Ça y est ? Tout le monde s'est bien reposé ? Remis de vos émotions du week-end de Coupe Davis par BNP Paribas ? Bien, alors revenons au circuit. Place au premier Masters 1000 de l'année : le BNP Paribas Open d'Indian Wells.
Avant le début de ce tournoi, qui se dispute au milieu du désert californien, les joueurs se soumettent à des obligations médiatique comme sur un Grand Chelem. Tout les joueurs sont là. Exactement comme sur un Grand Chelem. Il y a 32 têtes de séries … comme sur un Grand Chelem.
Tout compte fait, ce tournoi, anciennement appelé Indian Wells, n'est-il pas tout simplement le deuxième Grand Chelem de l'année calendaire ?
Les tableaux des « majors », comme ceux de l'Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open, sont au format de 128. A la différence d'un Grand Chelem, où il est nécessaire de remporter sept matchs pour s'imposer, six suffisent dans le désert californien, les trente-deux têtes de séries étant directement qualifiées pour le 2e. Par contre, au BNP Paribas Open on doit enchaîner les matchs sur six jour seulement : un match par jour, ce n'est pas une mince affaire. Les joueurs les plus frais, comme Rafael Nadal, Roger Federer ou Stan Wawrinka (pour ne citer qu'eux) qui n'ont pas disputé la Coupe Davis la semaine dernière auront un énorme avantage sur Andy Murray, par exemple, qui a disputé un match décisif dimanche dernier à Glasgow face à John Isner.
En terme d’infrastructures, le BNP Paribas Open n'a rien à envier aux autres Grand Chelems. Il est munis de 29 courts, soit une dizaine de plus que Roland-Garros et Wimbledon, six de plus que l'Open d'Australie, et sensiblement la même chose qu'à l'US Open.
Parlons pognon. C'est là que tout bascule ! En moyenne, en 2014, le vainqueur d'un Grand Chelem se mettait dans les fouilles un chèque de 2 200 000 euros. A Indian Wells, le champion ne remporte « que » 850 000 euros. Ce qui est déjà beaucoup mais presque trois fois moins que sur les quatre « gros ».
D'un point de vue comptable, là encore il n'y a pas photo. Comme son nom l'indique, la catégorie des tournois « Masters 1000 » rapporte 1000 points, alors qu'un Grand Chelem en vaut 2000.
Donc oui le BNP Paribas Open est un très beau et grand tournoi, avec des infrastructures de folies. Un tableau à 128 ou presque. Il est, comme un Grand Chelem, un « combined event » (tournoi homme et femme), mais au niveau des points et des gains, on joue clairement dans la catégorie en dessous . Indian Wells n'est donc pas le deuxième Grand Chelem de l'année. Par contre il est, sans aucun doute, le premier Masters 1000, dans tous les sens du terme.