Arthur Rinderknech : « Une fois que j'ai eu mon bac, je suis parti aux Etats-Unis »

12 mars 2021 à 17:21:00 | par Eli Weinstein

Du haut de son 1m96, Arthur Rinderknech est en quart de finale à l'Open 13 Provence, à l'occasion de son tout premier tableau ATP sur le circuit principal. Il va affronter Ugo Humbert pour une place dans le dernier carré, alors qu'il est issu des qualifications.

 

Le grand public ne te connaît pas encore très bien. Peux-tu parler de ton parcours  ?

J'ai eu mon bac à 18 ans en 2013, je suis ensuite parti en université aux Etats-Unis, plus exactement au Texas, pendant 4 ans. Là-bas, j'ai continué à bien m'entraîner et à beaucoup jouer pour continuer à progresser. J'ai eu mon diplôme à l'été 2018 et en septembre, soit deux mois après avoir l'obtenu, je me suis lancé sur le circuit. Ça fait donc maintenant 2 ans et demi que je joue sur le circuit professionnel de tennis.

Et avant cela  ?

Je suis né dans le Var, où j'ai un peu de famille, mais j'ai ensuite grandi en région parisienne, entre le Val-de-Marne et les Yvelines. J'étais scolarisé dans un lycée classique avec des élèves lambda. Une fois que j'ai eu mon bac, je suis donc parti aux Etats-Unis. Avant cela, je m'entraînais à la Ligue des Yvelines.

Pour celui qui sort des qualifs, c'est clairement un avantage

Avoir joué les qualifs est-il pour toi un avantage par rapport aux joueurs du tableau final  ?

Jouer un ou deux matches de qualifications, ça fait toujours du bien. En plus ici, ils peuvent se jouer sur le central, ce qui permet de s'habituer aux conditions. On peut plus facilement prendre ses repères, contrairement aux joueurs du tableau final qui n'ont pas eu la chance de beaucoup s'entraîner sur les courts de compétition. Donc pour celui qui sort des qualifs, c'est clairement un avantage. Mais bon, j'accumule aussi de la fatigue, qu'eux n'ont pas.

Lors de ton 2e tour face à Davidovich Fokina, qu'as-tu fait pour retourner le match après avoir concédé la première manche  ?

J'ai essayé d'appliquer la stratégie qu'on a mise en place avec mon coach. Dans le premier set, je n'étais pas très loin. Je manquais un peu d'offensive dans mon jeu, les points duraient et j'étais pris au niveau du cardio. Et comme il est plus léger et plus aérien que moi, d'un point de vue tactique, ce n'était pas très bien vu de ma part. Dans le 2e set, j'ai réussi à écourter les points, prendre les opportunités lorsqu'elles se présentaient, rentrer dans le terrain, venir au filet, mieux servir. Tout ça m'a permis d'avoir plus de respiration entre les points. Et surtout de changer la physionomie du match.

Je ne m'attendais pas forcément à ces résultats

C'est ton premier tableau sur le circuit principal, à l'exception de Roland-Garros où tu avais reçu une wild card. T'attendais-tu à ces résultats  ?

Je ne m'attendais pas forcément à ces résultats. Par contre, je suis très satisfait du contenu et lorsque le contenu est bon, souvent les résultats suivent ! Pour être franc, je ne suis pas vraiment surpris, car le niveau sur le circuit Challenger est très proche. Et lorsqu'on est capable d'aller au bout sur des tournois de la catégorie en-dessous, on sait qu'on est capable de gagner des matches sur le circuit principal. Maintenant, c'est plus facile à dire qu'à faire, je suis donc content d'avoir réussi à gagner des matches ici, à Marseille.

Te sens-tu assez frais pour affronter Ugo Humbert, quand on sait que ce sera ton 5e match de la semaine, et lui seulement son 2e ?

Oui, je me sens bien physiquement, je ne ressens pas de douleur particulière. Je dois juste bien me préparer.

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