Dans les crampons de Filippo Volandri

28 août 2012 à 18:15:48

Filippo Volandri a plusieurs amours dans la vie : Robbie Williams, les thrillers, la comptabilité, Stefan Edberg et le tennis, bien sûr. Mais son premier, il ne l’a pas choisi. L’Italie l’a fait pour lui. C’est le...

Filippo Volandri a plusieurs amours dans la vie : Robbie Williams, les thrillers, la comptabilité, Stefan Edberg et le tennis, bien sûr. Mais son premier, il ne l’a pas choisi. L’Italie l’a fait pour lui. C’est le foot. Entretien catenaccio.

 

Où remonte votre passion pour le football?

Depuis que je suis gamin, je suis passionné par le sport en général, et par le football en particulier. En Italie, le football est vraiment très populaire. En fait, chez nous, c’est le premier sport que tu pratiques quand tu es tout petit, et je n’ai pas échappé à la règle. Aujourd’hui, quand mes activités tennistiques me le permettent, je me fais des petits matchs avec des amis, ou avec des collègues.

Vous avez hésité entre tennis et foot ?

Non. En fait, j’avais un oncle qui était champion de basket ! La vérité, c’est que j’ai failli choisir le basket !

Qu’est-ce qu’il y a dans le foot que vous ne trouvez pas dans le tennis ?

Le foot est vraiment un super sport. L’esprit d’équipe, évidemment, est un des aspects qui manque au tennis, sauf dans les compétitions comme la Coupe Davis par BNP Paribas. Là, on respire un minimum ce parfum de vestiaire. Il y a aussi le double, mais je dois dire que je ne suis pas un grand fanatique de l’exercice. Enfin : c’est beau d’avoir quelqu’un à tes côtés qui lutte avec toi.

Et inversement ?

Ce qui me plait dans le tennis, c’est que dans ce sport, tu es maître de ton destin et de tes résultats. Personne ne peut t’envoyer sur le banc. Et si tu es le meilleur ou le plus fort, 99 fois sur cent, c’est toi qui gagnes.

Ça vous plairait que dans les stades de tennis, il y ait des supporters un peu chauds, comme dans les stades de foot ?

Quand on joue à la maison – pour moi, au Foro Italico à Rome - et lors de certains tournois Challenger qui se disputent en Italie, c’est vraiment beau de ressentir le soutien des gens. L’enthousiasme d’une foule, dès l’échauffement, ce n’est pas rien. Après, c’est clair que le tennis demande du silence et qu’il ne pourrait pas y avoir de chants ou d’ultras.

Vous supportez une équipe particulière en foot ?

Je supporte le Milan AC et bien sûr Livourne, le club de ma ville. Je suis pour le Milan depuis toujours, j’ai eu la chance de les voir gagner énormément en Italie et en Europe. Les départs de Zlatan et de Thiago Silva au Paris Saint-Germain vont laisser des traces. Ce sont deux champions incroyables, et leur absence va se remarquer sur le terrain. Espérons que l’on va réussir à compenser ces déficits et à réussir, avec le jeu d’Allegri, à faire un beau championnat. Mais je ne me fais pas d’idée : on est beaucoup trop loin des grosses équipes de Champions League comme le Barça, le Real Madrid, ou Manchester United. Voilà, c’est la crise, et elle nous emmène beaucoup de joueurs importants. Bien sûr le championnat italien est affaibli et sera moins spectaculaire. Mais ça reste un tournoi important, fascinant, et je ne le changerais jamais contre la Ligue 1 ou n’importe quel autre championnat.

Beaucoup de footballeurs aiment le tennis. Vous en connaissez quelques-uns ?

Oui, j’ai le plaisir d’en connaître plusieurs. Je suis ami avec Panucci, Aquilani, Totti, Matri, et quelques autres encore. J’ai un beau rapport avec eux, ce sont tous des sportifs très sympathiques. Lors de certaines représentations, j’ai déjà échangé la balle avec des footeux, certains se débrouillent même très bien.

Certains sportifs se plaignent parfois de la surmédiatisation des footballeurs. Et vous ?

Je crois que c’est normal qu’en Italie, les footballeurs jouissent d’une plus grande popularité et attirent plus de sympathie que les autres sportifs. Personnellement, je ne suis pas jaloux. Au pic de ma carrière, à l’été 2007, j’ai aussi eu droit à de l’attention de la part des médias, je peux vous le garantir ! Mon meilleur souvenir reste ma victoire sur Federer à Rome (6-2 6-4 au 3ème tour, Ndlr), en mai 2007. Aujourd’hui, quand je repense à la balle de match, j’ai encore des frissons. Propos recueillis par Lucas Duvernet-Coppola

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