brin taquins. L’occasion de (très) grosses barres de rire. Après un rapide déjeuner, c’est Jo-Wilfried Tsonga et son agent, Sammy Dancyger, qui viennent conclure le séminaire en détaillant leur relation de confiance. Et conseiller les parents. « Pour un joueur, les enjeux d’argent, c’est important de tout savoir, mais c’est aussi important de ne pas s’en occuper ! » Sur le court bleu phocéen, Arthur Cazaux, dit « la crevette », lui, a très logiquement pris l’eau. Défaite 6-1 6-3 pour une première malgré tout très prometteuse. L’immersion de la Team aura été totale.