Top 10 : Le tennis au cinéma

26 mars 2015 à 08:54:00

Deux ou quatre adversaires, des raquettes, une balle jaune et un filet : pas mal de réalisateurs se sont servis des ressorts dramatiques ou comiques du tennis pour leurs films. La preuve par dix.

Deux ou quatre adversaires qui se font face raquette en main, avec pour enjeu une balle à se renvoyer d’un côté et de l’autre d’un filet : pas mal de réalisateurs se sont servis des ressorts dramatiques ou comiques de ce sport pour leurs films. La preuve par dix.

 

L’inconnu du Nord-Express (1951)

 

Un champion de tennis rencontre dans un train un inconnu qui lui propose un marché : il supprime sa femme envahissante s’il élimine en échange son propre père pour obtenir l’héritage. Malgré son refus, sa femme est retrouvée assassinée peu de temps après… Un classique d’Hitchcock sorti en salle en 1951, dont les scènes de tennis ont été filmées au West Side Tennis Club de Forest Hills, théâtre de l’US Open jusque dans les années 70.

 

 

Les vacances de monsieur Hulot (1953)

 

Début des années 50 : Jacques Tati se met en scène en tant que touriste venu en bord de mer pour se reposer. Le vacancier va bousculer le quotidien de la tranquille cité balnéaire en multipliant les bourdes et farces involontaires. Du grand cinéma burlesque à la Chaplin avec une inoubliable partie de tennis où monsieur Hulot se montre particulièrement à l’aise dans l’exercice du service…

 

 

Le dernier empereur (1987)

 

Ce chef d’œuvre de Bernardo Bertolucci relate la vie de Puyi, le dernier empereur de Chine, depuis sa montée sur le trône à seulement 3 ans en 1908, jusqu’à sa fin de vie anonyme comme jardinier du parc botanique de Pékin près de soixante ans plus tard. Une biographie flamboyante et romanesque, marquée par quelques scènes inoubliables, dont cette partie de tennis dans la Cité interdite où l’empereur, habillé pour l’occasion à l’occidentale, voit son cours de sport interrompu par une garnison de l’armée qui vient procéder à son arrestation. Dommage, il avait l’air d’avoir bien besoin des leçons prodiguées par Peter O’Toole pour parfaire son coup droit…

 

Les Sorcières d’Eastwick (1987)

 

Rien ne sert de mentir, ce film de 1987 a mal vieilli malgré un casting XXL : Jack Nicholson, Susan Sarandon, Michelle Pfeiffer, Cher et Veronica Cartwright sous la direction de George Miller (la série des Mad Max), rien que ça. Cette comédie se veut désopilante mais avec un Nicholson cabotin qui en fait des tonnes et des effets spéciaux datés, difficile de se concentrer jusqu’au générique de fin. A sauver néanmoins, ce match plutôt bien réalisé et rythmé avec une balle jaune incontrôlable.

 

 

La Famille Tenenbaum (2001)

 

Le film qui a révélé Wes Anderson au grand public reste encore aujourd’hui l’un de ses meilleurs. Parmi la galerie de personnages exposés par le chouchou des hipsters, se trouve Richie Tenenbaum, un joueur dépressif, amoureux éconduit qui ne peut se résoudre à couper sa barbe et à lâcher son bandeau, ce qui lui donne un faux air de Björn Borg. Une interprétation minimaliste mais inoubliable de Luke Wilson.

 

 

La plus belle victoire (2004)

 

Le seul film du lot qui soit réellement consacré au monde du tennis. Un anonyme du circuit masculin, joué par Paul Bettany, tombe amoureux d’une figure de la WTA (Kirsten Dunst) et voit ses performances grimper au point de devenir l’attraction du prestigieux tournoi de Wimbledon. Une comédie romantique sans prétention mais qui se laisse néanmoins regarder, avec John McEnroe et Christ Evert en guest star dans le rôle de consultants TV.

 

 

Match point (2005)

 

Woody Allen avait déjà filmé le tennis en 1977 avec Annie Hall, il récidive en 2005 avec Match Point, film remarquable traitant de la morale, de la cupidité, du désir, de l'argent et de la chance. Des thèmes avec lesquels l’espiègle réalisateur à lunettes s’amuse, le tennis servant de fil rouge à son récit. En point d’orgue, un plan fixe aussi simple que magnifique avec une petite balle qui circule d’un bout à l’autre du filet, tandis que le narrateur exprime son point de vue sur les grandes questions existentielles de la vie.

 

 

Les Berkman se séparent (2005)

 

L’introduction de cette comédie dramatique signée Noah Baumbach est peut-être ce qui se fait de mieux en matière de tennis adapté au cinéma : une famille dispute une partie de double, prétexte pour les parents de s’envoyer vacheries et coups bas sous les yeux de leurs enfants impuissants et complices (l’un des deux est incarné par Jesse Eisenberg). Le divorce est inéluctable et va servir de trame à la suite des événements. Toutes les tensions familiales sont là, sur ce court de tennis, pendant ce match tout sauf amical.

 

 

Une grande année (2006)

 

Voici un film qui porte mal son nom : 2006 va être une très mauvaise année pour le réalisateur Ridley Scott, bien obligé de constater le flop de cette romance éculée dans laquelle Russell Crowe joue le rôle d’un homme d’affaires anglais contraint de se mettre au vert dans le vignoble provençal. Quasi deux heures de clichés, dont cette rencontre franco-anglaise sur terre battue naturelle entre Didier Bourdon, alias René Lacoste et Russell Crow, alias Fred Perry. Forcément, ça cogne fort.

 

 

Mes meilleures amies (2011)

 

A sa sortie, ce film a été présenté comme la version féminine de Very Bad Trip, ce qui est plutôt un compliment. Et c’est vrai que cette comédie de copines assez trash s’avère jouissive, avec pas mal de très bonnes scènes. Cet affrontement raquette en main notamment, où tous les coups sont permis, surtout ceux où la balle jaune vient frapper directement l’adversaire ! Un petit côté Jennifer Capriati contre Lindsay Davenport.

 

 

Par Régis Delanoë

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